Actualités
Le géant industriel Vivendi poursuit sa grande tournée et rachète le festival Garorock

Après l'annonce du rachat des Déferlantes à Argelès-sur-Mer et du Live au Campo à Perpignan, le géant du divertissement Vivendi, continue sa grande tournée et s'offre le festival Garorock en Lot-et-Garonne. 

Dans le viseur de la multinationale Vivendi, Garorock basé à Marmande en Lot-et-Garonne, négociait depuis des mois les termes de son rachat. Après avoir signé pour co produire le festival Les Déferlantes Sud de France d'Argelès-sur-Mer et racheté le festival Live Au Campo qui se déroule tous les ans à Perpignan, le géant industriel, sprécialisé dans les contenus médias et culture, s'attaquait à l'un des plus grands festivals de rock du sud ouest de la France. Jeudi dernier, Ludovic Larbodie, directeur et créateur du festival et Christophe Sabot, P.D.G de Vivendi, filliage de l'Olympa Production, confirmaient leur alliance dans une conférence de presse. 

« Il faut que tout change pour que rien ne change »

C'est ce qu'ont affirmé l'un après l'autre, les membres du nouveau duo à la direction de Garorock lors de la conférence de presse rapportée par le quotidien La Depêche."Jusqu’à présent le capital de Garorock était détenu, dans la SAS Margaux par plusieurs actionnaires dont moi qui détenaient 30 % des parts" a expliqué Ludovic Larbodie à nos confrères avant d'ajouter « Aujourd’hui Olympia production est actionnaire à 100 % de l’évènement ». Si le festival était alors disséminé sur plusieurs associés, plus facile aujourd'hui de prendre des décisions communes pour l'avenir de l'évènement. D'ailleurs, les deux partenaires ont insisté sur "leur volonté de conserver à l’évènement Lot-et-Garonnais toute son âme, toute sa particularité, toutes ses différences." Bonne nouvelle donc, Ludovic Larbodie devrait rester aux commandes de la direction artistique de Garorock, qui gardera "sa couleur musicale"

Permettre à Garorock de se developper 

Même si aucun indice n'a été révélé quant au montant de l'investissement du nouveau représentant de Garorock, l'idée reste de developper le festival. Toujours au micro de La Depêche, Ludovic Larbodie a affirmé "Il nous fallait des reins plus solides pour développer le festival, pour éviter d’être toujours sur le fil du rasoir. Je rappelle qu’en 2002, nous n’étions pas loin de mettre la clé sous la porte avec un déficit de 900 000 €. Aujourd’hui, oui, on peut parler de développement du festival." De nouveaux aménagements verront alors le jour, mais le festival restera niché sur la plaine de la  Filhole à Marmande. "Le budget de Garorock c’est entre 8 et 10,5 millions d’€. Il nous fallait des moyens supplémentaires pour offrir du confort supplémentaire aux campeurs par exemple, nous allons créer trois zones de camping sur la Filhole et ainsi porter la capacité à 35 000 places de camping, nous allons apporter de l’eau chaude pour les douches et mettre en place un système d’assainissement des eaux usées. Oui, on est loin de la musique, mais le développement de Garorock passe aussi par la qualité de l’accueil", concluait Christophe Sabot. 

La programmation 2019 n'a pas encore été dévoilée mais on sait déjà que les 1 500 bénévoles seront présents pour la prochaine édition comme l'a affirmé le nouveau PDG de Garorock « nous voulons continuer à nous enraciner dans ce territoire. Même si le festival est une entreprise, même s’il doit générer de l’emploi, de l’activité, il doit continuer à tisser autour de lui du social et de l’associatif. »

Crédit photo : Arthur Bresset