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Évasion Festival 2023, le retour à la plage de l’Atol

Après 4 ans d’absence, l'Évasion Festival marque son grand retour ! Sur la plage de l’Atol, à quelques kilomètres de Lyon, les basses ont résonné à nouveau pour deux jours de musique électronique enivrante. Entre découvertes musicales, vibrations cosmiques et péripéties festives, l'édition 2023 a su nous captiver. Malgré quelques soucis logistiques, l'ambiance chaleureuse et l'énergie communicative ont fait de ce rendez-vous un moment inoubliable au bord du lac. Suivez-nous dans notre escapade.

Jour 1. Samedi 24 juin. 17h45, arrivée au Parc Miribel 

Les festivités démarrent à midi aujourd’hui, mais on vous avoue qu’avec la chaleur qu’il faisait à Lyon ce jour, on n’avait pas trop la motivation pour se pointer au Parc Miribel Jonage aussi tôt. On aurait certes aimé arriver en fin d’après-midi, mais le trajet à vélo nous a pris bieeeeeen plus de temps que prévu. En effet, c'était pas une quetion de 20 minutes depuis le centre de Lyon comme annoncé par le festival mais… 1h30 en longeant les quais depuis la gare de Perrache, sur la Presqu'île. On se demande toujours si c’est parce qu’on n’est pas des sportives ou qu’on s’est trompées de route, mais le trajet nous a fait découvrir des coins de verdure sympa et on a eu aucun mal à garer notre Vélo’v (photo) ce qui nous fait relativiser la situation. On était aussi bien contentes d’arriver en festival pour se jeter sur le stand du cashless pour recharger nos bracelets et choper une bonne bière fraîche pour l’une, et un granité pour l’autre ! 

18h53, tend l'oreille et le son te guidera 

Après s'être rafraîchies et posées un peu sur la plage de l'Atol, on décide de voir ce que les 4 scènes du festival nous réservent. Direction la scène Litus curatée par le collectif lyonnais Everybody Trance. La scène est sous une sorte de grosse tonnelle, avec des ouvertures sur les côtés qui donnent une vue sur le lac. La déco est minimaliste et on valide, le cadre suffit à faire opérer la magie ! Et à propos de magie, le duo Troisième Oeil (photo) qui joue à ce moment-là réussit à nous transporter dans un voyage cosmique avec ses sons qui défendent une dimension psychédélique. La musique de ces DJ est harmonieuse et psychotique à la fois, un équilibre captivant entre douceur et frénésie. On valide.

20h00, explorations festives et envolées musicales 

Le temps passe vite et on a envie d'explorer les alentours. On découvre le stand de strass dentaires et nail art de Poupie, on se fait prendre en photo dans le photobooth camionnette de Muchas Tralala, et on s'arrête au stand de Ricard pour prendre un verre et assister à un mini match de pétanques. Pas mal de monde est assemblé sur la plage de l’Atol et on a envie de se mêler à la foule, c’est pourquoi on se dirige sur le scène Aura (photo), curatée aujourd’hui par le média parisien spécialisé dans les musiques électroniques Dure Vie. C’est Mézigue qui joue, et même si on l’a vu plusieurs fois, on ne se lasse pas de ses sets acid house qui ont un goût différent pour nous au bord de l’eau. Après la bonne bouffée d’air frais, on se dirige vers la scène techno/hard techno qui est dans le gymnase à côté. Là aussi, la scéno est simple et consiste en un mur de leds qui changent de couleur. Au moment où on arrive, c’est Caravel qui régale le public. Les beats techno qu’elle nous balance sont imprévisibles et nous entraînent dans une danse irrésistible, nous faisant perdre toute notion du temps, au point où ce sont nos ventres qui gargouillent qui nous ramènent à la réalité : il est l’heure de dîner les cocottes ! 

22h08, deux fins différentes mais tout aussi mémorables 

Après avoir dégusté sur le sable blanc de la plage de l’Atol nos burgers végétariens à 8,5€ pièce et des frites maison à 4€ la barquette, on se rend à la scène la plus proche de nous où S.O.N.S (photo) ambiance la foule avec ses enchainments trance aux vibes des années 90. On se laisse porter par l’énergie communicante des gens et on discute avec pas mal de personnes sur le dancefloor. Tout le monde est content et ouvert d’esprit, ça fait plaisir ! À 23h30, on se dirige vers l'arrêt du bus N83. Et là, on constate que nous ne sommes pas les seules à avoir eu l’idée de partir plus tôt, parce que la station est bondée de monde. Les bus sont rares et prennent un temps monstre pour arriver, les gens se poussent et la foule déborde jusqu'à la route. Dès qu’une navette arrive, tout le monde se rue dessus au point de créer des mouvements de foule dangereux, mouvements dans lesquels on s’est retrouvées contre notre gré, et dont on vous passera les détails au point où c’était violent. Dommage de vivre cette expérience et de finir sur cette note, sachant qu’on avait passé une super soirée...

Jour 2. Dimanche 25 juin. 15h00, en mode flânerie 

En ce deuxième jour de fête, on a décidé de ne pas galérer. Lorsqu'on voit les deux navettes pleines à craquer, on se rabat sur un Uber. C’est en discutant avec le conducteur qu’on constate qu’on n'était pas les premiers à avoir cette idée, ni les derniers. Arrivées sur le festival, l’entrée est fluide et on a l’impression qu’il y a moins de personnes qu’hier. Il fait 35° et pour se déshydrater, on mouille nos casquettes et on remplit nos gourdes. On ne connaît presque personne de la programmation aujourd’hui, et on décide donc de flâner dans le parc et de s'arrêter là où le son nous plait. C’est comme ça qu’on se retrouve sur le stand de The Absolut Company Creation (photo) pour tester leur dernière innovation : la création de musique électronique par la pensée. Les explications sur le mode de fonctionnement sont claires mais avec la chaleur et le bruit de la scène d'à côté, on n'arrive pas à se concentrer et à rassembler nos pensées, on a donc l'impression que le dispositif ne fonctionne pas aussi bien qu’il devrait. On relève tout de même l’ingéniosité et la facilité d’accès de l’appareil. Juste à côté, la marque de vodka a un bar, on en profite pour tester leur mojito au thé vert à 12€ le verre. Ça réveille ! 

16h10, petit coup de froid

Il fait environ 32° et le soleil tape fort, c’est le signe pour nous de profiter de la plage et de faire un plouf. On enfile donc nos maillots et hop, on se jette dans le lac. On a enfin compris où étaient les gens depuis tout ce temps, et on les comprend ! Juste à côté de nous, il y a la scène Aura et c’est Madjuwon en b2b avec Louis Roméo qui sont aux manettes. Ils passent de la musique commerciale et on est plutôt surprises. Au vu de la prog sur les autres scènes, on a l’impression que celle-ci est à côté de la plaque. On décide de faire abstraction du son et de profiter de l’eau. De notre spot, on repère un aquaparc (photo). On se dit que cette activité aquatique peut être sympa, et c’est comme ça qu’on s’y lance pour 12€ les 45 minutes. 

18h04, vibes et découvertes, au pluriel s’il vous plaît !

Direction la scène Fons pour taper du pied avec Desire et Botwin. Le duo nous livre un concert de techno plutôt mélodique combinant des sons raffinés et des effets sonores psychédéliques. Quelques gouttes de sueur et une pinte plus tard, on se dirige vers le bord du lac pour découvrir la scène Unda qu’on n’avait pas encore vue hier. Elle dégage une toute autre vibe par rapport aux autres scènes, avec ses deux caissons de dub imposants (photo). Certaines personnes dansent sur la scène, et une autre bonne partie est assise sur la pelouse à côté. Ce sont les DJ du label Lumbago, le curateur même de cette scène qui jouent. On est sur une programmation de house et de minimal plutôt catchy, mais on retrouve tout de même dans son set différentes influences, à notre plus grand bonheur.

Le temps file et Lumbago laisse sa place à Flo Massé. C’est également un artiste de la même souche qu’on ne connaissait pas, et on est contentes de notre découverte. À 21h15, on commence à fatiguer et on n’a pas envie de se faire avoir sur les transports en commun comme la nuit précédente. On décide donc de rentrer plus tôt histoire d'être certaines de pouvoir monter sans incident dans la navette. Une idée qui était bonne puisque quand cette dernière arrive pour nous récupérer, nous ne sommes qu’une dizaine de festivaliers à monter et c’est un soulagement. 

Le bilan 

Côté concerts 

Le set le plus marquant 
S.O.N.S, tu nous as donné envie de rester, et d’en demander pluuuus !

L’artiste qui a fait carton plein 
Mézigue, à notre service

Le b2b qui fracasse
Desire & Botwin, quelle belle complicité ! 

Celui qu’on n’a pas compris 
Madjuwon b2b Louis Roméo, en regardant la programmation en général, vous étiez malheureusement des intrus

Côté festival 

On a aimé 
- Le beau cadre qu’offre le Parc Miribel Jonage
- Le fait de donner les clés de la programmation à différents “petits” collectifs qu’on ne connaissait pas avant (très belles découvertes !)
- La variété des propositions de nourriture surtout pour les végé
- La propreté du site et des toilettes 
- La jauge parfaite des festivaliers
- La bonne gestion technique du son

On a moins aimé 
- L’absence d’une safe zone et de personnes qui font des rondes pour s’assurer que tout le monde va bien
- La communication sur les réseaux sur l’axe de la sensibilisation sur l'eau, mais pas d’action concrète sur le festival 
- La complexité pour se rendre et de partir du festival en transports en commun, et surtout la très mauvaise gestion des navettes le soir du samedi
- La programmation du dimanche sur la scène Aura qui ne nous parlait malheureusement pas

Informations pratiques 

Prix de la nourriture :
- 12€ le bagel / 3,80€ le toké / 4€ la petite barquette de frites / 8,50€ le burger végé / 8€ le falafel 

Prix de la boisson :

- 6€ le grand granité / 12€ le cocktail vodka

Prix du billet :
- Pass 2 jours à 56,93€ 

Transport :
- Depuis le centre de Lyon, 40 minutes en prenant le métro A jusqu’à Laurent Bonnevay, puis le bus N83 jusqu’au Parc Miribel Jonage / 20 minutes en voiture depuis le centre de Lyon / Bien plus à vélo...

Conclusion

Cette édition de l’Évasion Festival s'est révélée être une expérience riche en émotions, en découvertes et en vibrations électroniques. Malgré quelques péripéties avec les transports en commun, l'ambiance chaleureuse et l'énergie communicative de la foule ont su nous faire oublier ces petits désagréments. Les différents collectifs, principalement lyonnais, qui ont pris les rênes de la programmation ont apporté une variété et une fraîcheur bienvenues, nous permettant de faire de belles découvertes musicales. Les sets mémorables de S.O.N.S, Mézigue, et le duo Desire & Botwin (pour n’en citer que quelques-uns) ont rythmé nos journées, nous laissant des souvenirs impérissables. Le cadre idyllique du Parc Miribel Jonage, la variété des propositions culinaires et la propreté du site ont également contribué à faire de ce festival une réussite. En dépit de quelques aspects à améliorer, l'Évasion Festival a su nous séduire par son authenticité et sa convivialité. Nous repartons convaincues et impatientes d’y retourner l'année prochaine, prêtes à vivre de nouvelles aventures électroniques au bord du lac.

Récit et photos : Ata Dagher