On était à
Rock ‘N Solex, entre grosse musique et courses déjantées

La 52ème édition de Rock ‘N Solex, festival rennais par les étudiants et pour les étudiants, se déroulait cette année encore sur le campus de Beaulieu. L’occasion pour l’université de se transformer en lieu de rassemblement et de fête pour la population rennaise et son agglomération. 


Jour 1. 20h57, festival pluvieux, festival heureux !

On arrive enfin sur le site du festival, sous le crachin breton. Le festival développe son identité au fil des années et on observe cette année une décoration plus marquée que lors de notre dernier report. Après avoir récupéré notre bracelet et avoir dégusté une galette-saucisse accompagnée de frites (l’offre de restauration étant cette année plus importante qu’en 2015 mais toujours restreinte), on rejoint la grande scène. C’est Mellow Mood, groupe de reggae italien, qui joue devant une foule encore clairesemée mais qui n’hésitera pas à danser et à reprendre en choeur “Dance inna Babylon”, le plus gros succès du groupe. On profite de la fin du spectacle pour se rafraîchir et se délecter d’une Grim et d’un jus de mangue bio.


22h35, la Belgique à la conquête de la Bretagne

C’est au tour des Belges de L’Or Du Commun (photo) de prendre place sur la grande scène, tandis que la plaine se remplit. Le trio de rappeurs, composé de Loxley, Primero et Swing et venu tout droit de Bruxelles, nous présente les titres de son album Sapiens paru en novembre 2018. Les titres s’enchaînent et les festivaliers, eux, se déchaînent dans les pogos. Après avoir voyagé dans le Faucon Millenium avec le titre Apollo, et avoir salué la grosse prestation du groupe, on décide de redescendre sur terre afin de découvrir la petite scène. C’est ÖND, collectif rennais fondé en 2014 qui est aux commandes pour ce vendredi soir. Nous nous laissons alors transporter par la musique minimaliste mais entraînante diffusée sous ce petit chapiteau avant de rejoindre à nouveau la scène principale.
 

00h27, ambiance de club

Sur la grande scène, le groupe français Bagarre transforme le chapiteau en club géant, à l’image de leur EP Musique de Club, une musique qui ne laissera pas les étudiants de Rennes indifférents puisque c’est une foule en délire qui reprend les refrains en choeur sans jamais cesser de danser. En Bretagne, l’ambiance ne manque décidément jamais. La techno de Madben clôture enfin cette première soirée en beauté. Nous nous dirigeons donc vers la sortie pour rejoindre la navette qui devait être gratuite mais qui nous sera facturée finalement au même prix que le bus...
 

Jour 2. 17h00, une ville en pleine effervescence.

Après un début d’après-midi repos, on se dirige vers le village de jour du festival, toujours sur le campus de l’université, qui accueille les courses de Solex. Aujourd’hui c’est l’endurance. Les participants sont invités à courir pendant 6 heures et enchaîner les tours de circuits. Sur le village de jour, de nombreuses animations se déroulent : des massages, un chamboule-tout, des parties de poker, et même un escape game organisé par les étudiants. On arrive malheureusement vers la fin de la course, la circulation dans la ville étant perturbée par la finale de la Coupe de France opposant Rennes au Paris Saint-Germain. On profite donc des derniers instants de cette épreuve d’endurance avant de rejoindre l’entrée du festival.


20h05, mais où est donc le public ?

On arrive donc sur le site du festival où Dinos est attendu sur la grande scène. Cependant le public n’est pas au rendez-vous à cause du match se déroulant à la même heure et c’est seulement une centaine de festivaliers qui s’affairent donc devant la scène. Le rappeur de La Courneuve se fait donc attendre, ne voulant pas jouer devant si peu de monde, et les bénévoles commencent à essayer de ramener des festivaliers devant la scène. Après 20 minutes d’attente, Dinos monte enfin sur scène. Nous sommes peu devant la scène mais la bonne ambiance rennaise et la performance du chanteur nous transportera directement sur Namek, son titre phare. Bellaire montera sur scène pour enchainer alors que nous en profitons pour manger et découvrir le bus prévention et son équipe.
 

22h55, entre rêves et Cauchemar

Alors que Para One et Myd prennent place sous le chapiteau, on apprend la victoire du Stade Rennais. La foule de plus en plus nombreuse est bouillante et les deux recrues du label electro Ed Banger ne tardent pas à transformer la grande scène en dancefloor géant pour un set de haute voltige. Vladimir Cauchemar (photo) prendra le relais pour un DJ set mélangeant rap et electro, à l’image de sa collaboration avec le rappeur américain 6ix9ine. Pogos et walls of death, le public se lâche et fête la victoire de son club de la meilleure des façons : en dansant. Le nouveau prodige de l’electro, que l’on retrouvera sur de nombreux festivals cet été, réalise donc un gros concert dont les festivaliers se souviendront. Et c’est sur les premières notes du live de Contrefaçon que nous quittons le festival afin d’aller fêter la victoire du nouveau vainqueur de la Coupe de France, dans le centre de Rennes.
 

Le bilan


On a aimé :

- L’ambiance : les bénévoles accueillants et les festivaliers chaleureux
- Une programmation jeune et dynamique, parfaite pour un festival comme celui-là mais aussi une organisation qui rebondit vite en remplaçant Mr. Oizo par Vladimir Cauchemar quelques jours à peine avant le festival
- La petite scène, surtout le vendredi soir avec le collectif ÖND qui aura fait danser bon nombre de festivaliers.
 

On a moins aimé :

- L’organisation des transports : une navette gratuite qui devient payante le vendredi soir et la modification des arrêts pour la navette mal indiquées le samedi après-midi.
 

Coté concerts :

Le concert dont on se souviendra

Dinos, un public peu nombreux mais une très grosse ambiance.

La révélation electro

Vladimir Cauchemar, souvenez-vous de son nom et tâchez de croiser sa route cet été.

La découverte du week-end

Bagarre, capables de transformer n’importe quelle scène en club.

La valeur sûre

L’Or Du Commun, ce que la Belgique fait de mieux en matière de hip-hop.


Infos Pratiques :

Le prix de la bière

2,50€ le demi, 5€ la pinte de Kronenbourg

Le prix de la nourriture

Kebab frites : 6€, formule panini/galette saucisse + frites : 5,50€

Le prix du festival

25€ la journée, 41€ les 2 jours.


Conclusion

Malgré un peu de pluie et un public moins présent le samedi (probablement dû au match de foot), cette édition aura tenu ses promesses et su proposer deux soirées de fête intense avec une programmation intéressante aux étudiants et aux étudiantes de Rennes, mais aussi au reste des festivaliers venus s’y retrouver. On y retournera, et vous ?

Texte et photos : Ailvin Tourtelier