On était à
Dox'Art Festival, voyage psychédélique au cœur de la Normandie

Pour lancer notre été des festivals, nous nous sommes rendus au Dox'Art, manifestation techno organisée par le collectif Beat Bang et se déroulant a Hambye dans la Manche. 2 ans après sa première édition, le festival a bien grandi et sa réputation également, le plaçant parmi les événements techno les plus attendus de l'été. 


Jour 1. 20h37, quand la musique fait trembler la terre

Après avoir longuement patienté avant d'atteindre le parking, on arrive au camping où les hostilités sont déjà lancées. Les basses font déjà vibrer le sol (le camping se situant seulement a une vingtaine de mètres de l'entrée du festival). On décide donc de planter rapidement notre tente puis de rejoindre l'entrée du festival. Après un passage à la billetterie afin de récupérer nos bracelets, nous voilà donc fin prêts à découvrir le site. Nous devrons pourtant encore patienter, le passage par la sécurité pour être fouillé étant relativement long en ce début de soirée.
 

22h28, la scène principale nous ouvre l'esprit

On profite de ce début de soirée pour visiter le site du festival et admirer la magnifique décoration mise en place par l'organisation et les bénévoles. Un espace aux allures de fête foraine, le "Village électrique" trône lui au milieu du festival. Attirés par la musique diffusée par le chapiteau se situant juste à côté, on rejoint donc la foule clairsemée devant Break-Two pour un set mi-electro mi-hip-hop. On appréciera la diversité voulue par le festival en installant une scène dédiée à l'ouverture proposant du hip-hop, du rock et même de la disco tout au long du week-end. On se rafraîchit ensuite autour d'une bière régionale et artisanale avant de se diriger vers l' "Open Mind Stage" (photo) scène principale du festival transformé en véritable piste de danse par Elmute et sa techno progressive. 


1h06, le temple est en feu 

Le Chapi'teuf, scène principalement dédiée aux musiques hardcore, est déjà bien rempli pour le set acidcore de Yannou. Toute la foule est absorbée par la musique et nous suivons le mouvement. Le chapiteau psychédélique de la Main Stage est lui aussi bien rempli pour la psytrance de Sonic Species, groupe venu tout droit d'Angleterre. La musique est entraînante et on se surprendra à passer le concert entier ici. 

On passera le reste de la soirée à se déplacer de scènes en scènes et à faire de belles découvertes comme Hellfish, DJ britannique spécialisé dans le hardcore et qui offrira un set impressionnant sublimé par le visuel diffusé sur l'immense structure de la scène représentant un temple grec (photo). La fatigue se faisant ressentir, on laisse les festivaliers les plus chauds danser à notre place et on rentre au camping pour se reposer de cette journée mouvementée. 


Jour 2. 9h27, une chaleur inhabituelle en Normandie 

On est réveillé par la chaleur déjà étouffante de ce samedi matin, jour de canicule. Les bénévoles eux, ont distribué des cendriers de poche faits à partir de briques de lait et des sacs plastiques afin de laisser les champs, habituellement utilisés pour l'agriculture biologique, en bon état. Le festival est engagé pour l'écologie et ça se voit. Des conseils sont donnés pour garder le terrain propre et pour apprendre les bons gestes pour l'environnement sur des panneaux géants disposés à l'entrée des concerts et sur le camping. Les différentes scènes, elles, n'ont pas arrêter de jouer de la nuit. On se rend donc directement sur le festival. Le set funk et disco de Gritz All Dogz nous met de bonne humeur pour entamer cette journée, mais nous allons chercher un coin d'ombre au chill-out où on apprécie la décoration (photo), le soleil tapant déjà fort en ce début du matinée. On ira poursuivre la journée au camping tandis que les plus courageux suivent une séance de yoga et qu'une journée découverte gratuite et ouverte à tous est organisée pour accueillir de nombreuses personnes voulant découvrir l'univers du Dox'Art.


19h46, un village électrique et mystique 

Après une heure de pause, le festival rouvre ses portes. On en profite pour visiter le "Village Électrique" (photo) qu'on avait simplement vu d'extérieur. A l'intérieur, des bénévoles organisent de nombreuses animations comme un karaoké, un jeu de basket, ou encore un jeu de pari… Sous le plus petit chapiteau, Raavni électrise lui la foule déjà nombreuse avec son electro dub. S'en suit Masto, sous le Chapi'teuf. Son live ne laissera personne indifférent et on suivra la foule dans ses pas de danse les plus endiablés. 


22h37, la diversité comme principal atout

Alex Stein se produit sur la scène principale et nous profitons de cet instant pour manger. Le choix culinaire est large : sandwich saucisse, bo bun, tacos, nourriture vegan, pizzas… Et même une boulangerie ambulante (photo) On optera pour des beignets de fromage vénézuéliens appelés tequenos, accompagné d'un guacamole maison. Après avoir repris des forces, on regarde le show organisé par des cracheurs de feu au milieu du festival puis on se dirige vers la petite scène. My Chimera, groupe originaire de Saint-Brieuc est en train de s'y produire. Le rock rafraîchissant des quatre musiciens entraîne la foule, venue à l'origine pour de la techno, à pogoter. Puis, on rejoint le Chapi'teuf pour écouter le set du Askid Crew sous les kaléidoscopes. Donchow vs Eir se produisent ensuite. Le live est puissant et la foule danse à l'unisson, impossible de ne pas rejoindre le mouvement tant la musique est entraînante. La chaleur nous ayant pris pas mal de notre énergie, on laisse le festival pour ceux qui en ont encore et on rentre au camping pour le dernier soir des festivités.

Le bilan


Côté concerts

Le concert qui fait voyager
Raavni, une dub entraînante qui nous aura transporté

L'instant rock
My Chimera, parfait pour headbanger entre 2 concerts de techno

La rafale de BPM
Hellfish, un set survolté et une énorme claque musicale


Côté festival

On a aimé : 

- La musique : n'étant pas des adeptes de techno à la base, le son bien réglé et de très bonne qualité aura su nous convaincre.
- La déco : psychédélique et festif, le festival développe sa propre identité à travers ses décorations faites principalement de bois.
- La propreté : le festival est engagé pour l'écologie et organise une prévention importante à ce sujet. De plus, les festivaliers pour la plupart très respectueux ne laissent aucun déchet traîner.
- Le visuel : les lumières et les animations diffusées sous les chapiteaux sont magnifiques, on en redemande encore .

On a moins aimé :

- Le manque de points d'eau : en période de canicule, les 2 seuls points d'eau du site se sont vite retrouvés surpeuplés, le débit d'eau n'étant pas assez important.
- Pas de carte bleue : alors que le cashless est devenue une norme, le festival lui n'accepte que du liquide, échangeable contre des tickets boissons..
 

Infos pratiques

Prix de la bière :
3€ la demi, 6€ la pinte

Prix de la nourriture :
3€50 pour le sandwich saucisse, 10€ pour le burger frites

Prix du festival :
Pass 1 jour 25€, pass 2 jours 40€

Conclusion

Pour sa 3ème édition, le Dox'Art Festival a encore une fois placé la barre très haute au niveau de la musique comme de l'ambiance. Passionnés de techno ou simples amateurs de festivals peuvent s'y retrouver afin de partager un week-end de folie dans le fin fond de la campagne normande. On a hâte de la 4ème édition qui promet d'être grandiose.

Récit et photos : Ailvin Tourtelier