Actualités
Les DJ sets des Nuits Sonores se mettent aux sextoys

Une sexologue et un développeur ont uni leurs forces pour mener une expérience insolite : vivre le festival des Nuits Sonores avec un sextoy connecté à la musique.

Vous avez déjà eu un eargasm ? Cet espèce d'orgasme auditif qui vient lorsqu'un morceau déchaîne vos sens et provoque ce je-ne-sais-quoi qui le gravera dans votre mémoire à jamais. Pour pousser l'expérience encore plus loin, la sexologue Cathline Smoos et le développeur Aurélien Fache ont développé un projet au doux sobriquet d'In Bed With Laurent Garnier. Le concept est simple : retranscrire dans un sextoy les vibrations de la musique pour juger du potentiel orgasmique des performances musicales des artistes. Et Cathline compte porter cet accessoire durant la totalité du festival.

Imaginez un peu : première nuit du festival, I Hate Models ouvre son set dans la Halle 2 des usines Fagor-Brandt avec son titre « 500 Lesbians in Irak ». Au nom de la science, les kicks syncopés et distordus du morceaux font vibrer frénétiquement le pauvre sextoy conçu pour l'occasion. Si le morceau est jugé comme assez orgasmique, il aura peut-être la chance de rejoindre la sensuelle playlist qui sera constituée après l'événement. « On veut montrer qu'on peut faire plein de choses. Il faut juste ouvrir la porte de son imaginaire. On entend parfois parler d'eargasm, c'est-à-dire le fait d'avoir un orgasme auditif en écoutant de la musique. Et bien avec In Bed With Laurent Garnier, on veut cette fois utiliser un outil technologique permettant d'avoir un orgasme physique sur la musique », explique Cathline.

Et ce n'est pas la première fois que ces deux passionnés de nouvelles formes de sexualité et de musique se réunissent autour d'un tel projet. En 2018, ils ont été coupables d'In Bed With Ocean, dont l'objectif était de « faire l'amour avec l'océan » en transcrivant des données en temps réel offertes par l'océan dans un sextoy. Pour eux, la sexualité doit être perçue comme un lieu de créativité et de divertissement et il veulent en faire tomber certaines barrières. « La plupart des gens ont peur de faire l'amour avec des robots mais ils font l'amour comme des robots. Ils sont très conditionnés, avec des idées préconçues sur la sexualité et les sextoys. Je veux leur montrer qu'on peut faire plein de choses dans ce domaine. » En tout cas, si jamais l'expérience n'est pas assez extrême, Cathline pourra toujours essayer son nouveau jouet sur un set de terrorcore dans un tekos ou lors du concert de Gojira au prochain Hellfest. Chez Tous les Festivals, on est un peu curieux de savoir ce que donne le combo blasts + double-pédale à 250 BPM dans un sextoy.

Crédit photo : Randomer