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No Logo BZH 2022 : les irréductibles du reggae et du dub sous un soleil de plomb

Pour sa 5ème édition le No Logo BZH, installé près de Saint Malo dans les vieilles enceintes de l'ancien fort militaire de Saint-Père-Marc-en-pull-up (ou en-Poulet, on ne sait plus bien), propose une programmation pour les festivaliers habitués du reggae et du dub mais aussi les non initiés mais non moins curieux dont nous faisons partie. Le festival veut montrer que le concept d'un festival sans subventions (privées comme publiques) fait pour et par les festivaliers est un modèle à suivre de près tant il nous engage directement à le défendre.  Nous vous embarquons avec nous pour 4 jours joyeux et bienveillants de musique jamaïcaine à la croisée des cultures musicales militantes. 

Jour 1. Jeudi 11 août. 18h, surchauffé à l’entrée

Notre arrivée sur le site du festival se fait sous un soleil de plomb. Il n’y a pas encore foule dans le camping et son agora. Les gens sont souriants à l’entrée, seul bémol, les gendarmes en surnombre avec chiens et cavalerie qui arrêtent à la pelle ces festivaliers qui aiment le vert. On se dirige vers l’entrée mais premier couac de signalétique : la billetterie qui donne les bracelets est à côté du camping. Retour en arrière. 15 minutes plus tard, le contrôle de sécurité est passé avec nos bracelets en règle.

Première image du festival : la dub arena et ses énormes murs d’enceintes sur les côtés et face à la scène. Il est 18h ce jeudi et il y a déjà des clients pour avoir la tête dans les basses en plein soleil.

Petit détour au bar pour prendre une bière goût CBD avant de nous diriger vers la grande scène installée au cœur du fort Saint-Père. Le premier groupe à passer est Mr Brook and the Zoo (photo). On observe de loin le concert fortement perturbé par une coupure de courant. Les ingés son sont sur le pont mais nous ne sommes pas convaincus par la voix du chanteur.

19h30, la vie sans logo

Nous profitons du fait que les festivaliers n’aient pas encore envahi le site pour faire le tour des stands. Le principe du No Logo, c’est avant tout l’indépendance vis-à-vis des gros sponsors privés mais aussi publics. Cela ce traduit par un univers visuel dépourvu de marques (les écocups viennent de pleins de festivals différents, le noms des bières n’apparaissent que sur les panneaux des prix) et des boutiques surprenantes, comme celle des touaregs vendeurs de bijoux en argent ou celle de customisation de t-shirt aux couleurs du rastafarisme. 

Au loin, on entend le début du concert de Kubix (photo) sur la grande scène. Le guitariste maîtrise l’art de la fusion du reggae et du jazz. Sur scène, il entraîne une joyeuse troupe de musiciens talentueux : claviériste, saxophoniste, batteur et bassiste, pour un concert instrumental de grande qualité. C’est un beau début de soirée qui s’annonce et cela malgré une deuxième coupure son qui n’arrête pas le groupe dans son élan. Ils continuent leur morceau en acoustique et l’audience les suit en s'agglutinant le long de la scène. Le son revient pour notre plus grand bonheur au morceau suivant !

21h30, pause technique

La scène principale prend une grosse pause pour s’assurer que l’électricité arrête de nous jouer des tours, ce qui décalera la programmation du premier jour d’une bonne heure et demie, mais permettra de continuer la soirée plus sereinement. La scène dub est assurée par le Blackboard Jungle Soundsystem, présenté par nos confrères de Trax comme le plus gros soundsystem d’Europe. Le label Irie Ites (photo) y tient une belle place, avec notamment Manuel Malhoeuvre, fondateur du label, aux platines chaque jour du festival. Il nous aura partagé sa culture reggae et dub avec un enthousiasme bienvenu.

23h, la Côte d’Ivoire prend le mic

Après de minutieux contrôles des disjoncteurs et balances des amplis, la première tête d’affiche du festival arrive sur scène. Alpha Blondy (photo) assure un show joyeux et sans faux pas. Sur le grand classique Jerusalem, celui qui a été nommé Ambassadeur pour la paix par les Nations-Unies se fait la voix des opprimés au Moyen-Orient et ailleurs.

Une partie des food-trucks sont disposés en face de la scène principale, on profite de cette mise en place pour aller goûter des lasagnes végétariennes et une semoule à la crème aux champignons de chez Tortuga en restant à portée d’oreille pour la fin du concert.

00h15, de la D’n’B’ pour se remettre en forme

Le changement de plateau nous laisse un peu de temps pour aller écouter Elisa do Brasil (photo) sous le chapiteau de la dub arena, qui a aussi pris un peu de retard dans sa programmation - apparemment les problèmes de tension électrique ne sont pas circonscrits à la grande scène. La DJ, native du Brésil mais bercée aux raves françaises, nous propose une drum and bass énergique qui nous fait nous trémousser entre les murs d’enceintes - les protections auditives sont fortement recommandées !

00h45, un aperçu des racines des sound systems

Cette première journée réservait une surprise de qualité aux amateurs de reggae. Burning Spear (photo), figure historique du genre qui avait annoncé prendre sa retraite en 2016, a décidé de revenir sur les planches en 2022 pour une tournée qui passe justement par le No Logo BZH. Ce chanteur, particulièrement engagé dans la mise en avant du panafricanisme et des préceptes rastafaris a copieusement mis en musique la figure du précurseur de ces mouvements, Marcus Garvey.

Judah Roger qu’on connaît comme chroniqueur radio ou pour ses interviews d’artistes du monde du reggae se trouve être également DJ, notamment ce soir auprès de quelques MCs choisis. Nous assistons à quelques moments du set de Jamalski, très extraverti, qui nous raconte sa surprise d’être dans un pays où la consommation de cannabis est prohibée. Le public approuve en riant. On a à peine le temps de remplir nos verres au bar avant de se diriger de nouveau vers la grande scène sur laquelle le concert suivant commence.

02h15, il ne reste plus qu’à danser

Pour finir ce premier jour de festival de façon énergique, l’équipe du No Logo BZH a convié les deux dandys du beatmaking de l’Entourloop (photo) sur la grande scène. Ils nous servent un show léché avec un fond vidéo qui colle parfaitement, accompagné par les deux MCs Troy Berkley et Blabbermouf, ainsi que par le trompettiste N’Zeng. Tous trois ont collaboré à la sortie du récent album du duo La clarté dans la confusion, dans lequel on retrouve Alborosie, Marcus Gad et Big Red entre autres têtes habituelles du festival.

Jour 2. Vendredi 12 août. 19h, l'agora du camping haut en couleurs 

Nous commençons par un petit état des lieux du campin où l'ambiance est bon enfant. Les grosses lettres du festival sont décorées à la peinture par les festivaliers qui passent et la petite scène du camping a déjà ses danseurs pour égayer notre arrivée. Certains festivaliers sont venus en délégations complètes pour l'occasion. Parmi les drapeaux les plus en vues on retrouve la Guyane française, la Nouvelle Calédonie ou encore le Mali (photo) (et non, pour une fois pas d'hégémonie bretonne !).

Il y a un bar dans l'agora du camping accessible à tout le monde. On nous assure là que l'on peut prendre à emporter nos pintes jusqu'aux scènes. Une mauvaise surprise nous attend au contrôle quand on nous demande de vider nos verres pleins. Nous sommes un certain nombre à squatter l'entrée le temps d'engloutir nos liquides un peu embêtés par le couac de communication.

On arrive au début du concert MB14 sur la grande scène. Le pro du beatbox est seul sur scène. Il enchaîne avec une énergie communicative les reprises de classiques actuels et plus anciens de pop, reggae et rap. Le soleil en plein phares sur la grande scène ne l’arrête pas pour nous faire une petite démonstration maîtrisée de son art. 

20h30, l’heure est aux légendes

C’est du côté du dub arena que l’on s’installe pour manger un burger bien garni et un bokit tout droit venu des Antilles. Au même moment, le label Irie Ites avec Manuel Malhoeuvre toujours pas loin des platines nous fait une petite sélection commentée pour nous faire connaître notre culture reggae. On se régale alors que le soleil se couche sur la dub arena. (photo)

Mais il est déjà temps de nous extirper de cette enceinte cernée par la fumée et les danseurs enivrés pour foncer à la grande scène et voir le début du concert de The Skatalites, un groupe de rocksteady et reggae jamaïcain formé en 1963. Certains des musiciens sont des anciens, ils ont joué avec les plus grands et c’est un plaisir de les voir avec une pêche pareille. 

22h, honneur aux ladies

On décide de finir le repas avec des glaces maisons du stand J’ai les Boules (à côté du très bon stand des Papilles vertes qui proposent les meilleures options végétariennes du festival). Big up à la glace coriandre/concombre servi avec l’un des plats.

En revenant vers la dub arena nous faisons sans doute l’une des meilleures découvertes de ce festival. La chanteuse LMK accompagnée de la DJ Soall (photo)Enfin une scène 100% féminine et qui décoiffe. La magnifique voix de LMK surpasse le niveau de décibel des basses et électrise le public. Le girl power assumée de ce duo - avec la référence à Sister Nancy (“I’m a lady I am not a man, emcee is my ambition”) - ne s’embarasse pas des conventions musicales du dub en nous proposant même une version revisité de la chanson Niska Réseaux. L’audience adhère au son du “pouloulou” de la chanteuse.

23h, une cuisse de “pouloooo” pour la route

On a encore faim. Ca arrive quand on danse trop longtemps sur du dub. On tente la queue interminable pour goûter au meilleur poulet braisé de Babylone (photo). On plaint un peu le cuistot qui est de service toute la nuit dans la chaleur et la fumée de l’immense barbecue.

Le ghanéen Stonebwoy enflamme dans le même temps la grande scène, micro à la main et beat dancehall pour étendard. Ce n’est pas trop notre tasse de thé même si l’on reconnaît le talent de showman du chanteur.  

C’est Alborosie qui prend la relève avec ses longues dreads et son style ragga dans la voix. C’est un son plus tranquille mais l'énergie ne faiblit pas dans le public. Nous rentrons tranquillement nous coucher, les oreilles un peu fatiguées mais la tête pleine de souvenirs.

Jour 3. Samedi 13 août. 19h30, le dubplate et la voix de Twan Tee

On a raté Twan Tee sur la grande scène à 17h mais on savait qu’on aurait une seconde chance à la dub arena avec le live organisé par le label Irie Ites (encore eux)(photo). Le chanteur est en complet bob et lunettes. Il vient poser ses riddims au croisement entre la trap, le dub et le ska. Les basses des enceintes nous traversent le corps. Le public est chaud. Nos oreilles en redemandent.

Aujourd’hui on va tester la pinte de cidre rhum de Ti-Lõ. C’est léger en apparence mais le tout est quand même à 13 degrés. Devant le concert de Big Red sur la grande scène, nous apprécions la voix du français passé expert dans l’art de MC.

21h, l’esprit du No Logo et celui de Bob

Nous nous rendons compte que le nombre de festivaliers a explosé aujourd’hui: c’est le début du weekend et les nouveaux venus sont légion. Les queues s’allongent aux bars et aux stands de restauration mais l’ambiance reste inchangée. Des familles entières croisent notre route (enfants en carrioles et bébés à la sieste sur des tapis de sol) et côtoient les vieux loups de mer bretons, les dreadeux de la dub arena et les jeunes en baskets à la mode.

C’est dans cette ambiance que nous attendons le début du concert de Julian Marley (photo), l’un des fils de Bob Marley, sur la grande scène. Il ne déçoit pas en offrant un spectacle dans la grande tradition du reggae. Une chanson sur deux est un titre de Bob Marley. La ressemblance avec le père et sa présence scénique nous font parfois croire que nous avons à un moment donné emprunté une machine à remonter le temps pour assister à un concert du papa.

00h50, un peu de pluie et de cinéma

Nous n’avons pas eu la chance d’assister au concert de Gentleman sur la grande scène. À la place, nous avons pris le temps de discuter avec les festivaliers présents près des stands. Le même mot revient souvent dans les conversations : bienveillant. Effectivement, le No Logo BZH offre une véritable alternative en termes d’expérience festivalière, les interactions semblent toutes aller dans le sens de la bienveillance et c’est rafraîchissant.

La belle équipe du réalisateur et chanteur serbe Emir Kusturica and the No Smoking Orchestra (photo) s’installe sur la grande scène. Il ponctue tout son concert par la musique de la panthère rose dans la joie et la bonne humeur. La pluie s’invite pendant le show, mais pas suffisamment pour décourager les festivaliers, qui continuent à danser sur la musique du film "Chat Noir, Chat Blanc" dans une version survoltée.

L’ambiance musicale balkanique se poursuit à la dub arena avec les Molotov Brothers (photo). Ce duo formé par un tromboniste (se présentant sous le nom de DJ Balkaliente) et un saxophoniste, entourés ce soir par un DJ et un percussionniste à la derbouka, dans une atmosphère festive. Les amateurs se pressent sous le chapiteau pour éviter la pluie qui tombe encore, ajoutant à la chaleur du moment.

02h30, ça flashe partout

Une batterie de lasers et de machines à fumée agitent la grande scène pour La P’tite Fumée (photo). On assiste alors à un show sous amphétamines d’une musique électro-transe tribale, ponctuée de jeux de lumières et fumigènes. Les quatre performeurs (guitare, basse, batterie et didgeridoo/percussions/flûte) sautent autant que leurs instruments le leur permettent. Le côté démonstratif n’est que peu convaincant et on quitte assez rapidement la scène principale, bien moins enthousiastes que les spectateurs restants.

Jour 4. Dimanche 14 août. 18h30, un festival dans lequel on se sent en sécurité

Dernier jour de festival et la fatigue se fait sentir. On prend beaucoup de temps pour discuter avec les festivaliers dans l’agora où les grandes lettres du festivals sont maintenant couvertes de peinture (photo). Nous avons constaté que les hommes étaient souvent majoritaires dans les publics des concerts mais malgré cela, deux femmes interrogées sur l’ambiance nous exposerons un constat similaire au notre sur l’atmosphère du No Logo BZH : “on se sent en sécurité ici”. C’est peut-être la plus belle victoire pour un festival aujourd’hui.

Pour cette ultime soirée de concerts, la programmation se veut percutante. Nous arrivons devant la scène où Max Romeo entame son hymne Chase the devil, repris par nombre de festivaliers. Tout le set est d’une grande qualité, et pour ce concert comme pour tous les autres de la soirée, on aurait rêvé d’en avoir un peu plus.

Alors que les dernières notes ont fini de résonner, on garde nos places dans la foule qui attend impatiemment l’arrivée sur scène des Zoufris Maracas en piétinant devant la grande scène. Ce n’est pas si étonnant, même pour un festival de reggae, car ce groupe de chanson française engagé est réputé pour l’ambiance de ses concerts. De plus, ils ont par le passé invité Winston McAnuff sur un de leurs albums, ce qui parfait leurs liens avec le festival. Une fois sur scène, ils nous servent un set des plus engagés et festifs. On danse sur Chienne de vie, sur une version longue de Bois bourgeois dont ils ont l’habitude en live, et sur leur métaphore filée sur la basse-cour de Poulet. Nos voisins passablement éméchés nous entraînent dans une farandole titubante dont on ressort aussi hilares qu’eux.

23h05, le reggae à la sauce californienne

Après un passage au bar pour goûter le cidre au houblon local, on retrouve la grande scène pour le show de Groundation (photo). Ils proposent un show très léché qui rappelle les origines nord-américaines du groupe, avec notamment une disposition sur scène presque symétrique mettant sur le même plan les claviers et la section de cuivres. La prestation est digne de leur réputation de musiciens instrumentaux, et même si on trouve le concert un peu court, on apprécie une très belle version de Weeping pirates avec de longs solos instrumentaux.

Le dernier jour de festival voyant les réserves des food-trucks s’amenuiser, après deux échecs successifs, on se dirige vers les restaurateurs installés non loin de la Dub Arena. On est accueillis par une version live de Ma Benz interprétée par Lord Kossity, qui partage le mic avec Taïro, Daddy Mory, Cali P & Pompis, tous accompagnés par Tiwony.

On réussit à récupérer un burger et quelques frites pour tenir au corps avant de se diriger de nouveau vers la grande scène où le concert de Damian “junior Gong” Marley va commencer. Le deuxième héritier de Bob Marley présent au festival nous avait habitués à des collaborations avec des artistes plus variés que la seule circonscription aux cercles du reggae. Il revient pourtant pour ce concert à des racines très jamaïcaines, avec un show aux couleurs et aux symboles du rastafarisme. On relèvera particulièrement une interprétation électrique de son Welcome to Jamrock, avec le sample de la voix d’Ini Kamoze issu de World a music.

02h20, du dub en gros plan

On se faufile au premier rang pour assister au show d’Asian Dub Foundation (photo), le dernier avant la prochaine édition. La formation londonienne nous en envoie plein les mirettes et les oreilles. Nos bouchons d’oreille bien enfoncés pour ne pas trop souffrir de la puissance du son, nous voilà partis à head-banger. La présence dans de groupe depuis 2015 du flûtiste et beatboxer Nathan Lee porte de magnifiques fruits. Il nous gratifie de plusieurs solos percutants et notamment d’un passage complètement seul et virtuose qui conquiert les festivaliers.

Après ce dernier concert électrique, la foule se dirige d’un pas serein vers la sortie, la plupart cherchant à continuer la fête sur le camping. Là, de petits groupes se forment autour d’une enceinte de voyage où de quelques instruments, mais l’ambiance est plutôt tranquille et bon enfant. On quitte le site sans avoir trouvé l’after du siècle, mais sans rancune. Salut le No Logo BZH !

Le bilan 

Côté concerts

La douceur du jazz dans une ambiance reggae
Kubix, et ce guitariste qu’on attendait sur tous les styles sauf celui là

La legacy du père et l’originalité d’un fils

Julian Marley, synthèse réussi du renouveau du style de Bob

Un petit air de fête de l’Huma survolté

Zoufris Maracas, toujours aussi joyeux et engagé 

Le girl power pour un duo choc

LMK et DJ Soall, une voix qui se cale sur tous les styles parfaitement

Les anciens précurseurs

Groundation, le groupe californien déjà légendaire au top

Côté festival

On a aimé :

- L’ambiance bienveillante et très ouverte du festival : tous les âges cohabitent dans la bonne humeur
- Le concept même du No Logo : pas de sponsors, indépendance totale, festivaliers acteurs de l’organisation, bénévoles issus du monde associatif et partenariat avec des associations locales
- Les efforts de réflexions autour des questions d'empreinte carbone et de gestion de l’eau (à poursuivre…)
- La super programmation adaptée au fil des heures des 4 journées à la fois sur la grande scène et la Dub Arena
- L’agora près du camping avec restauration, bar et programmation musicale chill
- L’offre de restauration végétarienne abondante et les prix très corrects pour boire et manger

On a moins aimé :

- Les petits couacs son de la première soirée sur la grande scène qui ont entraîné un retard important
- Le manque de points d’eau pour les festivaliers sur le site et la vente de bouteilles en plastique pour pallier le problème
- Le manque de signalétique et de panneaux pour nous guider en arrivant sur le festival
- L’omniprésence des gendarmes aux abords du site

Infos pratiques

Prix des boissons : 

Bière en pinte: entre 6 et 8 euros / Bière CBD et Cidre rhum en pinte : 10 euros / Soft en pinte: 4 euros 

Prix de la nourriture : 

Plats végétariens entre 4 et 11 euros / Poulet yassa à 12 euros / Formule burger à 15 euros

Prix du festival : 

Pass 4 jours: 100 euros

Camping 

Formule camping à 15 euros, avec toilettes sèches

Transport : En voiture :  A 15 minutes de Saint-Malo, 40 minutes de Rennes, 55 min. de Saint-Brieuc et 1h45 de Caen/Nantes. En train jusqu’à la gare de Saint-Malo. En navette gratuite depuis la gare de Saint-Malo / Navettes gratuites mise en place jusqu’à Saint-Malo le soir

Conclusion 

Après le pari réussi de l’année dernière (faire un festival pendant la crise du Covid), la promesse de cette 5ème édition est aussi tenue : le festival s’étoffe visuellement et propose une expérience festivalière complète. Nous retiendrons de ces 4 jours la programmation exceptionnelle de reggae (avec des artistes jamaïcains inédits sur scène) et l’enthousiasme débordant des gens du staff : aux bar, aux stands, à la sécu et à la technique. On a pu discuter avec tout le monde avec une simplicité déconcertante qui nous a fait nous sentir en famille. Nous reviendrons avec plaisir l’an prochain constater l’évolution (pour encore plus d’indépendance énergétique ?) de ce petit festival d’irréductibles bretons.

Le No Logo BZH nous a fait du bien aux oreilles mais nous a aussi ouvert les yeux sur une autre manière d’organiser un festival indépendant et militant. Dans l’espoir pour eux que cette expérience puisse servir à d’autres en Bretagne et ailleurs pour mutualiser l’effort financier représenté par la location du matériel notamment.