On était à
Au Festival du Roi Arthur, on a retrouvé le Graal

8ème édition du festival du Roi Arthur et première pour nous malgré nos origines bretonnes. Ce festival familial de la région rennaise est donc une découverte et affiche complet avec 30 000 festivaliers sur les 2 jours cette année grâce à sa programmation variée. Retour sur notre week-end à la recherche du graal festif.

Jour 1. Vendredi 25 août, 18h30, cap sur le festival

On arrive au centre ville de Rennes pour prendre une navette pour le festival qui se trouve précisément à Bréal-sous-Montfort, une commune aux alentours. On attend quelques minutes puis le chauffeur nous dit qu'il vaut mieux prendre une autre ligne, bon... On arrive finalement au festival en voiture sans encombres après une vingtaine de minutes de route au milieu des champs, les parkings et le camping sont bien indiqués et proches l'un de l'autre. Ce petit problème de navette et l'attente à l'entrée du camping nous font rater le concert de Féfé pendant qu'on s'installe. Le temps de recharger notre Kartenn'Go, système de carte électronique pour payer sur le site et de prendre une bière, on arrive au milieu du concert de Christophe Maé, tête d'affiche de la soirée. On se laisse aller à fredonner ses tubes même si on est pas fans à la base.

22h27, l'inévitable kébab de festoch

Nos péripéties nous auront donné faim, on décide donc d'aller manger. On choisit un kébab/frites, valeur sûre en festival pour 6€, avant de se déplacer sur la plus petite des deux scènes pour aller découvrir Flavia Coelho. La brésilienne réussit à nous emporter grâce à ses mélodies entraînantes mais on retourne vite sur la scène Excalibur pour le concert qu'on attend le plus ce soir.

23h50, Tryo gagnant

La foule composée de jeunes et de moins jeunes s'amasse déjà plusieurs minutes avant le début du concert de Tryo (photo) et les places aux premiers rangs sont chères. L'ambiance est déjà à son comble à l'entrée du groupe sur scène, alternant entre leurs nouveaux titres et des classiques comme Désolé Pour Hier Soir. Au vu de la foule quittant le site après la fin du concert, nous n'étions pas les seules à attendre ce concert ce soir.

01h00, bière bretonne et fin de soirée avec The Shoes

Tryo nous a donné soif, il est donc temps pour nous d'aller nous abreuver au stand de bières bretonnes qui propose de la Coreff en version bio ou non ainsi que de la Bonnet Rouge, bière de la brasserie Lancelot, totalement dans le thème du festival ! Après une dizaine de minutes d'attente, houblon en main, on se dirige vers la petite scène pour voir le DJ Set de The Shoes. Le set démarre avec des sons ultra-mainstream, le genre qui passent en boucle en radio mais malgré notre déception initiale on restiste et on reste jusqu'à la fin. Bingo ! Le set ne démarre vraiment que sur la fin et ambiance les vaillants festivaliers ayant tenu jusque là. 2h du mat', fin du concert mais c'est pas pour autant la fin de l'enjaillement. Direction le camping pour finir à l'envers, comme dirait l'autre.

Jour 2. Samedi 26 août, 11h30, sur les traces du Roi Arthur

Après un réveil difficile et un petit-déjeuner au stand du camping qui propose une formule à 5€, on décide d'aller faire un tour au village de Bréal où des concerts et des animations ont lieu les après-midis durant le festival. La fanfare Ooz Band passe sur le camping pour réveiller les festivaliers les plus paresseux. On se laisse distraire en regardant des festivaliers en plein bain de boue et de bière en faisant le tour du camping. Le spa comme à l'époque d'Arthur !

17h16, pause médiévale

On flâne en traversant le marché du village composé de stands d'artisanat local avant d'arriver aux jeux traditionnels bretons : palet, patigo... y'a de quoi s'occuper une bonne partie de l'après-midi. Comme on se laisse emporter par notre côté joueur, on arrive trop tard pour les concerts mais tout de même à temps pour voir la fin d'un des spectacles pour enfants sur le thème de la légende du Roi Arthur. Le village propose également un escape game, des  stand de maquillage pour enfants ainsi que des stands de nourriture et des buvettes. Le chill des familles. 

20h35, on reprend des forces

Il est temps pour nous de nous restaurer sur fond musical de Milky Chance. Le groupe allemand est la parfaite bande son pendant qu'on s'enfile un panini et un sandwich toasté à 4,50€ chacun, le tout accompagné d'une verre de cidre à 2,20€. Gustativement ce n'est pas transcendant et esthétiquement ce n'est pas franchement gagné non plus (photo) mais pour le prix c'est malheureusement relativement honnête en festival. On se dirige ensuite vers la scène Lancelot pour la découverte de la soirée : Che Sudaka, un groupe de rock espagnol qui nous fait inévitablement penser à la Mano Negra et on se laisse volontiers emporter par leurs titres énergiques. 

22h25, viens faire un tour à Bréal

Sur la scène Excalibur, c'est le grand retour de Matmatah (photo) avec leur nouvel album, après neuf ans d'absence. Ils sont à l'affiche de tous les festivals bretons de l'été mais toujours aussi attendus. Le concert commence avec leurs nouvelles chansons, le public est au rendez-vous mais on sent que les classiques se font désirer. Le chanteur nous raconte une anecdote de leur tournée où la foudre s'est abattue sur la scène : ironie du sort, les écrans géants sautent et L'Apologie retentit, chanson qui marque le pic d'ambiance du concert. Le public est en folie et des drapeaux bretons flottent dans tous les sens. Une grande partie du public était venue uniquement pour voir le groupe et ils quittent le site dès la fin du concert. Ils rateront The Noface, groupe des anciens membres de Skip The Use. Du rock sympa mais on est pas conquises et on préfère aller boire une bière en attendant la suite des hostilités. 

01h00, Berlin Calling

On attendait avec impatience le final de cette soirée pour voir le frère du célèbre DJ allemand Paul K. Contre toute attente, Fritz Kalkbrenner se démarque de son aîné avec un show techno/house explosif au cours du quel il communique beaucoup avec le public et chante en live sur ses tracks. Le public s'est considérablement rajeuni et le site s'est un peu vidé, malheureusement car pour nous c'est un des meilleurs concerts du festival avec un superbe remix de Sky and Sand en bouquet final. Bah alors les bretons ? Ca pionce ? 

Le bilan

Côté concerts

Les valeurs sûres
Tryo et Matmatah, des groupes connus de tous et qui fédèrent le public

La découverte
Che Sudaka, un show énergique et entraînant

Le coup de coeur
Fritz Kalkbrenner, la touche techno du festival pour un final explosif

La déception
The Shoes, malgré une bonne fin de set, juste un enchaînement de titres pas très recherché

Côté festival

On a aimé :
- La programmation éclectique et la bonne humeur des festivaliers    
- La proximité entre le camping, les parkings et le site du festival    
- Les animations au village l'après-midi
- Le stand de petit-déjeuner au camping ouvert jusqu'à 13h00 ainsi que la possibilité de payer en liquide et pas seulement en Kartenn'Go    
- La rapidité aux stands de nourriture ou aux bars

On a moins aimé :
- L'absence totale de douches...    
- Les prix un peu élevés au bar (3,20€ le demi de Coreff)
- L'absence de navettes directes spécialement conçues pour le festival depuis Rennes, d'où venait un grand nombre de festivaliers    
- L'état du camping le dimanche matin malgré l'engagement du festival pour le développement durable... Peut-être manquerait-il un peu de sensibilisation auprès des festivaliers ?

Conclusion

Pour notre première édition au Festival du Roi Arthur, on en ressort avec une impression franchement positive et une belle envie de remettre le couvert en 2018. Malgré le jeune âge du festival et les difficultés par lesquelles il est passé (annulation de l'une des soirées en 2011 par exemple), il arrive quand même à attirer des têtes d'affiches de plus en plus qualitatives chaque année. Rendez-vous pour la 9ème édition, avec son lot de surprises, et un vrai engagement écolo, on espère !