On était à
Un weekend en Belgique aux Francos de Spa

Ce weekend, 2 événements majeurs dans les festivals Belges ! Ça tombe plutôt pas mal on était dans le coin ! Et tout a commencé vendredi avec les Francofolies de Spa.

Après les Francos Gourmandes en Bourgogne en juin où nous avions pu déguster des plats réalisés par les meilleurs cuisiniers et pâtissier du pays, et les Francofolies de la Rochelle dont nous sortons à peine, nous sommes allés faire un tour en Belgique, à Spa. Plus connu pour son circuit de formule 1, Spa est aussi une ville thermale, qui accueille les Francofolies depuis 20 ans déjà ! Notons néanmoins que le festival s'est déroulé sur 5 jours, du mercredi 17 au dimanche 21 juillet, mais que nous n'avons pu assister qu'au vendredi et au samedi !

Premiers pas à Spa : la découverte


C'était notre baptême. Jamais on avait fait les Francos de Spa, jamais on n'avait même mis les pieds à Spa. Première bonne surprise, à l'arrivée dans la petite ville Wallonne de 10 000 habitants, même si la voiture n'est pas garée proche du centre, les navettes régulières nous transportent en quelques minutes dans le coeur de la ville. Là on se rend vite compte que tout le monde vit au rythme des Francos, les terrasses des cafés sont pleines, les murs des bâtiments, comme le Casino (photo ci-dessus), sont aux couleurs du festival et on entend de la musique de toute part ! C'est une sorte de fête de la musique en moins bordélique et avec une partie payante.

La partie payante justement, on y accède après un passage à l'Hôtel Radisson (oui on est à Spa !) pour retirer nos bracelets. On décide de vite faire un tour du propriétaire, car avouons-le, on est un peu perdu et on a du mal à se repérer. On se retrouve devant la Scène de l'Hôtel de Ville (ou la grande scène du festival), endroit en plein air fermé de toutes parts avec gradin VIP et toilettes payantes. Sur scène, Renato, finaliste de l'émission The Voice en Belgique. On ne s'attarde pas, direction le Village Francofou.


Le village Francofou c'est LA bonne surprise du festival : un cadre étonnant, à taille restreinte en plein coeur de la ville. 3 scènes installées au pied d'une colline, dans un parc et sous la magnifique galerie Léopold II (photo ci-dessus) ! Le lieux est vraiment agréable, et on en profite pour découvrir la jeune Québécoise Maris-Pierre Arthur sur la deuxième scène du village, la scène Ice-Watch. Ce premier concert nous a tout de suite mis dans l'ambiance puis on enchaîne en allant sur l'Elektropedia (toutes les scènes du village sont sponsorisées) voir ce que donne Son of Kick en live. Un public compact, des basses qui claquent, le dj donne tout et pour un début de soirée ça sonne pas mal ! Seul point négatif, le MC un peu trop en "playback" ... 

Lou Doillon, Cali, Serge Lama et Sexy Sushi

Beaucoup moins dubstep on se dirige vers la scène Proximus attiré par la douceur de Lou Doillon. Le public est venu principalement pour elle, la foule est serrée et les gens reprennent certains morceaux de son album Places. Puis vient le tour de Superbus (photo ci-dessous). Étonné de les voir encore sur scène (oui on n'était pas vraiment au courant de la sortie du dernier album) on reste devant le concert, mais tout comme nous, le public ne semble pas rentrer dans le show, malgré la pêche de la chanteuse Jennifer Ayache, fille de la comédienne et humoriste Chantal Lauby.


La curiosité était trop forte. Vers 21h, Serge Lama jouait sur la scène Pierre Rapsat (autre nom pour désigner la grande scène). Moyennement motivé, on est quand même allé y faire un tour. La scène est loin d'être pleine, on peut même dire que c'est à moitié vide, pareil pour les gradins. Pas un grand succès à priori, et une moyenne d'âge nettement en hausse comparée au Village Francofou ! Pour ne rien vous cacher, après 3 chansons de Serge, on a préféré aller vers un show un peu plus punchy, celui de Cali ! Entre les deux, c'est le jour et la nuit ! Comme à son habitude, avec Cali ça bouge ! "Elle m'a dit", "C'est quand le bonheur", "Je m'en vais", tous ses tubes s'enchaînent et le public est à 100% ! Le chanteur est efficace en concert, un vrai bon concert de chansons parsemées de rock ! 

Après un court passage sur Sebastian (qui fume toujours 6 à 8 cartouches de clopes par set) on se dirige vers le concert des timbrés de Sexy Sushi. Tout commence avec "J'aime mon pays", et le concert est un enchaînement de musiques à gros beat et de paroles provocatrices. L'apothéose : "Le Sex Appeal de la policière". C'est le bordel, une fille est attachée sur scène, on lui donne du pain, on lui met du terreau dans la gueule, c'est provocateur, on adore.

La surprise Youssoupha


Le samedi après-midi ressemble à notre vendredi : la ville est toujours au rythme des Francos, petite exception : il semble y avoir beaucoup plus de monde que la veille ! On ne va pas s'en plaindre, c'est bon pour l'ambiance !

C'est donc avec un peu d'attente qu'on finit par entrer sur le Village Francofou. Premier choix de la journée : Saule ou Raving Georges ? On fera finalement un peu des deux. Car on ne s'en cache pas, être devant un set eletro techno en plein soleil fait resurgir en nous nos meilleures après-midis Berlinoises, et à Spa, ça n'a pas de prix (pour tout le reste il y a...). Après cette introduction électronique, on décide quand même d'aller sur Saule, ça serait bête de rater ça ! On attend surtout Dusty Man, son duo avec Charlie Winston, mais à priori on arrive un peu tard (ça nous apprendra !). Cela ne nous empêche pas d'être conquis par le show du Belge, même quand il entame son quart d'heure final de reprise !


Avec tout ça, on rate de peu le show de Bastian Baker, phénomène lui aussi grâce à son titre "I'd sing for you". Bon... c'était volontaire en fait... ce qui l'était moins, c'est de se retrouver nez à nez avec lui juste après et de voir débarquer une bande de furies le suivant comme des groupies accrochées à Justin Bieber. Surréaliste, on se croit le temps d'une minute à la sortie des Grammy Awards. Les Awards en moins.

Ça nous motive encore plus à découvrir sur scène Youssoupha dont on entend le plus grand bien en ce moment. Et on a simplement pas été déçu ! La scène Ice-Watch est comble, le public à bloc. Certaines hystériques ne chantaient pas mais hurlaient les paroles de "l'enfer c'est les autres" ou "Espérance de vie". Peu importe Youssoupha fait le boulot et a l'air de prendre son pied devant le public de Spa, répétant plusieurs fois qu'il remercie l'orga de l'avoir programmé "c'est pas tous les festivals qui nous programment, merci les francos de Spa, merci la Belgique !", ajoutant même "on a pas joué en France aux Francofolies de La Rochelle, mais on est bien là aux Francofolies de Spa !". Le final : On se connait avec Ayna qui entre sur scène, le public chante le refrain, deux fois, trois fois, dix fois, Youssoupha s'arrête et écoute. On était pas convaincu sur le papier, le rappeur fait le boulot, et semble vraiment apprécier le moment, tout comme le public venu en nombre pour lui. Chapeau !

Géant vert ou Dr Lektroluv pour fermer le village

Après un Youssoupha en pleine forme, on hésite quand même à voir ce qu'il se passe sur la grande scène, on y a pas encore mis les pieds ! Quentin Mossiman et Pascal Obispo... le choix est encore difficile... Finalement ça sera le Jardin des francos pour entendre le joli accent québécois de Lisa Leblanc avant de s'accorder un final electro avec les Partyharders (collectif Liègeois) sur l'Elektropedia. Efficaces, accrocheurs, les Liègeois ont un vrai public (à seulement quelques kilomètres de leur terre natale) et, après un coup d'oeil à Raphaël on finit la soirée avec géant vert aka Dr. Lektroluv. Très peu connu en France, il fait scène comble en Belgique et nous fait danser jusqu'à la fermeture du village. Un bon dj set de fin en somme !

Côté concerts :

La claque :
Partyharders et Dr. Lektroluv, deux dj set au poil pour finir en beauté un samedi aux Francos

La confirmation :
Sexy Sushi, on en attendait pas moins !

La découverte :
Youssoupha, un show en parfaite adéquation avec le public, à revoir !

Côté festival :

On a aimé :

- La ville de Spa, cadre magnifique.
- La proximité des scènes dans le Village Francofou.
- L'ambiance générale qui règne : une ambiance de fête !
- L'accès fluide aussi bien dans la ville que sur les scènes payantes.

On a moins aimé :

- Les toilettes payantes sur la grande scène : simplement hallucinant.
- Le grand écart de la programmation: Obispo et Serge Lama Vs Joey Starr et Sebastian.
- La sur-sponsorisation qui va du nom des scènes à la labellisation des soirées de la grande scène.

Le Conclusion

La ville thermale de Spa montre qu'elle n'a pas seulement un circuit de Formule 1. Les francos amènent depuis 20 ans la crème francophone, il y en a clairement pour tous les goûts, et c'est ce qui fait la force du festival. C'est un des rares festivals qui peut réellement se vanter d'amener un public de 7 à 77 ans. Ambiance familiale, on y retrouve bien l'esprit Francos, et on y retournerait bien l'an prochain !