On était à
Free Music festival : à Montendre pour se detendre

La 14e édition du Festival Free Music se déroulait les 20 et 21 juin sur les bords du Lac de Montendre. Une ambiance bucolique, un soleil qui impose, une bonne humeur générale. Au programme Skip the Use, Tha Trikaz, The Offspring, Netsky… Quoi de mieux pour bien accueillir l'été ?

Jour 1. 22h30, Sunset Boulevard

Arrivée tardive sur les lieux pour nous. Ayant vaincu les forces obscures de la grève SNCF et les commentaires incompréhensibles sur RTL à l'occasion de la victoire (écrasante) des Bleus, nous approchons du camping alors qu'un soleil rosé se couche sur la plaine poitevine. Une odeur de pins et de soleil, c'est tout sourire que nous plantons notre matériel de campeurs du dimanche et que nous nous dirigeons vers la « Fire Stage» pour jumper sur les dernières notes du set de Skip the Use (photo). Les mecs ont déjà mis une ambiance de fou et c'est pour nous un début de festival excellent. Seul petit regret, un set qui n'évolue pas beaucoup. On redécouvre le live qu'on a déjà vu au Chorus Festival quelques mois plus tôt … On n'aurait pas dit non à un peu de spontanéité.

00h05, le match sur toutes les lèvres

Après quelques petites bières, des discussions de foot endiablées, on retrouve des copains de la 7e Vague. Dans le coin, on ne fait pas l'un sans l'autre, la 7e et le Free Music sont les événements incontournables de l'été poitevin. On descend ensuite vers la « Lake Stage » pour découvrir Set & Match (photo). Des mecs géants, franchement rigolos et qui chauffent le public avec un hip-hop sans chichis et des coupures blagues récurrentes. Les textes ne sont pas franchement fins mais qu'importe, on retrouve un certain flow Kool Shen et des beats type Drake. Nous sommes bien contents d'avoir d'ores et déjà fait une découverte sympa au Free Music.

00h25, entre betterave et fouée

Pas le temps de chômer, on enchaîne avec le live des Bloody Beetroots. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas croisé les italiens, ils ont depuis bien étoffé leur répertoire. Ça envoie du gros lourd dès les premiers riffs de guitare et l'ambiance est électrisée en un rien de temps. Il n'empêche que, certaines choses ne changent jamais et leurs concerts deviennent chiants au bout de 30min : son répétitif, pas de communication avec le public, un show visuel un peu trop simple à notre goût … On sent que dans la fosse ça commence à fatiguer. De notre côté, c'est l'appel au ravitaillement qui se fait entendre. On décide donc de sécher le concert de Tha Trikaz sur la petite scène pour aller faire un tour du côté des stands bouffe (photo). Nous sommes ravis de voir que le choix est varié et à la hauteur de nos espérances. On se fait plaisir avec une spécialité régionale, le Fouée, petite boule de pain fourrée. Un must-try in Poitou-Charentes !

Jour 2. 10h12, les pieds dans le sable

Trop de queue aux douches du camping, pour nous ce sera un plongeon dans le lac à la place … l'eau n'est pas forcément recommandée par l'OMS mais ça fait l'affaire quand on a besoin de se rafraîchir. A Montendre, il fait déjà 25°C ! Le reste de la journée se fera entre le tournoi de foot organisé par le festival, la plage qui grouille de ses propres animations et le camping où l'apéro ne s'arrête jamais.

18h43, pop rafraîchissante et prometteuse

Nous attaquons les lieux du festival dès l'ouverture. Ce soir, on ne veut rien rater. C'est les jeunes Colours In The Street (photo) qui ouvrent le bal ce soir, avec une pop fraîche et acidulée à la sauce anglo-saxonne. Ce n'est pas encore tout à fait les rois de la scène mais leur show est déjà très prometteur et ils ont l'avantage d'être adorablement charismatiques (on a le droit de se rincer l’œil aussi, non ?). Parfait pour un début de soirée d'été. S'en suit un début de concert extrêmement ennuyeux sur la grande scène avec Yodelice (photo), à qui on apprendrait bien à dire bonsoir à son public, à tel point que nous finissons par abandonner. C'est dommage car nous entendrons de loin la deuxième partie du live qui avait l'air bien plus prometteuse.

22h41, hurlons comme des gamins

C'est le moment qu'on attendait tous, on est au bord de la crise de nerfs, nos genoux tremblent et on a les larmes aux yeux ... The Offspring (photo) sortent sur la grande scène du festival Free Music, on est pas loin de la syncope. La première partie du concert sera intégralement dédiée à Smash, le troisième album du groupe punk rock américain, six fois disque de platine aux US, qui fête ses 20 ans cette année (et c'est pas pour nous rajeunir!). Pendant l'heure qui suit, nous ne nous arrêterons pas de chanter, d'hurler et de danser. On peut dire ce qu'on veut mais Dexter, Noodles, Greg et Pete envoient toujours du bousin sur scène et nous voyons un rêve de gamin se réaliser alors qu'on chante 'there's no tomorrooooow' sur Nitro, des étoiles dans les yeux.

23h50, S Crew de loin

Beaucoup trop d'émotions pour enchaîner avec S Crew, nous optons comme les ¾ du festival pour l'option bière et nous rejoignons les combats hostiles de la queue devant la buvette. On regardera le concert assis sur une butte un peu plus loin mais le groupe de hip-hop parisien ne réussira pas franchement à nous convaincre. Le genre de groupe à caser leur blase à tout bout de champ pour combler au manque d'inspiration dans les paroles. On croit entendre parler de tequila aux pommes, de bruitages sexuels et les mecs vont jusqu'à demander au public s'il a le seum. Le seum qu'après un concert d'anthologie on fasse face à ce type de prestation médiocre, oui.

23h58, la Belgique redonne la pêche

Heureusement, vers 1h, Netsky & Script MC (photo) nous rappellent ce qu'est la vie (lire « la Drum n' Bass »). On pensait ne plus tenir debout après le pogo punk rock exécuté avec professionnalisme 1h plus tôt, mais c'était sans compter sur le DJ belge qui n'a plus besoin de nous donner des preuves de son immense talent. On sait pas pour vous, mais nous on a accueilli l'été en bonne et due forme !

Côté Scène

Le gros qui assure
The Offspring, comme des ados sur un concert qui nous a donné du rêve

La déception
S-Crew, hip hop sans trop de saveur

Les mecs qui passent à toutes les sauces
Skip The Use, toujours aussi bon et énergique sur scène

La découverte
Colours In The Street, pop qui donne le sourire pour l'été   

Côté Festival

On a aimé :

- Le teasing sur Instagram. A 2 semaines du festival on avait déjà des fourmis dans les jambes.
- Le site du camping, à l'ombre et au bord d'un lac, on ne pouvait rêver mieux.
- Un important dispositif gourmand. Primordial !
- Une carte de bar qui sort de l'habituel. Du cognac et du vin de la région, santé !

On a moins aimé :

- L'absence de distributeur sur place. Quand les stands de bouffe ne prennent pas la CB il faudrait penser à une alternative …
- Il y a autant de dealers que de moustiques qui rôdent et c'est pas peu dire.
- Le fail du waterslide à la plage qu'on attendait tant mais qui n'a pas été une franche réussite. 
- Quelques artistes programmés à des moments inattendus : Le Prince Miiaou ne devraient-ils pas se produire en tout début de soirée ?

Conclusion

Un vrai festival d'été comme on les aime où la seule chose indispensable est le maillot de bain (et l'amour du phénix). A défaut de faire de nombreuses découvertes musicales, nous faisons de sympathiques connaissances et découvrons un lieu de vacances par excellence. Oh et puis en plus … ça nous aura évité de passer une énième Fête de la Musique ratée ! A tché fêtes !

PS : Au fait, est-ce que le mec qui cherchait son dauphin l'a retrouvé ?