On était à
Don Jigi Fest, de l'espoir dans chaque pas de danse

Le Don Jigi Fest (traduire Danse de l'espoir en Malien), événement devenu incontournable pour les Vitréens mais également pour les amateurs de hip-hop et de techno, s'est tenu ce vendredi 3 et ce samedi 4 mai au Parc des Expositions de Vitré pour une 8ème édition survitaminée. On vous emmène groover avec nous. 


Jour 1. 19h55, un camping qui fait déjà du bruit

On arrive sur le camping déjà bien rempli en ce début de soirée sous les multiples appels à l'apéro des campeurs déjà survoltés. Après le montage de notre tente, on prend le temps de rencontrer nos voisins originaires de Vitré et habitués du Don Jigi, et pour discuter de l’événement avec eux autour d'une bière. Le festival, lui, se déroulent au Parc des Expositions, situé juste en face du camping. Le premier hall du parc abrite la scène principale et le deuxième le côté restauration, buvette et chill du festival. À l'extérieur, un chapiteau abrite une seconde scène et des tonnelles couvrent le coin animation du festival joliment décoré.


21h47, Jazzy Bazz, hip-hop entre jazz et basses.

Dans le coin animation, différentes activités sont proposées : des parties de baby-foot, un coin chill avec DJ's et canapés pour se détendre et même un tournoi FIFA le samedi après-midi. Côté coin restauration, situé l'extérieur, l'offre n'est pas forcément très diversifiée. Nous optons pour une galette saucisse et des frites, ce qu'il y a de plus classique, avant de nous poser devant la grande scène pour notre premier concert de la soirée. Jazzy Bazz (photo), membre de L'Entourage, est sur scène pour présenter ses différents projets solo et le public n'en rate pas une miette. Le MC parisien enchaîne les sons repris à l'unisson par une foule venue l'acclamer. 


23h52, un jaguar en mauvaise forme

La moitié du groupe Suprême NTM et l'invité surprise du festival, Joey Starr, est maintenant attendu de pied ferme par toute une foule inter-générationnelle sous le premier hall. Le rappeur arrive enfin après quelques minutes de retard. Accompagné de son DJ, le jaguar ne chante pas mais se contente "d'animer" le set mi-electro, mi-rap américain de son musicien. Une déception donc pour nous comme pour bon nombre de festivaliers qui prennent la direction du chapiteau. En termes de buvette, là-aussi, le choix n'est pas conséquent mais on salue l'initiative de proposer uniquement des boissons régionales. On se rafraîchit donc avec une bière blanche et un Breizh Cola. Locavore quoi.


1h39, 120 BPM pour danser

Après un arrêt aux toilettes, peu nombreuses et donc avec beaucoup d'attente,on se dirige vers la grande scène pour le live d'Arnaud Rebotini (photo). Seul, entouré de ses synthés et de ses différentes machines, le compositeur de la bande originale du film 120 Battements par minutes entraîne le public dans sa musique électronique avec un live parfaitement maîtrisé. 


Jour 2. 20h27, le hip-hop à l'honneur

Après une journée de repos au soleil, on reprend la direction du festival alors que Biffty (photo) monte sur scène sous le chapiteau. Les festivaliers, peu nombreux à cette heure-là sont déjà surexcités et le rappeur du Patapouf Gang ne fait pas dans la dentelle. Les pogos s'enchaînent à la plus grande joie du public et, malgré les chutes (qui auront coûté quelques chevilles), c'est un set vibrant et puissant qui est délivré par l'auto-proclamé "Roi de la Souye". Sur la scène principale s'en suit Fianso. Le rappeur du 93 reprend ses classiques pour un concert qui fait sauter et qui conquiert le cœur des festivaliers.


23h26, quand la Pologne rencontre la France

Dehors, on peut admirer la fresque géante graffée l'après-midi même (photo), tout en écoutant le set de Marina P & Stand High Patrol de loin. Le dub des Bretons et la voix de la chanteuse italienne séduisent le public qui s'amasse devant la scène pour découvrir ou redécouvrir le sound-system qui a fait ses premiers pas sur la scène rennaise il y a maintenant presque 20 ans.
C'est PLK, du groupe Panama Bende qui est chargé de conclure la soirée. Le jeune rappeur âgé d'à peine 22 ans est très attendu. Venu présenter son album Polak et ses autres projets solo, il livre une prestation de haut niveau qui ne laissera personne indifférent. Le show est impressionnant, le public danse, saute, et pogote une dernière fois avant de devoir rejoindre la sortie du festival. Et comme on ne veut pas que ça s'arrête, on rejoint le camping pour un after en bonne et dûe forme, après 2 jours de concerts intenses.
 

Le bilan


On a aimé :

- L'ambiance, décidément les bretons sont toujours prêts à faire la fête
- Le lieu, avec sa propre identité et sa jolie décoration (gros + pour le nombre de poubelles et de cendriers disponibles sur le festival)
- La programmation, principalement axée hip-hop et techno, avec des artistes confirmés et d'autres devant faire leurs preuves.


On a moins aimé :

- Les toilettes, peu nombreuses et sales très rapidement.
- La restauration, une offre trop limitée et un prix assez élevé.

Côté concerts :

Le concert à oublier

JoeyStarr, définitivement un mauvais souvenir.

La valeur sûre

Stand High Patrol, qui ne déçoit jamais son public.

Le rappeur de demain

PLK, un show explosif et superbement maîtrisé.

L'artiste à voir

Arnaud Rebotini, à croiser absolument sur la route des festivals cet été.


Infos pratiques :

Prix de la bière

2.90€ la demi, 5€ la pinte

Prix de la nourriture

3.50€ la galette saucisse, 4€50 le panini et 2€50 la barquette de frites

Prix du festival

30€ la journée, 40€ les 2 jours


Conclusion

Le Don Jigi Fest, festival de musiques actuelles à taille humaine breton se fend d'une 8e édition réussie, entre concerts mémorables et découvertes. Malgré quelques petits défauts, le festival a encore de beaux jours à vivre devant lui et nous n'hésiterons pas à l'ajouter au planning de notre route des festivals en 2020. 

Récit et photo : Ailivin Tourtelier