Actualités
50 Summers of Music : le livre qui retrace 50 ans d’histoire du Montreux Jazz Festival

Paru en juin dernier, le livre « Montreux Jazz Festival – 50 Summers of Music » retrace un demi-siècle d’histoire du festival suisse si renommé. Un beau présent à offrir avec les étrennes. 

Fondé en juin 1967 par Claude Nobs, le Montreux Jazz Festival demeure un petit festival au bord du Lac Léman. En juillet dernier, le festival célébrait sa cinquantième édition. Pour fêter cet anniversaire, le journaliste Arnaud Robert - en collaboration avec l’équipe du festival - a publié un très bel ouvrage qui, outre l’histoire du festival, met en lumière 50 ans d’histoire de la musique. 

Après une préface signée par l’actuel directeur du festival Mathieu Jaton, on entre dans le vif du sujet : 50 ans d’histoire divisés en chapitres selon les décennies. Riche de plus de 200 photos – pour la plupart inédites – qui montrent les artistes sur scène, mais aussi les coulisses de l’événement, l’ouvrage nous plonge au cœur du Montreux Jazz Festival.

Au programme des illustrations, de nombreuses photos en noir et blanc et en couleur, avec du grain pour les plus anciennes, de vrais trésors. Parmi lesquels un magnifique cliché d’Ella Fitzgerald en double page ; Leonard Cohen qui fait le poirier en 1976 ; Carlos Santana, de dos, vêtu d’un blouson avec le Christ en 1988 ; David Bowie qui skie en 1990 ou encore Lady Gaga en 2015. L’ouvrage se termine par des photos d’objets « collector » en tout genre : des affiches du festival, le téléphone et le carnet d’adresse de Claude Nobs, le contrat signé par Miles Davis en 1973, Lucille la guitare de B.B. King, ou encore le plan de la scène pour le concert d’Aretha Franklin en 1971.

Ce qui fait la force de « Montreux Jazz Festival – 50 Summers of Music », ce sont aussi les 60 témoignages d’artistes recueillis, qui racontent un pan, un moment de leur Montreux Jazz Festival. Le batteur Jack DeJohnette raconte le concert de Miles Davis pour qui il jouait de la batterie ; le journaliste Yves Bigot se souvient du bide qu’a essuyé Johnny Hallyday en 1979 ; le bassiste Marcus Miller évoque une anecdote à propos de la Ferrari de Miles Davis ; Quincy Jones se remémore des moments avec Claude Nobs ; Matthieu Chedid se rapelle de sa première prestation en 1997 au festival, mais surtout de son retour avec toute sa famille en 2015 ; Sting parle de son prof Gil Evans ; Lenny Kravitz reconnait que sa toute première prestation était ratée… Seul regret pour l’auteur : ne pas avoir réussi à recueillir quelques mots de Bowie avant sa mort.

Un ouvrage très esthétique et élégant, truffé d’anecdotes, dont la naissance de « Smoke on the Water » de Deep Purple -inspirée par l’incendie qui a ravagé le Casino de Montreux, où se déroulait le festival en 1971 pendant un concert de Frank Zappa. 

Photo de couverture, Dizzy Gillespie © 1975 Giuseppe Pino