On était à
Vieilles Charrues, foule d'émotions radieuses

Les 25 ans furent beaux et accomplis. Un soleil scintillant, des festivaliers version geek au top de leur forme, du partage dans la fête, des artistes débordant d’envie, malgré un festival ayant sans doute eu les yeux plus gros que le ventre.

Jour 1. 17h13, salut les copains

L'histoire avec les Charrues continue. Nous voilà de retour sur les terres de Carhaix pour la 4ème année consécutive. Nous arrivons cette année avec des amis puceaux du festival, de quoi rafraîchir notre vision des lieux. Voiture garée, nous allons nous installer au camping 12 tout au fond, loin mais plus au calme. La fouille aura été très spartiate, voire inexistante. Mais la première mauvaise surprise se trouve devant l'entrée du festival : il n'y a plus aucun stand à l’extérieur, qui laisse place à une grande plaine verte. Finies les bonnes crêpes, les pintes moins chères et les fraises de Plougastel.

19h01, début des hostilités

On franchit les portes en seulement quelques minutes. Rapide vu le monde ! En trois gestes, notre compte Moneiz créé depuis notre canapé est transféré sur la puce accrochée à notre bracelet. Une recharge automatique - au choix - permet également d’ajouter 20 euros à notre compte dès que nous tombons sous les 10 euros. Vraiment pratique : on a rarement vu aussi peu de queue aux stands cashless. On pourra alors investir dans notre première pinte bière pour 5 euros : une Kro pas très ragoutante, qui nous parait coupée à l’eau. Pour notre premier live, on retrouve la fulgurante Jeanne Added : elle tient la barre sur cette énorme scène, aboutissement d’un long parcours depuis deux années de tournée.

21h32, un autre monde

Pour la suite, il suffit simplement de se retourner pour certains. Une sono brouillonne accompagne The Kills sur la scène Gwerning, mais l’énergie et la complicité entre Alisson et Jamie est tout aussi belle qu’à Beauregard. Mais sans grande surprise, les festivaliers sont venus partager leur enthousiasme avec de vieilles connaissances. A l’heure où plus personne ne peut se passer de son téléphone, la foule retrouve avec une joie indéfectible les mélodies acharnées de Louis, Richard et Jean-Louis réunis sous le nom des Insus (photo). Alors que devant, les spectateurs admirateurs apprécient tous les titres et les chantent à tue-tête, à l’arrière on regarde de manière tendre cette réincarnation musicale. On apprécie les riffs endiablés et la complicité qu’on semble apercevoir sur le grand écran entre les membres du groupe, mais le trop plein de personnes devant la scène Glenmor, même à plus de 200 mètres, ne nous permet pas de nous mettre totalement dans l’ambiance. On est serré comme pas possible et il faudra attendre les derniers titres les plus connus et un recul jusqu’à la régie de la scène Kerouac pour pouvoir enfin libérer notre énergie et nos voix.

23h12, un anniversaire au bord du gâchis

Après cette dose de nostalgie moderne, l’heure est à la séparation des corps. Les “gens raisonnables” préféreront retrouver le stéphanois Mickey 3D, alors que les consommateurs d’électro se délecteront de sauts endiablés devant les basses survoltées avec le show Super Discount d’Etienne de Crecy. Un vieux de la vieille de l’électro qui sait donner tant de plaisir aux jeunes déchaînés. Malgré la pression plus qu’insistante de notre estomac, la raison nous empêchera de faire 45 minutes de queue pour une crêpe ou un kebab. On finira par toper une assiette de riz avec quelques morceaux de viandes se battant en duel, qu’on appréciera moyennement … et debout. Du côté de Grall, on a rarement vu autant de monde, le festival n’est pas loin de l’asphyxie. On y apprécie pourtant les plaisirs verts et la sensibilité forezienne de Mickey, reparti pour une tournée des festivals impressionnante en 3D. Le fait de déguster un bon verre de cidre sur les lyrics sociaux du parolier fait également un bien fou. Peu de nouveauté côté musical, mais une maîtrise rythmique de la guitare qui rend tout chose les amoureux du genre.

Alors que Mickey remballe, on respire, et on se retrouve par chance ultra bien placé pour apprécier les 15 minutes d’un joli feu d’artifice pour célébrer ce 14 juillet (photo). Une fête nationale très vite au ralenti : le drame de Nice commence à envenimer nos portables et nos esprits. On se sent à la fois heureux d’être à Carhaix, et écoeuré des nouvelles qui nous arrivent. Retour au camping sourire aux lèvres et coeur serré pendant que la direction du festival se pose réellement la question d’annuler la fête pour les 3 jours restants...

Jour 2. 09h23, le temps des rafraichissements

Que la nuit fut fraîche : malgré de gros pulls, on se réveille le nez pris, ironiquement sous un soleil qui commence à nous taper sur la tête. Les plus courageux (et les plus swag), décident d’aller faire un brin de toilette aux différents points d’eaux. Moins de pression que dans les fûts du festival, mais on arrive tout de même à se repoudrer pour se donner l’air léger. Égaillés, on se dirige vers l’entrée du camping pour prendre un petit-déjeuner mérité. La queue y est rapide et on est soulagé. Brioche, pain, confiture, café (instantané), et jus d’orange : la dose est là, un peu selon l’envie du serveur tout de même. La vrai atout de ce petit déjeuner, de belles corbeilles de fruits remplies à ras bord dans lesquelles les festivaliers croquent à pleines dents. En plus de ça, on distribue du lait un peu partout, histoire de faire repousser les os abîmés des sauts de la veille. Agriculture bretonne oui, mais UHT Candia tout de même. Qu’importe, on prend tout ce qui rafraîchit alors que le soleil commence à taper.

13h21, Carhaix en pleine ébullition

Pas de bon camping sans bon catering, on décide d’aller faire les courses en centre ville pour remplir la glacière. Direction le Leclerc de Carhaix, comme de nombreux campeurs. Bon, on est au camping 12, soit tout au fond des champs, entre notre tente et le supermarché, dans un cagnard pesant, on met bien 1h de marche pour rallier les denrées. Une fois la popote achetée, on est d’attaque pour aller casser la croûte et goûter à l’ambiance du centre ville. Et on est pas déçu ! Posés en terrasse, les festivaliers et les locaux donnent le LA à la journée, ça va chanter et frapper dans ses mains jusqu’à l’aphonie. Les supporters Guiguampais, sûrement frustrés d’une saison moyenne, viennent faire vivre l’ambiance des grands soirs du Roudourou en plein coeur de Carhaix. On reste 3 heures au resto bondé, protégé de la chaleur par une bâche improvisée pour l’occasion et on rentre faire une sieste bien méritée qui va nous mener vers la fin de l’après-midi. On a chaud, on sue, mais on est prêt à retourner dans la fièvre musicale.

19h20, faire l’amour avec toi

La sieste fut longue, oui. C’est sur quelques notes d’amour que notre journée musicale commencera, et Love me please Love Me de Michel Polnareff. Le public écoute religieusement le retour de l’une des icônes de la chanson française. On appréciera quelques ballades, avant de retrouver sur la scène Grall une autre manière d’exprimer ses sentiments, avec Vald (photo). Son style tranche, à base de second degrés, d’insultes soigneusement mises en rimes et une vitalité faisant sauter le public. Notre positionnement sur cette scène sera soigneusement étudié, sur le devant à gauche, à deux pas du bar à bières bretonnes : on y trouvera de la blonde, blanche, rousse et ambrée au même prix que la bière principale, que nous viendrons absorber tout le long du festival.

21h20, Kerouac en surchauffe

On a l’impression de voir Parov Stelar en festival tous les ans. Mais leur puissance est toujours intacte, et leur électro-swing une recette parfaite pour faire sauter les festivaliers. Pour ce soir, nous nous sommes préparés des sandwichs, pour ainsi éviter l’attente aux stands : le bon plan, le tout sur fond de Pixies. La tuile sera comme aux Ardentes du côté de Pharell Williams (photo). La star est tout de même beaucoup plus en jambes, se bouge mieux, mais le rythme du concert ne suit pas, et encore moins la qualité du son de Kerouac. La scène est plus que blindée, que fait un tel artiste sur la deuxième scène du festival ? Bref, on restera 30 minutes.

On aurait voulu faire un tour sur Dengue Dengue Dengue, mais les gars ont loupé leur avion. Dommage ! C’est avec N’To, puis Disclosure que finit notre soirée. Ces derniers en version live nous enchantent le temps de quelques chansons, avant que l’on trouve leur set assez mou et plutôt répétitif. On repartira sur le camping pour terminer notre soirée.

Jour 3. 10h02, coup de chaud en Bretagne

Notre réveil est à nouveau très collant avec notre duvet. On finit allonger sous notre tonnelle, un investissement plus qu’utile cette année. Au camping, les coins d’ombre sont pris d’assaut, les festivaliers dénudés activent eux le mode économie d’énergie, on joue aux cartes, on fait des batailles d’eau et bien sûr on se rafraîchit à l’aide de breuvages aux degrés bien divers. La glacière préservant nos bières fraîches accède elle au rang de demi-dieu.

16h30, les équations parfaites

L’heure n’est pas à la danse, mais à la poésie. Parfait pour ce temps de plomb, où l’on a plus envie de buller au soleil que de sauter dans tous les sens. C’est d’abord Ibrahim Maalouf qui mène de tout son talent un concert de grande qualité, ponctué de multiples sonorités et d’un jazz poignant et délicat. C’est ensuite Petit Biscuit qui anime en douceur la scène Grall, pour un set tout en montée en puissance. La tendresse vient enfin du très beau duo Souchon et Voulzy. La classe extravagante du premier mélangée à la bienveillance malicieuse du second créént une superbe alchimie. Nos poils s’hérissent et notre coeur s’emballe quand ils entonnent Et si en plus il n’y a personne, comme une diatribe douce amère après le drame de jeudi soir à Nice.  

20h10, Nissa la bella

Retour sur Grall. C’est avec énormément de fougue et d’émotions qu’Hyphen Hyphen (photo) débarque sur la scène, devant un public chaud comme la braise, excité par les salves d’eau envoyées par la sécurité. Les quatre viennent de Nice, et veulent clairement tout donner. Leur “qui ne saute pas n’est pas niçois” fera le tour des réseaux sociaux. Un concert qui restera dans les mémoires de beaucoup, vibrant et émouvant. Depuis deux jours, le site est rempli de toute part : l’herbe n’est déjà plus si verte dans la prairie de Kerampuilh, et une légère nuée de poussière commence à s’élever autour des festivaliers. On se posera avec une bière du coin sur Fakear, appréciant comme toujours ses mélanges exotiques et envoûtants. L’homme, seul face à une scène qu’il sait déjà acquise à sa cause, se remuera comme il le peut, lui, a plus de place que nous sur son dancefloor.

23h45, je vis toujours des soirées armoricaines

On attendait avec impatiente le retour de Louise Attaque sur scène, après 10 ans absence. Oui, ils chantent tous leurs tubes, de Léa aux Soirées parisiennes, de Je t’emmène au vent à Ton invitation, mais nous restons sur notre faim. Un refrain chanté par Gaëtan, deux par les festivaliers et des chansons raccourcies en mode Deezer, la formule ne satisfait pas tout le monde... Un goût d’inachevé, une recette sans trop de saveur, qui aurait mérité plus de pep’s, de folie et de prise de risque.

On se pose ensuite une petite heure sur les tables de la scène Gwernig (photo), où le Fest Noz bat son plein : on discute et échange avec des bénévoles de la première heure. On laisse alors The Avener séduire avec délicatesse son public, et rendre une nouvelle fois hommage à sa ville de Nice. Après des ribs topés en une poignée de seconde, on choisit de notre côté le set de Danger : peu de monde, mais une bonne dose de gras. Ca manquait à la programmation depuis le début, et on est bien content de pouvoir mettre pour la première fois nos bouchons d’oreille.

Jour 4. 12h12, du blé noir plein la bouche

Pas un nuage n’est présent dans le ciel de Carhaix. Des festivaliers remballent leurs affaires, tandis que le soleil affirme son identité. Alors que des festivaliers profitent des derniers verres de lait et du village camping, proposant des activités sponsorisées (Decathlon, Wiko …), nous allons nous balader vers le peu de stands à l’extérieur du site qu’il reste un peu plus loin vers la ville. On pourra (enfin) savourer une vraie crêpe complète bretonne, verre de chouchen à la main. Les commerçants râlent de cette mise à l’écart, mais selon leurs dires, ils sont tout de même restés ouverts jusqu’à 4h du matin la veille !

14h34, allons enfant

Après notre petit tour, on arrive presque dès l’ouverture des portes. Il y a déjà du monde pour la jeune et talentueuse Jain, dont beaucoup de familles et d’enfants (photo). Petits et grands seront comblés par l’énergie éblouissante de la chanteuse seule sur scène avec ses machines, et plus que prometteuse pour l’avenir. La chaleur, elle, redouble d’intensité, et on décide d’aller se réfugier sous la tente de Gwernig. On y appréciera le concert de Sofiane Saidi mélomane algérien qui nous embarquera avec lui le temps de quelques chansons, malgré l'apathie et la fatigue des festivaliers qui auront du mal à quitter leur position allongée sur l’herbe.

17h00, promotion aquatique

Quand on se décide à quitter la douce torpeur de la tente Gwerning, deux groupes se forment. Certains décident de rejoindre la grande scène apprécier la pop de Jake Bugg alors que nous marchons d’un pas décidé vers la scène Grall pour y voir Lilly Wodd & The Prick (photo), que l’on retrouve quasi partout dans les festivals français cette année. Bien nous en prend, car sur la chemin, Nikon a décidé de sortir le tuyau d’arrosage et de rafraîchir tous les festivaliers qui le souhaitent contre une simple promotion orale de leur marque. “NIKON ! NIKON !”, des centaines de personnes se pressent autour d’un stand à deux étages et crient fort leur amour pour les objectifs photo simplement pour avoir la chance de recevoir plus d’eau glacée en retour. C’est du marketing direct, niveau CM1, mais ça marche du tonnerre. Mouillé comme il faut, on peut mieux apprécier le show de Lilly, posé, accéléré, ralenti, mais manquant légèrement de piquant pour nous faire vivre réellement une amourette. On note cependant qu’elle commence son concert avec un heaume de chevalier puis en sweat à capuche, une sacrée performance alors qu’il fait une chaleur étouffante en Bretagne. Big up !...

18h04, ascenseur émotionnel

Louane, Nekfeu, Lana Del Rey, Editors puis Major Lazer s'enchaînant sur une même prairie en 6 heures ? Il semblerait que le programmateur des Charrues n’en ait plus rien à foutre de rien. Cette après-midi a été préparée par des sacrés petits farceurs, des pourvoyeurs d’émotions si différentes qu’ils nous font traverser tous les états émotionnels possibles en quelques heures. Louane s'époumone du haut de ses 19 ans sur une scène Glenmour qui fait sérieusement un million de fois sa taille, et les 60 000 spectateurs semblent apprécier ! Elle pourra même bénéficier d’un selfie avec une de ses idoles, Lana Del Rey, qui lui succédera sur la grande scène et nous permettra avec sa musique à la mélancolie profonde, de prendre un apéro maison en toute tranquillité, à la limite de la transcendance. Mais ça c’était après ! Après un show 5 étoiles du rappeur Nekfeu (photo), le fenec qui profitera d’une scène bondée pour tourner le DVD officiel de sa tournée FEU (coucou le drone !). Le S-Crew et 1995 viendront lui porter soutien dans un concert de folie et maîtrisé à la perfection qui aura conquis même les plus réticents du style.

22h20, “j’aime lo France (sic)”

Parce qu’on vient de prendre une dose d’émotions musicales si contraires, on décide d’aller se reposer devant Odesza, révélation musicale selon ceux qui ont déjà pu les écouter et les voir en live, notamment au Main Square 2016. Certes, le set est très propre, la mise en scène soignée : les vrais cuivres accompagnent deux DJ qui mettent la main à la patte avec leurs tambours. C’est huilé, ça ambiance au maximum. Mais on n’arrive pas à s’enlever de la tête que c’est un fourre-tout qui rappelle tout ce qui marche commercialement dans l’électro actuel sans véritablement quitter les sentiers battus. On aime bien, mais on s’attendait à autre chose.  

L’heure est maintenant au dernier concert, on est remonté à bloc, nos dernières énergies, nos derniers sentiments se massent proche de la grande scène pour aller admirer le spectacle gargantuesque de Major Lazer (photo), comme toujours millimétré, comme toujours écrasant, comme toujours jouissif. Diplo et ses copains finissent ici leur tournée européenne, drapeau breton à la main, pensée pour ceux qui ont perdu leurs vies à Nice trois jours plus tôt. Le tout ponctué d’une déclaration d’amour à la “Bretania” (sic), et d’un magnifique “J’aime lo Fance” (sic). Les festivaliers sont éreintés, mais les festivaliers sont heureux, les batteries sont à sec, la dopamine comblée.

Le bilan

Côté concerts

L’énergie positive
Hyphen Hyphen, à 200% de leur forme pour un concert vibrant

La puissance dévastatrice
Major Lazer, la machine à faire danser des milliers de personne

La belle promesse
Jain, elle confirme une nouvelle fois son talent

Le flow fracassant
Nekfeu et Vald, le rap répond comme toujours présent

Le tendre duo
Alain Souchon et Laurent Voulzy, apaisant et rayonnant

Le retour manqué
Louise Attaque, des tubes à la chaine sans plaisir

Côté festival

On a aimé :
- Le systeme Moneiz : fluide et efficace
- Beaucoup de propositions de bières bretonnes, qui a permis de nous éviter cette infâme kr(eau)nembourg.
- Une programmation riche et éclectique, qui manquait peut-être un peu de folie.
- La multiplication des hommages aux victimes de l’attentat de Nice : la fête fut solidaire, de la part des artistes comme des festivaliers.

On a moins aimé :
- La suppression des stands devant la grande entrée. Cela permettait de prolonger le plaisir pour beaucoup.
- Beaucoup trop de monde, et pas de stands nourriture supplémentaire à l'intérieur : impossible de manger tranquillement entre 19 et 23h, avec des bénévoles souvent débordés par l’afflût.
- La programmation de Pharell Williams et Louise Attaque sur la 2ème scène. Le son n’était d’ailleurs pas vraiment au rendez-vous sur cette scène.
- La qualité de la bouffe, pas toujours appréciable. On ne peut pas servir des crêpes comme ça en Bretagne !  

Conclusion

L'édition anniversaire des Vieilles Charrues a été belle et puissante. La folle énergie qui se dégage de Carhaix pendant quatre jours est impressionnante, et nous procure un large sourire pour le reste de l'année, nous faisant oublier l'horreur ambiante. Mais pour que chaque festivalier en profite à fond, le festival ne doit pas chercher l'absolu nécessité du record de fréquentation, rendant les lieux plus asphyxiants que conviviaux. Baisser la jauge des festivaliers ? Augmenter la zone du festival ? Les Charrues 2017 devront réagir pour ne pas perdre leur esprit dans leur fierté. 

Un récit d'Addi Aouragh et Morgan Canda
Photos de Morgan Canda