Temple de la techno depuis bientôt 20 ans en Belgique, voilà maintenant 3 ans qu’I Love Techno s’est installé à Montpellier pour sa version française. Complet, le festival a accueilli 27000 personnes pour 12 heures de musique. Retour sur I Love Techno France.
20h30 : une entrée difficile
C’est assez rapidement et sans encombre que nous débarquons au Parc des Expos de Montpellier. Le parking est déjà bien rempli. Arrivés devant les portes on se rend compte qu'il y déjà beacoup de monde qui attend pour rentrer. On aurait pu s’en douter … résultat, on rate la moitié du set de Bakermat, avec regret puisque le peu qu’on a pu voir nous a conquis. L’électro – swing – jazzy du Dj néerlandais a transporté une Green Room pleine à craquer, jusqu’à son titre phare Vandaag.
22h30 : Première dose de techno allemande
Après Bakermat, on décide de se diriger vers la Blue Room. Malgré les plans distribués dans l’espace Chill-Out proche de l’entrée, le manque de signalétique sur place nous fait tourner en rond à plusieurs reprises (à l’exception de la Green Room, seule salle clairement indiquée). Une fois dedans, Son Of Kick ne nous convient que moyennement, on préfère alors se rabattre sur Sven Vath, pionnier de la techno allemande. L’une des têtes d’affiche du festival ne nous déçoit pas et nous rappelle qu’on est bien à I Love Techno !
00h40 : Netsky
S’il y a bien un point où I Love Techno France se démarque de son grand frère, c’est dans la programmation de sa Blue Room. Là où les programmateurs belges ont simplement supprimé la Drum and Bass, l’équipe France lui a dédié une scène (où dubstep et trap étaient aussi de la partie). Après avoir tourné tout l’été avec son live, Netsky est venu enchainer les morceaux drum en version dj set, Mc Script au micro. De Wilkinson à Andy C en passant par son célèbre « We can only live today Puppy », le belge a parfaitement géré son set devant un public bougeant aux rythmes des basses. Un des beaux moments de la soirée !
02h00 : Fritz, Gesa, Brodinski…
Après Netsky, on s’accorde un petit break. Le seul stand de restauration, est submergé par la demande. Il faut plusieurs dizaines de minutes pour être servi d’un sandwich de qualité plus que moyenne. On ne retentera pas l’expérience une deuxième fois. Malgré la tentative pour voir Gesaffelstein et ses amis, on opte finalement pour Fritz Kalkbrenner dans une salle moins bondée. Moins connu que Paul, il n’a pourtant pas grand-chose à lui envier, il diffuse tout aussi bien la techno berlinoise que son grand frère !
03h30 : Dirtyphonics
Cela faisait pas mal de temps que l’on avait pas vu les Dirtyphonics ! La dernière fois remonte au Rock dans tous ses Etats fin juin. Changement de décor, mais pas de recette ! Les quatre français restent des fous de scène et sont là pour mettre le feu ! Les morceaux s’enchaînent, la basse ne s’arrête jamais, on ne sait pas dans quel état ils finissent après chaque show, mais on doit être proche de la dépense énergétique d’un marathonien ! Seul bémol, la qualité sonore n'était pas au rendez-vous …
05h00 : Le meilleur pour la fin
On attendait ça depuis le début : le set de Laurent Garnier, intelligemment placé en clôture de la Red Room. Le « papa » de la techno made in France n’a pas déçu. Parfait dans les transitions, sortant des titres venus de nulle part, Laurent Garnier reste au sommet de la techno française. C’est simplement le plus beau finish que l’on pouvait espérer !
Côté concerts
Les « papas » de la techno :
Sven Vath et Laurent Garnier ont assuré
La déception :
Son of Kick, pas aussi bon sur scène qu’on pouvait l'imaginer
La surprise :
Fritz Kalkbrenner qui a fait raisonner Berlin jusqu'à Montpellier
Côté festival
On a aimé :
- La programmation techno
- La Blue Room et sa prog en décalage avec la version belge
- L'accès rapide au Parc des Expo
- L'espace Chill-Out
On a moins aimé :
- Le manque de signalétique au sein du festival
- Le stand restauration situé au milieu des scènes. Plusieurs dizaines de minutes d’attente… (plus de choix auraient soulagé la pauvre équipe dépassée)
- Le prix des consommations : 3,5€ la bière
- Les temps d’attente au bar avec des équipes souvent débordées
- La désorganisation complète pour quitter les lieux, que ce soit en voiture ou en tramway
- Le manque de décoration des lieux
Conclusion :
Rome ne s’est pas fait en un jour, I Love Techno France ne se fera pas en 3 ans. Malheureusement pour le rendez-vous montpelliérain, on aura toujours envie de le comparer à la version belge qui, de son côté, est un modèle d’organisation. On hausse donc notre niveau d’exigence comparé à d’autres évènements. Beaucoup de queue à l’entrée, à la buvette, au stand de restauration en passant par la signalétique, cette soirée aura vu de nombreuses déceptions. Cependant les artistes étaient au rendez-vous et c’est finalement ça le plus important.