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L'art de la guerre des festivals français expliqué à travers un podcast

Dans son nouvel épisode de « Business Of Music » sur Les Échos, Jean-Philippe Louis enquête sur la « dure bataille des festivals de musique » en France.

Le 12 juillet dernier, nos confrères des Échos ont publié un podcast de dédié à la guerre que mènent les festivals en France. Mais que veut-on dire lorsqu'on parle de « guerre » entre les festivals ? Il faut savoir que ces événements sont très prisés en France mais que le secteur est ultra concurrentiel. Cette émission explique donc les mécanismes cachés derrière ces rendez-vous clés des vacanciers.

Ce sujet n'est pas anodin et rappelle la récente annulation de la première édition de Val de Rock, qui est abordée dans ce podcast. Différentes causes expliquent la lutte que mènent les festivals pour organiser leurs événements. Parmi elles, on peut retenir la concurrence pour les têtes d'affiches avec la popularisation de la musique urbaine, qui entraîne spéculation sur les cachets des artistes et parfois conflits entre les différentes organisations, comme en 2018 entre Rock en Seine (géré par AEG) et Live Nation. En effet, le coût des programmations est énorme : Hellfest déploie 20 millions d'euros, le Printemps de Bourges et les Francofolies 4,5 millions, les Eurockéennes 8,4 millions ou encore Rock en Seine avec 7 millions.

On peut aussi noter l'impact très négatif de la circulaire Collomb sur les festivals, entraînant des coûts de sécurité faramineux et la baisse des subventions. Si Solidays peut profiter de son expérience d'une vingtaine d'années et d'une bonne entente avec le propriétaire de son site, sa pérennité est mise en danger par cette pression économique.

Finalement, quels quels sont les bons ingrédients pour qu'un festival fonctionne ? Plusieurs raisons sont évoquées, notamment la richesse du patrimoine et des sites naturels français. Un beau décor est un atout certain mais pas forcément nécessaire. On peut par exemple miser sur esthétique musicale très affirmée, avec une programmation de niche qui s'éloigne de la « bataille des artistes », comme le Hellfest, qui réussit à réunir plusieurs grandes familles affiliées au metal, qui possède un public très large. L'expérience globale doit être engageante, que ce soit au niveau de la restauration, des activités pour les enfants ou encore des associations présentes pour des missions de sensibilisation. Une ligne artiste claire et définie semble également nécessaire au succès d'un festival.

Vous pouvez retrouver ce podcast sur le site des Échos.