Comme tous les ans, un baromètre rendu public au Printemps de Bourges permet de tâter le pouls de la vitalité du secteur. Petit décryptage.
Pour mettre en place le "Barofest" version 2015, trois institutions musicales travaillent ensemble : le Centre National des Variétés et du Jazz (CNV), l'IRMA, centre d'informations et de ressources pour les musiques actuelles, et la Sacem, la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Genres, régions, durées, aspects juridiques ... que nous apprend dans les grandes lignes cette étude cette année ?
En 2015, on compte 1887 festivals de musique actuelle, avec une majorité de festival de musique électro. C'est en Ile-de-France, en PACA, en Languedoc-Roussilon et en Aquitaine-Limousin-Poitou Charentes qu'il y a le plus de festivals, avec plus de 200, mais c'est bien en Bretagne où il y a le plus de festivals vis à vis du nombre d'habitants. Sans surprise, c'est l'été où il y a le plus de festivals, et en plein air, avec une durée moyenne de 1 à 3 jours.
Plus de 70% des festivals sont organisés par des associations, et seulement 6% par des structures commerciales. A noter que 20% des festivals sont entièrement gratuit. Côté argent, la vente de billet en festival représente 30% de l'ensemble du spectacle vivant en France, soit une grande partie de la vitalité du secteur avec 155 millions d'euros.
Mais c'est sans doute la dernière partie de l'étude qui nous en apprend le plus, avec les évolutions entre 2013 et 2015. Même si le rythme des disparitions de festivals s'est accéléré (35 en 2013, 91 en 2015), les créations sont restées bien plus importantes, avec notamment 109 nouveaux événements l'an dernier. Le secteur résiste donc bien, avec un solde net à 132 depuis 3 ans. Ces créations sont à l'avantage des musiques électroniques et amplifiées, alors que les disparitions concernent plus les festivals de chansons, de musiques traditionnelles ou de jazz.
Les festivals évoluent donc avec leur temps, et sont toujours incontournables dans le monde de la musique. On vous laisse parcourir cette étude en intégralité.
