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Saint Laurent de Cuves, coeur et poumons de Papillons de Nuit

Saint-Laurent-de-Cuves et ses 500 habitants donnent vie depuis 15 ans à Papillons de Nuit et ses plus de 65 000 festivaliers. Presque tout le village fait parti de l'équipe des bénévoles du festival qu'ils ont crée et continue de faire vivre.

1 / Patrice, le président des Papillons

Patrice, c'est le P de P2N, le président du festival, le patron, le papa de tous les bénévoles. Pendant le festival, il est partout : "je dois être avec les bénévoles, rencontrer les invités et les partenaires, être avec la presse, et défendre les papillons ... ", sans oublier la préparation du festival toute l'année. Pourquoi Papillons de Nuit a fonctionné ? "Les habitants de St-Laurent ont tout de suite réussi à se fédérer pour créer des choses. Pleins d'âmes étaient prêtes à s'associer. " Sa maison est juste à côté du camping, à deux pas du festival. Une de ses fiertés est d'avoir programmé David Guetta, même si personnellement il avait surtout apprécié The Hives et Carl Barât cette année.  L'important pour Patrice est de conserver la convivialité du festival, proposer des concerts de qualité. Il nous laisse et repart la fleur au fusil, "J'ai encore du travail".

2 / Thérèse, Janette et Colette, les supers mamies

Elles sont là depuis le début. 15 ans qu'elles distribuent sandwichs et frites aux festivaliers de P2N, indétronables et essentielles à la vie du festival : "8 jours avant, 8 jours après, c'est non-stop !". Et la cohabitation avec les jeunes se passe à merveille : "Ils sont toujours très gentil, ils nous appellent les mamies. Avant ils roulaient leur joint sur le bar. Maintenant ils font ça plus loin !" nous raconte l'une d'entre-elle. Thérèse, Colette et Janette ont leur petit coin favori pour assister aux concerts, et se souviennent elles aussi de Yannick Noah, et de -M- qui avait fait monter sur scène des bénévoles. Elles sont fières de leur festival, et la relève est assurée : leurs enfants et petits-enfants portent aussi la marinière de Papillons.  

 

3 / Franck, Monsieur le maire

Il a échangé le costume cravate pour la marinière bleue et blanche des bévoles. Maire de Saint-Laurent-de-Cuves depuis 2008, il fait parti des "pères fondateurs" du festival il y a 15 ans : "J'étais premier adjoint au Maire et je m'occupais de la sécurité du festival". A côté des obligations de son poste, entre accueil d'élus et visites du site, il reste dans sa mairie transformée en point d'accueil et d'info :"Personne ne pense que je suis le maire, je suis un bénévole comme un autre". Son meilleur souvenir reste le passage de Yannick Noah en 2004, lorsqu'il était venu manger avec les bénévoles. Ou quand sa nièce avait offert son doudou à Stromae en coulisse ... renvoyé quelques mois plus tard par la Poste à sa propriétaire

4 / Sandrine, la patronne

"Le Papillon" est en pleine ébulliton. Sandrine à repris le seul commerce de Saint-Laurent-de-Cuves en mai 2013, qu'elle a renomée au nom de l'insecte emblèmatique. Les traits tirés mais le sourire et la disponibilité intactes, elle apprécie ces trois jours de fête et d'effervesence : "C'est génial, c'est conviviale, c'est un grand évènement". Elle a recruté des gens pour l'occasion, les tables et les bancs sont de sortis, pour fournir les festivaliers en pain, pastis, ou cigarettes. Elle n'a jamais assisté au festival, mais elle a sans doute rencontrer la plupart de ses animateurs. 

5 / Abel, le doyen

Il a 82 ans. C'est sa sixième année comme bénvole à Papillons de Nuit. "Jeunes et plus âgés, on marche tous la main dans la main" s'exclame Abel, né à Saint-Laurent-de-Cuves en 1933. Il est parti de sa Normandie natale à 14 ans pour devenir boulanger, pour y revenir bien des années plus tard. Cette année, il était au stand des bénévoles le vendredi, au stand restauration le samedi et aux sandwichs le dimanche : "je me suis inscrit sur une liste ou je pouvais faire mes choix de postes". Il conclut simplement par un "on adore ça"

6 / Ruby, porte-parole des vaches de Saint Laurent

Elle rêvait de voir Placebo, Izia ou IAM. Mais une barrière les sépare du festival : "Cela fait des années que nous sommes ici, personne ne nous a jamais invité à participer aux Papillons" se désole Ruby, vache normande et habitante du village. Elles sont nombreuses sur les terres de Saint-Laurent-de-Cuves, et se sentent comme tous les ans exclues de l'évènement. "On fait parti du paysage, au même niveau que les pommiers. On aimerait nous aussi boire de pintes devant des concerts !". L'appel est lancé. Elle espère que les mentalités changeront, pour elle et ses nombreuses amies : "Pourquoi pas distribuer notre lait le matin au camping ?

On aurait également pu vous parler de Christian et Olivier, à la tête d'une usine de charcuterie semi-industriel que l'on aperçoit derrière la grande Scène. C'est elle qui fournit tout le festival en saucisses, jambon et tripes.