On était à
Festival ODP, tu nous plais

Chose promise chose due, nous revoilà cette année pour 4 jours de festivités au Parc Peixotto de Talence. 8ème édition du festival ODP Talence et pas des moindres avec une réelle évolution dans la programmation. Petit rappel pour ceux qui n'écoutent pas au fond, l’ODP (Oeuvre Des Pupilles) c’est le festival créé pour soutenir les orphelins des pompiers. Tous les bénéfices sont donc reversés à l’association. Une ambiance familiale et un événement qui a du sens donc. On vous raconte notre week-end châtelain ! 

Jour 1. Jeudi 8 juin, 19h04, un début haut en couleurs

Après 40 minutes de tram bordelais, à peine arrivés sur le site du festival, nous nous faisons happer par la positivité et l’énergie de Julien Granel (photo) sur scène. Pour être tout à fait franc, nous avions découvert l’artiste sur la chaine Youtube de Léna Situations. Les vlogs d’août terminés, sa musique nous était alors restée en tête. C’est pour autant la première fois que nous le voyons sur scène et son style disco, funk, pop, club nous transporte totalement. C’est une vraie cure d’amour et de bienveillance que nous procure Julien. Seul sur scène il met l’ambiance comme 10. Inarrêtable, il se mêle à la foule pour créer une ambiance boîte de nuit où il mixe depuis le centre du festival. Monsieur Granel vous avez gagné votre place dans notre playlist et dans nos coeurs. 

19h55, porte monnaie très vide et ventre peu plein

Avant le prochain concert, on file se chercher de quoi se mettre sous la dent. Le choix est multiple, de nombreux food trucks il y en a pour tous les goûts. Il y également bon nombre de spots où s'asseoir mode fête de village champêtre sous les arbres avec des tables et des bancs. Nous décidons de prendre un poulet croustillant coréen à 14 €. Vu la quantité, on a la sensation de se faire avoir... et pour combler notre faim nous sommes obligés de nous rabattre sur une gaufre à 6€. On avale donc notre fierté et notre dessert devant 3 Cafés Gourmands (photo) qui, sans nous conquérir pleinement, nous font tout de même oublier notre mésaventure.

22h15, RELAX

Le devant de scène est bondé, la foule s’est réunie pour le show de Mika (photo). Enfants des années 2000, on connaît par cœur tous ces tubes. C’est principalement lui que nous sommes venus voir à l’ODP. Le concert commence à peine et déjà la folie s’empare du festival. Le chanteur est un professionnel dans son art, il joue avec son public, va avec lui. Lorsqu’une fan lui demande une chanson, il la chante contre la barrière avec elle. Les festivaliers en profiteront pour lui passer toutes sortes d’accessoires, plusieurs paires de lunettes, une couronne de fleurs etc… Avec lesquels il jouera, se grimant avec humour. Charlie, 12 ans, lui demandera de jouer au piano Happy Ending avec lui. “Attention à ce que vous demandez, cela pourrait bien se réaliser” lui lancera Mika avant de la faire monter sur scène pour un moment de partage unique et touchant. Notre showman préféré finira avec un casque de pompier sur la tête, une cape de super-héros, un gigantesque coquelicot et avec toutes les pupilles des pompiers sur scène pour un final de toute beauté. 

Jour 2. Vendredi 9 juin, 19h47, funambules et fanfare

Oui, ce soir, on est en retard ! Mais on a une bonne excuse… Un spectacle de funambule à bloqué la circulation, cela ressemble à une blague mais nous sommes très sérieux ! Bref, une fois nos péripéties de transports passées, nous revoilà à l’ODP.

Forcément nous avons loupé Malo… C’est ballot ça avait l’air super bien. En attendant le prochain concert, il y a une superbe animation sur le festival, une banda (c'est "une fanfare", pour nos amis Parisiens) (photo). Typique du Sud-Ouest, on chante des chansons de férias et faisons même un paquito intergénérationnel. On adore. Cela fait passer le temps en chanson, de superbes moments de partage. Merci la Banda Léo !

20h20, digestion au paradis

Gregory Porter monte sur scène, son rythme jazz hyper délicat nous permet de déguster tous nos sens éveillés de délicieux burger au feu de bois à 16€ accompagnés de frites. Cette fois-ci nous en avons pour notre argent, c'est délicieux et en quantité suffisante ! Pour accompagner notre festin une bonne bière de la brasserie Mira, bière locale, à 6€. La cerise sur le gâteau ? Une crêpe en dessert à 3,50€ on préfère manger notre dessert par gourmandise que par faim ici… En attendant, le roi du jazz s’énerve un petit peu et nous propose une deuxième partie de concert plus mouvementée. Parfait pour danser, cela aide à digérer ! 

22h15, au feu les pompiers

C’est au tour de Juliette Armanet (photo) de faire son show… Et quel show ! Elle déborde d’énergie et joue avec son public dans un spectacle millimétré. Elle nous lancera des fleurs, nous enchantera au piano, ira dans le public pour faire des slow avec plusieurs festivalières et dédiera même une chanson à l’une d’entre elles. C’est dans cette ambiance caliente que Juliette met littéralement le feu sur scène avec son tube Flamme. Heureusement nous sommes bien entourés de pompiers et le show se termine sans encombre en boite de nuit disco. C’est beau, c’est chaud, c’est disco ! 

Jour 3. Samedi 10 juin, 19h23, ambiance fête et guinguette

Pas vraiment fans de Franck et Damien, nous préférons profiter de la faible fréquentation en ce samedi pour nous régaler tôt et ainsi éviter les habituelles queues devant les food trucks. Au menu Sandwich Sando, 14€ pour que le poulet ne remplisse pas l’intégralité du pain de mie… Mouais ! On se consolera avec un cocktail Lillet Tonic à 4€.

L’ambiance au village est toujours bonne avec nos amis pompiers au service et un public très familial, on se sent bien et se pose volontiers dans les espaces aménagés pour la restauration. Confort, convivial, beau, que demander de plus ? De notre expérience festival, nous n’avons jamais vu bénévoles et staff plus gentils et agréables que les pompiers de l’ODP.

20h05, mais donnez-lui un micro sans fil !

Pierre de Maere entre en scène. On aime et connaît tous sa musique, mais qu’en est-il sur scène? Attachant, sympathique Pierre donnera ce qu’il pourra. On glousse, on chantonne mais rien de transcendant. L’artiste effectue de longues pauses entre ses sons pour reprendre son souffle, il semble malade. Mi-timide, mi-épuisé, nous ne passons pas un mauvais moment pour autant. L’essai est marqué mais pas transformé.

En revanche, une qui ne manque pas de souffle, c’est Izïa (photo) ! Sur scène c’est une véritable tornade. C’est pop mais surtout rock. Elle court dans tous les sens, saute, danse. Pour sûr, elle détient le record d’aller-retours sur la scène du festival ! Petite pensée au technicien qui n’aura de cesse de replacer le pied de micro d’Izïa qui le fera tomber une dizaine de fois à cause du fil qu’elle maltraite. 

Nous finirons la soirée avec Texas. Nos mamans auraient apprécié, mais nous ne sommes définitivement pas la cible. On part un peu plus tôt que prévu laissant les moins jeunes profiter de leur idole qui leur offrira un show dont ils se souviendront, sans aucun doute. 

Jour 4. Dimanche 11 juin, 17h12, un Warm Up qui n’en est plus un…

Aujourd’hui la prog est belle et ça commence plus tôt ! Normal, c’est 6 artistes qui passent sur scène pour cette journée gratuite RTL2. 

On commence avec un Warm Up by Loran. On a toujours un peu de mal avec les DJ qui passent des classiques et parlent au micro entre deux chansons qui ne sont pas d’eux. Mettre du Indochine, scander “ouais l’ODP c’est chaud ?”, puis balancer un titre de The Clash, on trouve la prestation artistique limitée… Surtout quand ça dure 2 heures. On préfère, comme une très grande partie des festivaliers, prendre notre mal en patience sous les arbres côté village. Nous y mangeons un délicieux wrap poulet à 9,50€.

19h03, quoi, déjà ?

Marie-Flore prend le relais. On ne connaissait pas mais le courant passe bien. La foule se rapproche de plus en plus et à peine le temps de danser que… Ah… C’est fini ?  Et oui, le show ne dure que 20 minutes... Les artistes étant venus eux aussi bénévolement, ils ne sont pas présents plus longtemps sur le papier. Le geste est louable, la cause est noble mais la forme surprend ! 20 minutes de show, 15 minutes entre deux prestations et 2 heures de Warm Up…

C’est donc à Marina Kaye (photo) de nous chanter quelques chansons. Nous sommes comblés mais une nouvelle fois le temps passe vite, nous ne sommes pas encore fait à ce timing serré. Pour autant, Marina a été exemplaire sur scène. Une prestance et une voix sublime qui s’est tu trop vite. Zaoui, l’ex chanteur de Thérapie Taxi propose une ambiance cool. Le mec est drôle et bon. Il nous offrira même en exclu son prochain titre Langue de Pute. On aime et la pilule du temps de prestation passe doucement. 

20h50, énervé Hervé

Aujourd’hui, beaucoup sont venus pour lui. Nous nous sentons incultes de ne pas le connaître, mais Hervé (photo) s'avère être un personnage attachant, marrant, kiffant. Il se déchaîne littéralement sur sa table de mixage qui manquera de peu de tomber avant qu’un technicien n’intervienne pour la replacer et court dans tous les sens, danse et se mêle au public pour créer lui-même des pogos. Notre chouchoute Izïa a du souci à se faire pour son titre e reine de l’énergie sur le festival... Il ira même jusqu'à escalader la structure de la scène avant de nous annoncer, très ému, qu’il est désormais parrain de l’ODP. Une belle nouvelle mais attendez… Cela fait maintenant 25 minutes qu’il était censé partir ! Des minutes supplémentaires de qualité dont on ne se prive pas. 

22h00, 

Skip The Use, l'un des groupes qu’on attendait le plus, relève le défi haut la main. Mat Bastard (photo), le chanteur, est déjanté. Il se mêle à la foule, slamme sur le public, va embêter les VIP en montant et chantant sur les tables, pareil pour la loge des pupilles avec qui il chantera. Eric Jean Jean, l'un des parrains du festival, sera même pris en otage par le groupe. Le mettant avec eux sur scène tout gêné lors de leur dernière musique culte, Ghost, pour la blague. Personne ne reste indifférent, le groupe conquis tout le monde par sa prestation. En grand fans, on ne peut que valider. Contents de notre week-end riche en émotion nous rentrons plein de souvenirs à la maison. Merci et bravo à l'ODP, comme toujours. 

Le bilan 

Côté concert : 

Les piles : 
Julien Grannel, Izïa, Hervé, ont retourné le festival bravo à eux. 

Les grands qui ont fait du très grand : 

Juliette Armanet, Skip the Use, Mika, indétrônables queen et kings du festival.

Tendresse et volupté : 

Gregory Porter, Marie-Flore, Marina Kaye, la douceur à l’état pur.

Côté Festival :

On a aimé :

- Les bénévoles, tout en haut de notre liste de bénévoles tout festival confondu

- L’ambiance familiale qui cette année nous à surpris avec des moments bien rock

- La programmation, meilleure que les années précédentes

- Les commodités, transports, WC, château, parc, idyllique

- La Banda Léo, une superbe idée pour animer les transitions entre artistes sur scène

On a moins aimé : 

- Le Warm Up de Loan le dimanche, 2 heures de gâchis artistique

- L'inégalités des food trucks parfois trop chers

Infos pratiques : 

Prix des boissons : 

Cocktails 3 ou 4 €/ 60cl de bière à 6€ / Eau à 1€

Prix de la nourriture : 

Des burger frites à 16€ d’autres à 14€ / Gaufre à 6€ / Crêpes sucrés à 3,50€ / Poulet coréen + riz 14€ / Sandwichs 6 à 8 € / Wrap à 9,50€

Conclusion 

Cette année l’ODP a battu son record de fréquentation (32 0000 personnes)  mais les années prochaines seront encore plus belles. Nous avons déjà réservé notre week-end pour la prochaine édition. Pompiers, pupilles, parrains, bénévoles, on vous aime, à très vite !

Récit et photos : Thomas Vero