On était à
Free Music, ondes festives venues des landes

Le phénix vient une nouvelle fois de déployer ses ailes aux abords de la petite ville de Montendre. Sous son plumage rap et hip hop, la programmation a fait cette année encore batifoler le lac et ses festivaliers. Le Free Music continue de faire ses preuves et d'asseoir sa notoriété : on vous raconte nos deux jours de festivités.

Jour 1. 21h02, des tentes et détente

On arrive vers 21h dans la forêt de pins qui abritent le camping (photo), la route a été fastidieuse mais le jeu en vaut la chandelle : c’est une ambiance de vacances qui nous accueille, beau temps sourires et bières à volonté! Le temps de se garer, de s’installer et de manger un sandwich, la soirée est déjà bien entamée sur le site des concerts. On entend de loin Broken Back, c’est calme mais ça nous décide tout de même à nous activer. On se dirige donc vers l’entrée du site. La nouveauté de cette année, le Free Music se lance à son tour dans la carte cashless, ce qui est, avouons le, bien plus pratique que les coupons boissons. La carte est consignée, valable sur les bars mais pas sur les stands de nourriture.

22h43, les familles au rendez vous

On arrive pile poil pour voir la tête d’affiche du vendredi soir, à savoir les Frero Delavega (photo) qui nous présente un concert très pop sur la Fire stage, la grande scène du festival, agrémenté de ci de là de ska, de musique latino et même d’une pincée de rock. Le public se révèle très familial, on croise des midinettes bien échauffées par les beaux frérots, quelques enfants et leur parents. Le concert est gentillet, consensuel et la population très courtoise. On assiste donc à un début de festival très soft, mais tout de même fort sympathique. La disposition du site étant la réplique de celle de l’an dernier, on retrouve aisément les stands bars, victuailles ainsi que les sanitaires.

00h26, le Muppet Show en live

C’est ensuite au tour des Puppetmastaz (photo) d’entrer en scène. On assiste, assez hilare, à un show de rap et de marionnettes, alternant chansons et sketch en anglais. Tout le monde n’a pas dû saisir l’histoire de la patate. Sur la seconde partie du concert, c’est les rappeurs en chair, en os et en perruque qui assurent. Les concerts s'enchaînent sans temps mort, ce qui est bien appréciable. C’est Pfel & Greem, deux canetons échappés de C2C qui prennent la suite et qui nous mixent avec allégresse de la pop, du rap, du rock un peu toute époque confondue. Ca passe très bien en buvant un bon godet de pineau blanc à 3,50€, sans compter la consigne. La soirée se termine avec Joris Delacroix sur un air de fin de soirée, nous allons nous coucher vers 2h30.

Jour 2. 14h33, la colonie de vacances

L’ombre de la pinède permet de pouvoir profiter d’une grasse mat sous la tente sans subir un sauna. La chance est avec nous sur ce festival, le soleil est présent une journée de plus, permettant aux festivaliers de pouvoir profiter pleinement du lac et de ses alentours (photo). Les mêmes activités que l’année dernière sont proposées, de la bataille en déguisement de sumo au ventre glisse, en passant par le tournoi de foot. Pour nous ce sera promenade, baignade et bronzette pendant que d’autres se dépenseront au beach volley ou testeront leur équilibre sur une slackline. Excepté la petite scène DJ de l’aprèm qui se trouve cette année près des stands de restauration, rien n’a changé par rapport à l’année dernière, ce qui nous convient parfaitement. Pour une raison inconnue, les festivaliers d’un bout à l’autre du camping s’amusent à imiter le cri du paon, et ça nous fait bien marrer.

20h08, l’attente lattante

Nous revenons doucement mais sûrement dans l’enceinte pour voir ce que nous réserve le samedi soir. Les deux premiers concerts, le rap français d’Hippocampe Fou et la french touch de FKJ Live nous laisse complètement de marbre. Vient ensuite l’instant reggae du festival sur la Lake stage, la plus petite des deux scènes, avec Yaniss Odua (photo), un son assez classique pour démarrer au calme. Le monde arrive petit à petit, puis en grand nombre. La foule est dense ce soir, beaucoup plus que la veille. Il faut la jouer futé pour éviter une trop longue attente aux points stratégiques comme les food trucks, les sanitaires ou bien évidemment le bar.

22h17, c’est complet

Vient le moment tant attendu des fans de hip hop US: l’arrivée sur scène de Cypress Hill réveille les foules et met vraiment les festivaliers dans le mouvement. Une marée humaine assez conséquente s’amasse devant la Fire stage pour vibrer au rythme du flow. On a un air de déjà vu avec le succès des Wu Tang un an auparavant, qui avait su attiré et attisé la foule. Afin d’éviter une trop longue attente, nous allons chercher un bon burger/frites à 10 balles que nous dégusterons en même temps que la fin du set. C’est The Inspector Cluzo (photo) qui prend le relais pour le moment rock du festival. Et c’est du bon son bien énergique qui nous attend, malgré l’absence du traditionnel bassiste, entrecoupé de discours militants. L’interaction avec le public fait du bien, un vrai échange a lieu, ce qui nous manquait un peu jusque là.

00h32, birdy paradis

L’apogée de la soirée est atteinte avec Birdy Nam Nam (photo). Est-il encore nécessaire de présenter ces rois de l’électro quand on voit que ceux-ci mettent tout le monde d’accord? Le public se masse et s’étend devant la scène, l’enceinte du festival est blindée, plus un espace de libre. Le son tout comme les visuels sublimes du groupe sont impeccables et délivre une énergie de feu. On ne voit pas passer le concert, on aimerait que ça dure toute la nuit. Le crew quitte la scène, à regret, après une bonne heure de concert et on assiste à la transition un peu foireuse du festival. L’arrivée de salut C’est Cool et de leur mise en scène kitsch et volontairement amateuriste casse un peu l’ambiance. La techno adolescente laisse ensuite la place à la transe bon enfant de Gonzi mais pour nous, le moment magique est passé et nous allons simplement nous coucher, il est environ 3h.

Le Bilan

Côté concert

La valeur sûre
Birdy Nam Nam, vraiment rien à redire.

Le concert mignon
Frero Delavega, c’est pas eux qui dévasteront une chambre d’hôtel.

La découverte sympa
Puppetmastaz, du bon son et une bonne marade

Côté festival

On a aimé :
Les bénévoles souriants qui prennent toujours autant soin de nous.
Le cadre, encore et toujours, c’est divin.
Le cashless, qui se propage de plus en plus

On a moins aimé :
- L’orga qui s’étiole un peu devant l'affluence monstre du samedi soir.
- Aucun point d’eau à la sortie des sanitaires du site du festival. Certes ‘on est en festoche’, mais quand même.

Conclusion

Avec une programmation apte à se renouveler chaque année, le festival Free Music sait se faire connaître du plus grand nombre. Son cadre idyllique séduit toujours autant jeunes et moins jeunes. Avec 18000 festivaliers cette année, un nouveau record a été atteint. Il va maintenant falloir voir à agrandir l’enceinte du festival, ou passer au format 3 jours ...

Récit et photos de Solenne Guellier