On était à
Garorock 2022, 25 ans et toujours la même folie

 Après deux années blanches, Garorock fête son retour avec une édition spéciale pour ses 25 ans d’existence rebaptisée “Garorock Experience”. Les organisateurs ont vu grand pour accueillir à nouveau son fidèle public : 4 soirs de concerts, un camping rénové et agrandi, l’ouverture de deux nouvelles scènes, du son annoncé 24h/24… D’une pluie battante à une chaleur caniculaire, on vous raconte notre week-end sur la plaine de la Filhole. 

Jour 1. Jeudi 30 juin. 14h32, excitation maximale malgré temps maussade

L’affluence record prévue par les organisateurs (bon ok... couplée à notre excitation de retrouver un festival après deux années de disette) nous forcent à arriver très tôt sur le site du festival. Résultat : les parkings marmandais ne sont pas encore pris d’assaut et la foule qui débarque sur la plaine de la Filhole est encore clairsemée en ce jeudi après-midi. On parvient à se garer sur le parking le plus proche du site du festival, le seul à ne pas être équipé de navettes, et on part donc à pied à l’assaut du fameux pont suspendu de Marmande qui marque l’entrée de Garorock. Armés de nos tentes, nos bières et tout l’attirail du festivalier exemplaire, on arrive au camping comme des milliers d’autres. On a tout prévu, ou presque : une pluie battante s’abat sur Marmande depuis plusieurs heures et on jalouse un peu nos acolytes plus prévoyants avec leurs bottes et leurs cirés qui doivent nous prendre pour des novices avec nos lunettes de soleil et nos casquettes. La plupart d’entre-nous ayant reçu notre bracelet en amont du festival, l’entrée sur le site est fluide et après une très légère fouille, les portes du camping s’ouvrent à nous pour les 4 prochains jours (photo). 

18h20, accueil chaleureux par Monsieur Soleil 

On est accueilli par une haie d’honneur de bénévoles, le smile jusqu’aux oreilles, qui nous offrent canettes de soda, sacs poubelles et cendriers pour affronter le week-end. Cette année, le site du camping a été agrandi de 8 hectares et malgré la pluie et la gadoue on est déjà subjugués par la taille et l’aménagement de ce camping 2.0. C’est un véritable festival dans le festival avec ses scènes et ses animations qu’on est impatient de visiter et on comprend mieux la nouvelle bannière de “Garorock Experience”. Mais pour l’instant, la priorité est ailleurs : on se dépêche à monter la tonnelle et à prendre l’apéro pour rejoindre le site des concerts où la fameuse arche “Garorock” nous accueille sous un magnifique arc-en-ciel (photo). Le soleil commence à pointer son nez, les festivaliers semblent heureux et la musique nous happe déjà vers la frénésie des premiers concerts : tout est réuni pour une une soirée qui s’annonce déjà exceptionnelle. 

20h45, qu’est ce que ça nous avait manqué ! 

Ce sont les compères de Deluxe qui sont chargés d’ouvrir le bal sur la scène Garonne. Comme à son habitude, la troupe de moustachus lance parfaitement les hostilités avec sa bonne humeur et son spectacle déjanté. Les deux scènes principales du festival ne jouent jamais en simultané ce qui permet au public de voir la plupart des têtes d‘affiche s’ils le souhaitent. Mais cette année la distance qui les sépare a été augmentée, nous obligeant à marcher un peu entre les scènes et à rater le début de certains concerts. On arrive justement au milieu du concert de Rilès qui joue à côté sur la scène de la plaine (photo). Le jeune Rouennais nous propose comme toujours un show survolté où se mêlent chant, danse et une bonne dose d’énergie. Les gens sont pailletés, maquillés, déguisés, ça pogotte dans tous les sens avec le sourire, les premiers crowd-surfers traversent la foule : comment on avait fait pour se passer de ce bonheur pendant tout ce temps ? 

22h30, le patron et l’ambianceur de boîte de nuit 

Sur la scène Garonne, la foule se fait plus compacte pour accueillir -M-. En véritable showman, il enchaîne les rifs de guitares endiablés et rend même un magnifique hommage à David Bowie. Une véritable bête de scène qui met tout le monde d’accord. Difficile d’en dire autant de Sean Paul qui a la lourde tâche de lui succéder pour l’un de ses premiers concerts en France depuis près de 5 ans. On avait hâte de se trémousser sur “Temperature” et montrer nos plus beaux pas de reggaeton mais la star jamaïcaine se contente du strict minimum et on a plus l’impression d’assister à un showcase de boîte de nuit qu’à un concert en festival. On hésite même entre le rire et la peur quand il se décide à reprendre Ed Sheeran ou Eminem. La foule ne s’y trompe pas et beaucoup font demi-tour. On en profite pour se ravitailler avec une pinte d’IPA à 8 euros. Les bars et les food-trucks sont nombreux et l’efficacité des bénévoles et du système de cashless nous permet d’obtenir rapidement nos boissons.

00h15, la tête d’affiche a oublié de venir à son propre concert

Une marée humaine s’amasse sur la scène Garonne. La moyenne d’âge s’est considérablement réduite, le téléphone portable en l’air est déjà prêt à capturer chaque instant qui va arriver. Il n’y a aucun doute, c’est bien PNL qui est attendu comme le messie. Pourtant, le groupe se fait attendre de longues minutes. Puis une demi-heure. On commence à s’impatienter et à s’inquiéter. Dans la foule, des plaisantins s’amusent à faire croire que le concert est annulé, montage Photoshop à l’appui, provoquant l’angoisse de jeunes festivaliers venus quasi-exclusivement pour eux. Et puis, après une quarantaine de minutes de retard, les lumières s’éteignent et les deux frères finissent par débarquer. Le début est mou, les sons de foule pré-enregistrés en background font un peu de peine, Ademo oublie la moitié de ses paroles (mais n’oublie pas d’enchainer les pilons). Et puis, sans qu’on comprenne vraiment pourquoi, une sorte de magie finit par opérer. Au cœur de la foule, on se retrouve entourés par une armée de groupies qui connaissent chaque parole et chantent comme si leur vie en dépendait, jusqu’à ce que les notes de “Au DD” transportent la foule dans un autre monde. En quittant la scène, on se demande, dubitatifs, si on vient d’assister à un concert catastrophique ou à une démonstration de talent. Beaucoup sont déçus et finiront quand même par avouer que PNL, “c’est quand même mieux à écouter à la maison”. 

Après un passage par l’excellent show de Jamie XX qui conclut magistralement cette première journée, on rentre au camping. Au détour des allées, on entend résonner devant chaque tente les fameux “Apéroooo” qui nous avaient tant manqué mais ce ne sera pas ce soir pour nous : on préfère prendre des forces pour le reste du week-end. 

Jour 2. Vendredi 1er juillet. 10h25, un petit jaune et c’est reparti ! 

C’est notre premier réveil sur le festival et bonne surprise en ouvrant la tente : le soleil est au zénith, balayant la pluie qui avait transformé hier la pelouse en un véritable champ de boue. On se décide enfin à explorer le camping et toutes les merveilles dont il recèle : un véritable toboggan aquatique (5 euros les 5 descentes), des espaces de détente avec hamacs et filets suspendus, un tournoi de football, des cours de yoga matinaux ou encore un stand ricard pour jouer à la pétanque en sandales jaunes et sortir son plus beau “Tu tires ou tu pointes ?” (photo). Impossible de s’ennuyer une seule seconde sur ce terrain de jeux grandeur nature. On croisera même des festivaliers qui ne sont presque pas allés sur le site des concerts et ont quand même vécu leur meilleur week-end ! Côté sanitaires, le nombre de douches et de toilettes a été spécialement augmenté pour cette saison anniversaire ce qui permet d’accéder au précieux sésame sans trop d’attente. 

21h45, lequel des deux est Ninho ? 

On arrive sur le festival pour la performance de Ninho sur la scène Garorock. Muni de son maillot du PSG, le rappeur est accompagné de son backeur pour l’épauler mais on a l’impression que celui-ci rappe autant que Ninho. On finit même par se demander lequel des deux est la véritable tête d’affiche. La performance est correcte mais nous laisse sur notre faim, et on se prend à méditer sur l’omniprésence du hip-hop dans les festivals : après PNL hier soir, c’est un autre monument du rap français qui nous livre une démonstration en demi-teinte sans orchestre ni grande énergie.

Après une vingtaine de minutes de show, on sort de la foule pour rejoindre une nouveauté du festival : la scène cachée des Caraïbes (photo). Cette petite scène est en réalité un espace tout entier dédié aux Antilles avec sa décoration tropicale, son bar cubain, ses cocktails à base de rhum et une esplanade où s'enchaînent DJs et chanteurs de 18h à 3h. Au programme : dancehall, afro, reggaeton, moombathon et d’autres noms qui sentent bon le soleil et les twerks. 

23h30, deux scènes deux ambiances

Située à l’opposé des deux grandes scènes, la scène du Trec propose des concerts de musique majoritairement électronique. Le son y est impeccable, la programmation souvent tonitruante et l’ambiance toujours survoltée : elle deviendra rapidement notre repère pour le reste du week-end. Folamour, tout sourire, bob vissé sur la tête, balance un set house groovy à souhait et fait plaisir à voir avec son nouveau show “Power to the PPL” (photo).

Au même moment sur la scène Garonne, le groupe de rock Green Day livre une performance survoltée qui restera pour beaucoup l’un des moments forts du weekend. Avec plus de 30 ans de carrière, leur spectacle est rodé mais n’en reste pas moins époustouflant avec un show pyrotechnique digne des plus grandes stars américaines. American Idol, Holiday, Boulevard of Broken Dreams… Tous les tubes de notre jeunesse y passent. Un grand moment qui ferait presque taire tous les anciens qui disent que “Garorock c’était quand même bien mieux avant que ça devienne Garorap !” 

02h10, after jusqu’au lever du soleil

Sur la scène du Trec comme sur les scènes principales, la fin de soirée est résolument électronique et ce n’est pas pour nous déplaire suite à la soirée du jeudi un peu trop calme à notre goût. Panda Dub envoie un son percutant qui fait pogoter les foules avant que Vitalic ne conclue de manière magistrale avec sa techno incisive. Du haut de son imposant dispositif de mixage, le patron domine la foule et admire ses kicks tout ravager sur son passage. On en redemande encore mais il est 3h30 et c’est déjà l’heure de sortir du festival. Sur le chemin pour rentrer à la tente, on suit intrigués les panneaux indiquant la “Scène Last Chance” sur le camping. Garorock a fait fort pour les 25 ans en ouvrant un chapiteau jouant (presque) 24h/24. Différents collectifs, majoritairement des DJs locaux, y mixent jusqu’au lever du soleil pour faire taper du pied les couche-tard en recherche d’afters. L’heure tourne et on se prend à danser avec tous ces festivaliers se déhanchant frénétiquement les yeux fermés, l’esprit ailleurs. L’ambiance est hypnotique et on restera danser au rythme de la techno jusqu’au petit matin au cœur de cette nouvelle scène. Une brillante idée trop rarement vue dans un festival de cette ampleur. 

Jour 3. Samedi 2 juillet. 16h25, en mode chill au camping 

Le réveil est difficile ce matin car le soleil transforme rapidement nos tentes en sauna. On regrette presque d’avoir dansé aussi tard quand on pense au programme qui nous attend. On déambule encore dans le camping à la rencontre de ses multiples trésors pour rejoindre la Forest Stage, la deuxième scène du camping. Elle porte bien son nom puisqu’elle se situe dans la petite zone boisée du camping, où les festivaliers sont nombreux à être venus trouver un peu d’ombre et se détendre au son de Joris Delacroix (photo). Le thermomètre affiche 30 degrés et le festival a la bonne idée de distribuer des glaces gratuitement (!) alors on ne laisse pas bouder notre plaisir : cornet à la main, bière dans l’autre, pistolet à eau sur l’épaule, tout est bon pour se rafraîchir. 

21h54, beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde 

L'entrée est beaucoup moins fluide que les jours précédents, la faute à une affluence augmentée - 45 000 personnes sur cette seule soirée (photo). Sur la scène du Trec, Thylacine nous transporte dans son univers au soleil couchant. Il devait être suivi par N’to mais des problèmes de transport ont contraint le marseillais à annuler sa venue jusqu’à Marmande. Qu’à cela ne tienne, sur la scène Garonne c’est Orelsan qui débarque. On a beau l’avoir vu dans tous les festivals de France, le rappeur normand est toujours excellent et c’est le premier rappeur du week-end à nous proposer un vrai spectacle avec un orchestre, un medley de ses anciens titres et les derniers tubes de son album “Civilisation”. Il nous répète comme il est heureux de revivre ces moments sur scène et le plaisir semble partagé par la foule. Deux festivaliers auront même la chance de monter sur scène l’accompagner pour interpréter une partie de jeux vidéo à ses côtés. 

00h35, les BPM grimpent pour nous faire du taper du pied 

L’organisation était jusqu’ici parfaitement bouclée mais on sent ce soir que les capacités du festival commencent à montrer leurs failles avec une attente plus longue que d’habitude au niveau des bars et surtout au niveau des “Garobanques” pour recharger notre cashless. On prendra le soin d’éviter DJ Snake, déjà venu ici en 2018 puis 2019, dont on connaît déjà l’efficacité des shows à base de pogos et de wall of deaths. Il y a de toute façon beaucoup trop d’artistes qui se chevauchent ce soir : sur la scène Garonne, on est par exemple contraint de laisser de côté Cut Killer. On apprendra plus tard qu’il a ramené sur scène Joey Starr pour interpréter “Ma benz” et on n’aurait pas été contre entendre les rugissements du jaguar.

A la place, on rejoint notre deuxième maison la scène du Trec pour un enchaînement de haute volée qui va faire grimper les BPM jusqu’à 3h45. Entre la folie de Mr Oizo (photo), la techno saisissante d’Anetha et l’énergie de BillX, les barrières tremblent et les premiers rangs sont déchaînés. On ne regrette pas notre choix et on vivra ici la meilleure fin de soirée du weekend. Et la nuit n’est pas finie puisque sur la scène du camping Last Chance, le collectif perpignanais “Secte” fait vrombir les basses jusqu’à 7h du matin. Encore une fois, on sortira du chapiteau en même temps que le soleil pointe son nez, l’air hagard mais heureux d’avoir trouvé un lieu où la musique continue même après les concerts. C’est quand même mieux que la lampe frontale et les enceintes Bluetooth du voisin au camping ! 

Jour 4. Dimanche 3 juillet, 12h20, et si on se faisait une bonne tartiflette par 32 degrés ? 

On est encore réveillé par le cagnard de la tente après seulement quelques heures de sommeil, avec en prime un sacré mal de crâne. On attendra un peu plus longtemps que d’habitude avant de décapsuler la première bière. Au camping, l’ambiance est plus calme pour tout le monde et les premiers festivaliers commencent déjà à plier bagages. 200 bénévoles ont été déployés sur le week-end pour sensibiliser au tri sélectif et viennent régulièrement frapper à nos tentes pour s’assurer qu’on a bien suffisamment de sacs pour nos déchets. On apprécie l’effort pour ne pas dénaturer la jolie plaine de la Filhole.

L’application du festival, très bien réalisée, nous apprend que N’to est reprogrammé ce jour à 16h. C’est un peu trop tôt pour nous mais on souligne la réactivité du festival face à cette déconvenue.  A la place, on déambule entre les nombreux stands de nourriture du camping. Il y en a pour tous les goûts : omelette, pizza, bagels, tartiflette, sans oublier ce bon vieux burger-frites ou encore le “Bûcheron”, une baguette de pain fourrée à la tartiflette, le plat parfait sous 32 degrés (photo).

20h01, SCH pour une foule HS 

Sur le site du festival, Lilly Wood and The Prick puis SCH (photo) jouent sur les scènes principales. Si le live des premiers est parfait pour débuter la soirée une bière à la main, le second nous laisse un peu sur notre faim. L’énergie est là, les tubes aussi mais la sauce a du mal à prendre, la faute sans doute à une foule un peu plus molle que les trois jours précédents et un horaire pas forcément adapté. Le rappeur marseillais ne s’y trompe pas et s’étonne : “Ca fait 5 musiques que je joue et j’ai pas vu un seul pogo !”. Il faudra attendre que résonnent les notes de “Bande Organisée” pour sortir la foule de sa torpeur. 

22h10, plein la vue et les oreilles 

De l’accent marseillais à l’accent russe il n’y a qu’un pas et c’est au tour de Vladimir Cauchemar de fouler la scène de la plaine, pour l’une des premières dates de sa nouvelle tournée “Anthropology Tour”. Le mystérieux producteur masqué a mis le paquet sur la scénographie avec un univers obscur et ténébreux et il a également totalement revisité sa musique en incorporant le rap au son électronique. Résultat : Kanye West se mêle à PNL ou Kendrick Lamar et c’est explosif. Pourtant, on se sent bien seuls devant cette performance car Stromae s’apprête à lui succéder sur la scène Garonne et nombreux sont ceux qui ont voulu prendre leur meilleure place pour fêter au plus près le retour de la star belge. Et ils ont eu raison : malgré quelques petits problèmes techniques, le maestro est renversant, jouant ses hits dansants comme ses morceaux plus émouvants, d’une voix parfaite. Un grand moment. 

23h50, la claque 

Du côté de la scène du Trec, la température monte encore d’un cran avec l’arrivée d’Ascendant Vierge, le phénomène musical du moment (photo). Parti pour écumer tous les festivals français de l’été, le mélange entre la voix lyrique de Mathilde Fernandez au chant et le gabber de Paul Seul aux platines fait des étincelles et retourne tout sur son passage. Les deux artistes sont des bêtes de scène et les agents de sécurité distribuent des bouteilles d’eau aux premiers rangs pour tenter d’éteindre le feu mais rien n’y fait, la scène s’embrase quand le duo balance son titre “Influenceur”, une première fois puis une seconde après le rappel. 

On entendra au loin le final de Martin Garrix, trop faible pour un véritable closing à notre goût, avant de regagner nos tentes avec une petite pointe d’amertume sur cette fin un peu fade face à l’impressionnante qualité musicale du reste du festival. 

Bilan

Côté concert 

L’OMNI (Objet Musical Non Identifié) : Ascendant Vierge, mélange parfait entre le doux chant classique et la techno bien crade

Le showman : -M-, jouer de la guitare avec sa langue avant l’arrivée PNL, on adore l’audace

La déception : Ninho, il faut commencer à se poser des questions quand ton backeur rappe autant que toi 

Les valeurs sûres : Orelsan et Stromae, on ne prend pas trop de risques avec ceux là

Ceux qui font galoper les BPM : Panda Dub, Anetha et BillX, ils nous auront cassé les jambes (mais pas les tympans)

Côté festival

On a aimé : 

- Une organisation presque parfaite de A à Z 
- La nouvelle scène “Last chance”, lieu de nos meilleurs afters jusqu’au lever du soleil 
- Le camping, un village à part entière totalement rénové et agrandi où il est impossible de s’ennuyer 
- Le nombre et la diversité de bar et de food-trucks sur le site des concerts comme dans le camping réduisant considérablement le temps d’attente
- Des bénévoles toujours souriants et bienveillants 
- Une programmation riche et éclectique, mention spéciale pour la scène du Trec et ses fins de soirées endiablées  

On a moins aimé : 
 

- Le prix du festival, en constante augmentation… Où va-t-on s’arrêter ? 
- Le sentiment d’insécurité parfois face au nombre de piqûres et de vols constatés durant le week-end… Peut-être en lien avec la fouille quasi-inexistante ? 
- Le manque de réseau sur le site du festival (difficile de retrouver les copains après les pogos) 

Infos pratiques

Prix des boissons :
Entre 7 et 8 euros la pinte de bière, 4 euros le soda, 6 euros le rhum-coca 

Prix de la nourriture : 
6 euros le cheeseburger, 10 euros le tenders/frites, 8,5 euros le sandwich à la tartiflette 

Prix du festival : 
220 euros le pass 4 jours, 70 euros la journée

Conclusion 

Au total, 140 000 festivaliers auront bravé la pluie puis la chaleur de ces 4 jours. C’est 20 000 de moins qu’en 2019 et 60 000 de moins que ce qui était annoncé mais c’est peut-être ce qui a permis à l’organisation d’être si bien rodée tout au long du week-end. On avait peur que Garo ait eu les yeux plus gros que le ventre et perde définitivement son âme mais force est de constater que la machine a parfaitement tourné. L’agrandissement du camping, l’ajout de deux nouvelles scènes, une programmation toujours aussi impressionnante : rien n’a pu gâcher cette édition anniversaire et notre plaisir de retrouver la magie des festivals après deux années blanches. Le rendez-vous est déjà pris pour l’an prochain ! 

Photos et récit : Maxime Thué