Zoom sur
De gratuit à payant, le changement de cap de l'Insa

Le weekend dernier avait lieu les quarantième 24h de l'Insa. Composé majoritairement d'étudiants, le festival est passé pour la première fois payant après trente-neuf éditions gratuites. Un changement qui semble avoir été bien négocié.

Trente-neuf années que cela dure. Plus grand festival étudiant de France, les 24h de l'Insa ont toujours été un rendez-vous gratuit. Mais pas en 2014. Annoncé en fin d'année dernière, la nouvelle avait fait grincer quelques dents sur les réseaux sociaux. Le programme musicale semble pourtant contenter une bonne partie du public, toujours présent cette année.

Devenir payant pour plus de sécurité

Pour Guillaume Dussollier, en charge de l'organisation du festival pour la troisième année, l'interêt n'est pas forcément financier, contrairement à certaines remarques sur les réseaux sociaux : "nous avons décidé de changer de système il y a plusieurs années, c'était principalement une question de sécurité, ces dernières années le débordements ont été nombreux". Les dernières éditions ont été marquées par de nombreux soucis de sécurité autour des concerts gratuits. A l'entrée ou sur le site, on avait pu observer de nombreuses bagarres et un public très peu concentré sur la musique : "Il a fallu prendre une décision, même si initialement je n'étais pas en faveur de ce choix, commente Guillaume, il s'est imposé de lui même pour redonner une ambiance festival au festival". Assumant pleinement la décision de l'équipe organisatrice il éspère néanmoins qu'il n'y aura pas de retour en arrière dans les années à venir.

Le public plutôt satisfait du changement

De son côté, le public présent semble satisfait de changement. Pour Xavier, 25 ans et habitué du festival, il était temps d'y passer: "cela faisait plusieurs année que l'ambiance était électrique, l'environnement était malsaint et le festival n'était plus un rendez-vous d'amoureux de la musique mais un rendez-vous de squatteur désintérressés par les groupes". Le payant servirait donc de "sélection" même si "le prix reste symbolique". Même constat pour Laetitia, 21 ans qui n'a pas fait l'édition 2013 et "préfère payer sa place pour profiter des concerts dans une bonne ambiance". D'ailleurs pour elle le bilan est plus que positif, "l'ambiance est au rendez-vous, il y a du monde et la programmation est de qualité!"

Un changement bien accueilli par les festivaliers en général, même si les allées ont mis du temps à se remplir et la fréquentation est bien loin des records des années préccédentes. Pour Guillaume Dussolier, les objectifs de fréquentation devraient être atteint. L'édition 2014 marque le début d'une nouvelle ère où les recettes de billetterie seront un levier à la montée en gamme de la programmation. 

Un reportage de Quentin Thomé.