Le géant suédois du streaming audio a annoncé mettre fin à la collaboration avec les Francofolies et le Printemps de Bourges en réponse à la taxe streaming.
La semaine passée, le gouvernement annonçait la mise en place de la taxe streaming. Une contribution des plates-formes à hauteur de 1,2% du chiffre d'affaire annuel réalisé en France permettant de financer le Centre National de la Musique créé en 2020 et permettant une redistribution totale de cette taxe à filière comme nous l'évoquions la semaine passée. La riposte ne s'est pas faite attendre. Le géant suédois Spotify qui s'était déjà fait remarquer en annonçant sur Franceinfo à la suite de la confirmation de cette contribution "désinvestir" la France au profit d'autres marchés, a décidé de supprimer ses accompagnements à deux festivals majeurs.
Par l'intermédiaire d'une publication X d'Antoine Monin, directeur de Spotify France, le groupe annonce "que Spotify France cessera de soutenir les Francofolies de la Rochelle et le Printemps de Bourges, à compter de 2024, financièrement et par le biais d'activations sur le terrain en faveur d'artistes émergents (le Chantier et les iNOUïs)". "Nous ne faisons pas de commentaires sur la décision de Spotify. Ils nous ont accompagnés pendant trois ans, c’est leur décision, nous la regrettons, mais nous avons beaucoup de partenaires", a indiqué Boris Vedel, directeur du Printemps de Bourges à nos confrères du Berry Républicain. Des premières annonces avant d'autres ? Antoine Monin conclut sa publication de façon énigmatique : "d'autres annonces suivront en 2024" écrit-il.
A noter que selon Les Echos, les revenus générés par les artistes sur Spotify ont augmenté de 21% pour arriver à 225 millions d'euros. La plateforme, a conclu son premier trimestre positif entre juillet et septembre 2023 avec 32 millions d'euros de bénéfice pour un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d'euros, elle qui était déficitaire depuis sa création. Spotify a par ailleurs annoncé une vague de réduction des effectifs de 17%.