On était à
The Walking Bass Festival 2021 : un festival (trop) Halloween

Avec une programmation riche et la promesse de fêter Halloween dans une ambiance horrifique sous le thème suivant « Freak show », le festival The Walking Bass nous à convaincu de venir à Marseille et vivre une soirée de l’horreur inoubliable. Malheureusement, on n’est pas prêts d’oublier cette soirée, mais pas pour les bonnes raisons...

Dimanche 31 octobre 2021. 23h20, le début du cauchemar

Après une très longue file d’attente (2h pour certains), le contrôle de nos pass sanitaires et une fouille traditionnelle, nous entrons dans les Docks des Suds de Marseille qui accueille le festival. Dès notre arrivée, on croise un grand nombre de festivaliers déguisés de la tête aux pieds et maquillés de la plus terrifiante des manières. Direction le bar pour prendre une première bière et on fonce à la scène principale où joue Hypnotik Peawfool. On découvre alors une grande scène bien décorée qui respecte bien le thème “Freak show”. À ce moment-là, il n’y a pas encore trop de monde et on passe un bon moment. Sur la scène Trance le groupe La P'tite Fumée doit commencer à minuit, mais sur le chemin, une personne de notre groupe s’étonne de ne plus avoir sa sacoche. Dans la foule du concert, une personne plutôt douée a réussi à la dérober sans même qu’il ne s’en rende compte. Même si cela fout un peu un coup au moral, on relativise et on continue notre soirée.

00h00, le désenchantement

Après pas mal de difficultés pour arriver à la scène trance, faute d’une circulation mal gérée et du surnombre de festivaliers, on arrive dans une sorte de warehouse blindée de monde et décoré de toiles psychédéliques au plafond. La P'tite Fumée démarre un show qui s’annonce survolté. Problème, le son est désastreux, on suppose que c’est l’espace où est installée la scène trance qui est à l’origine du problème. On restera quand même, car on apprécie l’énergie que le groupe partage, mais très frustrés de ne pas avoir pu profiter pleinement de la musique du groupe que l’on apprécie tant. On retournera, non sans peine, devant la scène principale où Dr.Peacock commence son live. En poussant les portes battantes de la salle on a la sensation d’entrer dans un hammam géant. L’air est chaud et humide. On sent que ça va être compliqué. L’artiste commence son dj set qui saura ravir les amoureux de Frenchcore. Le show est rythmé, les transitions sont bien effectuées, on passe un super moment, mais la chaleur étouffante nous empêche d’y rester. On se dirige vers le live de Mandragora et en traversant de nouveau le festival, on croise un homme avec une bouteille de Ricard de 2L à la main et quelques secondes plus tard un autre type avec une batte de baseball. Alors d’accord, la fouille pouvait laisser à désirer, mais là quand même, on a été franchement surpris, sans parler des nombreuses personnes sous substances. Il n’est pas rare d’en croiser dans ce type de festival, mais ici il y en a vraiment beaucoup. Il y a vraiment énormément de monde, et la foule déborde de l’entrepôt où se situe la scène Trance. Un voile transparent est placé devant la scène, et un projecteur diffuse des vidéos dessus. Le résultat donne alors un effet d’hologramme géant. Mandragora jouera des morceaux issus de son dernier projet, “Astro”, ainsi que de nombreux titres de sa discographie. 

2h20, de pire en pire

Sur la main stage Dr.Peacock continue de jouer car GPF, programmé ensuite, a dû annuler sa venue. Dans cette nouvelle traversée de l’enfer, le sol est jonché de gobelets en plastique jetables. il fait tellement chaud et humide dans la salle que des gouttes tombent du plafond. Sur la scène Trance, Gonzi enverra un set surpuissant, avec un son bien réglé cette fois-ci. Il mettra le feu pendant une heure. Suite à ça, trois options se présentent à nous : bouger vers la scène Hard où F.Noize est attendu, se diriger vers la scène Techno qui à l’air sympa mais blindée de monde, ou enfin... rentrer chez nous. Sans réelle hésitation, on optera pour ce dernier choix...

Le bilan 

Coté concerts 

Le raté : La P'tite Fumée, le son était très mal réglé, le côté instrument dans un entrepôt n’a pas aidé. 

Le sauveur de soirée : Gonzi, et heureusement qu’il était là avec son set monstrueux.

Coté Festival 

On a aimé :

- Le décor des scènes : le thème “Freak show” a été respecté sur la grande scène et c’était réussi. Le décor des autres scènes était également sympa, mais on n’y a pas retrouvé le thème ni un quelconque rapport avec Halloween.
- L’idée de l’escape game : on a pas eu la motivation de le faire, mais l’idée était bonne.
- Les déguisements des festivaliers qui ont quasiment tous joué le jeu.

On a moins aimé :

- L’organisation globale : jusqu’à 2h de file d’attente pour rentrer, la fouille qui a été catastrophique, un seul stand de nourriture et forcément avec une longue attente. On ne connaît pas la capacité d’accueil maximale du festival mais on a eu comme l’impression que cette jauge a largement été dépassée.
- L’absence d’éco-cups : on n’a pas du tout compris ce choix, surtout qu’après quelques heures, le sol s’est transformé en déchetterie, devant les scènes comme dans les allées.
- L’absence de toilettes sèches
- La chaleur dans la salle de la scène Hard, c’était intenable.

Conclusion 

Vous l’aurez compris, l’organisation de l’événement était entièrement à revoir et les concerts gâchés par de multiples raisons. C’est désolant car tout aurait pu être mieux géré. Au final, on a surtout eu l’impression d’avoir vécu une rave party... en moins bien et en plus cher. On espère que l’organisation prendra compte des nombreux retours négatifs que le public n’a pas hésité à partager sur les réseaux sociaux. L’idée du festival est sympa mais mal réalisée, il y encore beaucoup de travail.