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Les personnes qu'on veut revoir cet été en festival

Chaque été, on est des centaines des milliers à se rendre en festival partout en France. Si ce n'est pas toujours facile de ne pas perdre tes potes, c'est encore plus compliqué de reconnaître des visages familiers qu'on a croisé lors des éditions précédentes. Tous les Festivals te propose donc de passer en revue tous ces mecs dont tu ne te rappelle plus du prénom, mais que tout le monde connaît.

Les voisins 4 étoiles du camping

Fraîchement arrivé au camping après six malheureux kilomètres de trajet depuis le parking et chargé comme un légionnaire, tu jettes délicatement ta tente dans le premier bout de gazon qui te semble assez grand tellement tu es pressé d'engloutir ta première bière. Mais la bière attendra un peu vu que tu changeras trois fois d'emplacement avant de t'installer pour de bon, c'est la règle. Et même si cet emplacement entre le grillage et les toilettes chimiques n'est pas l'endroit dont tu rêvais, les voisins, formidablement mieux installés que toi avec leur tonnelle en panneau solaire, les fauteuils en cuir de buffle et la piscine à remous ont l'air super cools et ils t’accueillent en musique avec le sourire. Voilà, tu es pile là où tu devais être.

Le confident du samedi soir

De toutes les rencontres que tu peux faire en festival, celles qui se font sur le retour au camping en fin de soirée sont clairement les plus intéressantes. Que ce soit toi ou lui qui ait perdu ses potes n'a plus grande importance,  puisque tu te confies davantage à cet(te) inconnue(e) qu'à ta maitresse en maternelle. Est ce les deux litres de rosé pamplemousse qui t'ont permis de te dévoiler à ce point avec un parfait anonyme ? Peu importe, ce qui est sûr c'est que c'est bien l'alcool qui te fera oublier tout ce que vous vous êtes avoués sur le chemin. Et heureusement d'ailleurs, car tu t'étais juré de ne jamais raconter à personne cet épisode traumatisant du slip fendu à la piscine municipale.

L'expert en terrain glissant

Qu'est ce qu'il reste d'un festival après trois jours et trois nuits de pluie ininterrompue ? Pas grand-chose hormis la boue et une jolie mycose des pieds. Mais pour combattre la grisaille ambiante, tu peux faire confiance à ce remarquable groupe de crasseux qui se jettent joyeusement dans la gadoue et décident de transformer la pente du camping en terrain de jeux. Un attroupement se forme autour des glissades et autres combats de lutte grecquo romaine et tu peux enfin sortir ton portable pour prendre de belles photos qui viendront s'ajouter à ta collection toute fraîche de portrait de champignons cutanés.

The barman is my man

Aller chercher à boire en festival, c'est bien souvent une galère dont on ne voit pas la fin. C'est bien simple, le temps de te faire servir, t'as eu le temps d'écrire des cartes postales à toute ta famille et de dresser un pigeon voyageur pour les envoyer. Alors quand t'arrives aux abords du comptoir et que le barman, paré de tout les goodies du festival et de son sourire ultra bright décide, sans raison apparente, de te servir avant tout les autres qui sont pourtant là depuis l'an 2000, t'as vraiment envie de l'embrasser, mais tu ne peux pas évidemment. Non seulement parce que tout le monde au comptoir souhaite ta mort, mais parce que tes potes sont à deux doigts de passer une alerte enlèvement. C'était quand même la moindre des choses de lui offrir ton pigeon.

Le bénévole, ce super héros

Si il y a bien une personne qui va encore te sauver la vie en festival cet été, c'est bien le bénévole. Toujours là pour te donner un programme toutes les 20 minutes et t'indiquer où se trouve les toilettes alors que l'odeur aurait pourtant dû être un repère suffisant. Sans eux, t'aurais garé ta voiture en Espagne, tu serais mort déshydraté une bonne dizaine de fois et on pourrait même plus te dire de boire de l'eau puisque tu serais déjà sourd depuis longtemps.

Thierry, le vigile "bras de taureaux"

Nul besoin d'être ivre pour profiter de son festival, tout le monde vous le dira. Mais dans le doute, on use quand même de tous les subterfuges pour rentrer de l'alcool sur l’événement. Et si on est serein et sûr de son coup à la sortie du camping, la pression monte à l'approche des vigiles, surtout à la vue du monticule de bouteilles qui ont été prises et des gants d'insémination de vaches de la sécurité. Mais une fois la coloscopie passée et réussie, on est tellement fier et heureux qu'on en payerait presque un coup au vigile. T'en fait pas, t'auras tout le temps de remercier Thierry quand il te ramassera après un slam aussi punk pour le concert que pour tes lombaires.

Le mec au drapeau

A première vue, il faut avouer que ce mec là t'avais pas forcément envie de le revoir cet été mais plutôt de lui enfoncer son drapeau dans l’urètre tellement il a ruiné toutes tes photos de concert l'an dernier. Mais tu oublies un peu vite que ce porte drapeau enrichi davantage tes connaissances géographiques que n'importe quel prof d'histoire géo dans ta scolarité. Sans, lui, tu n'aurais jamais su qu'il y a des fleurs de lys sur le drapeau bourguignon ! Et si t'es vraiment fâché avec la matière, tu peux quand même t'en servir comme repère pour retrouver tes potes en précisant que t'es vers le mec qu'à un drapeau de..."attend c'est quoi comme drapeau déjà ?"

Le Blablacrade

Pour prolonger un peu l'expérience du festival, tu peux décider de continuer les petits déjeuners à la bière ou, mieux pour ta santé physique et mentale, tu peux ramener des covoits sur la route du retour. Pas sûrs que les débats soient aussi intenses que les odeurs dans l'habitacle, mais vous aurez la formidable occasion d'échanger et de partager vos week-ends respectifs. Et si en plus tu nourris quelques regrets sur ton festival, tu te diras qu'en fait c'était du velours par rapport à ton nouvel ami Francis qui a passé 48h à la croix rouge pour une hémorroïde tenace.