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Suite aux polémiques et aux pressions, Bertrand Cantat renonce à sa tournée des festivals

Après deux déprogrammations et de multiples pressions sur les festivals l'ayant programmé, l'ex-leader de Noir Désir, Bertrand Cantat renonce finalement à sa tournée des festivals prévue sur plusieurs dates à travers l'Hexagone. 

Ce sont plusieurs semaines d'annonces et de polémiques qui prennent fin. Ce lundi 12 mars, Bertrand Cantat a annoncé l'annulation de sa tournée des festivals à travers un communiqué sur ses réseaux sociaux. Cette nouvelle fait écho à sa condamnation pour le meurtre de sa compagne, Marie Trintignant, en 2003. Le musicien de 54 ans écrit comprendre que sa présence en festivals puisse "poser problème" et choisit donc de se retirer afin que les organisateurs "n'aient plus à subir des pressions de toute natures". Quelques heures après l'annonce de l'artiste au festival Les Escales de Saint-Nazaire en janvier dernier, le maire de la commune s'était érigé contre le choix de l'événement : "Je suis attaché à ce que les personnes condamnées et ayant exécuté leur peine, retrouvent pleinement la vie de la cité, mais je suis aussi, en tant que Maire et responsable politique, attaché au maintien de la paix civile, d’autant plus dans un contexte où le chemin qui reste à parcourir pour protéger les droits des femmes et parfois tout simplement leur vie et leur sécurité, est encore long."

L'ex-leader de Noir Désir avait également été déprogrammé de l'Ardèche Aluna Festival en raison de désistements de certains festivaliers au même titre qu'une pétition réunissant 74 000 signatures pour une annulation au festival Papillons de Nuit. Suite à l'annonce de Bertrand Cantat, l'événement de la Manche s'est exprimé et "comprend que l'artiste ait fait le choix de l'apaisement dans ce contexte tendu". Une annonce qui n'a pas tardé à faire réagir des personnalités du monde festivalier à l'instar de Ludovic Larbodie, directeur de Garorock, qui se dit "triste par rapport à ce qu'il a fait pour le rock français" comme l'indique celui-ci dans le Républicain de Lot-et-Garonne. 

"Le droit à la réinsertion" 

Libéré en 2007 de la prison de Muret à Toulouse en 2007, Bertrand Cantat continue d'essuyer les polémiques à chaque parution publique, en particulier alimentées par l'affaire Weinstein, la dernière en date étant la une des Inrockuptibles pour son album "Amor Fati" en décembre dernier. L'artiste défend donc le "droit à la réinsertion" au même titre que "tous les citoyens". 

En revanche, toutes les dates de sa propre tournée reste maintenue. Bertrand Cantat jouera ses dernières représentations à Paris les 29 et 30 mai prochains. 

Crédit photo : Maxppp