On était à
Un weekend à la montagne pour le Hadra Trance Festival !

Ce week-end s’est déroulé le plus grand festival de musique Trance en France, l'Hadra Festival. Cette station-village a accueilli, pour la 7ème édition, près de 30 000 festivaliers partageant la même culture Trance. Cet événement est un véritable festival pluridisciplinaire, éclectique, qui mêle musiciens, vidéastes, danseurs ou encore plasticiens.

L'Hadra festival a la particularité d’avoir reçu trois fois le Greener Festival Award, et dès notre arrivée nous comprenons pourquoi. De nombreuses actions sont mises en place : distribution de cendriers portables, utilisation de gobelets réutilisables, toilettes sèches, tri des déchets, des navettes sur tous les territoires français et européen pour accéder au festival. Nous apprenons également que le festival a été décalé de manière à supprimer les nuisances sur la reproduction des animaux.

La découverte des lieux

Après plus de 6h de voyage nous arrivons enfin sur l’exceptionnel site de Lans en Vercors. Il est situé à plus de 1 300 mètres d’altitude dans l’un des plus beaux parcs naturels d’Europe. Installés sur le camping pas loin de l’Alternative Stage (petite scène) nous nous dirigeons tranquillement vers celle-ci. On découvre une magnifique scène décorée par Iain Dub, The Mad Studio et Les Lucioles. Nous voilà, de suite, plongés dans l’univers psychédélique et haut en couleur de la Trance Music.

On entend déjà résonner les "sub" de Rafael Aragon. Après 2h30 de voyage entre le continent sud-américain et la péninsule indienne, on se dirige vers la Main Stage pour voir Stretch. Un artiste inconnu pour nous mais c’est avec bonheur que l’on découvre sa psytrance rythmée et rapide. Le raisonnement des basses dans les oreilles et les visuels psychédéliques entrainent le public dans une danse sans limite. Une pause pour déguster une de nos premières bières se fait sentir, on découvre un système qu'on connaissait du Sziget, à savoir, une carte que l'on crédite pour régler ses consommations. Très bon système, très écologique !

On continue ensuite dans le même mouvement avec Yamaga vs Manu puis Malice Wonderland. Sur le coup des 4h du matin, l’envie de changer de style nous guide vers la petite scène qui nous fait découvrir une ambiance plus « electro ». C’est Opale Adn, la révélation du vendredi, qui est aux commandes. Les compères mettent le feu au dancefloor avec leur amour inébranlable pour l’ambiant ethnik-psychédélique, un son downtempo tribal. Le soleil commence à se lever, il commence à se faire tard (tôt) pour nous ! 

Du soleil matinal au froid nocturne

Levés 10h, après à peine 3h de sommeil et un bon petit déjeuner organisé par l'Hadra, la forme revient et l’envie de découvrir de nouveaux artistes nous redonnent un maximum de motivation. Sur le camping tout le monde est déjà debout, rares sont ceux qui restent sous la tente. Des « apéros » retentissent de toute part. Le soleil est au rendez-vous, que demander de plus pour profiter de cette journée. 

Les groupent s’enchainent sur la grande scène et la petite (Gino, Sine die, Headroom, Lovpact, Electrypnose, Dense, Zen Baboon) puis vient le tour de MayaXperience (Dj Maya Vs Dj Sun-Expérience), autre révélation de ce festival. Les deux amis nous entrainent avec leur son psytrance qui combine expérience et voyage ! Vers 17h une conférence sur la musique Trance est tenue dans le village du festival. On en profite d'ailleurs pour se promener parmi les stands de relaxation et de chill-out mis à disposition du public, de quoi reprendre un peu d'énergie avant de repartir sur les concerts !

18h30 c’est l’heure de la 1ère pause du festival pour la grande scène mais le son continue sur la petite avec Akshan et Landswitcher pour les plus courageux. A 20h30 le groupe français Secret Vibes reprend le flambeau sur la grande scène et nous offre une musique vivante entre samplers, effets spéciaux, didgeridoos, flûtes et voix aux multiples facettes. Les jeux de lumières nous transportent tout au long des concerts. Le public est survolté et danse sans se soucier du froid ambiant. Les sourires fusent de chaque coin. 

L’arrivée de Chris Rich, un artiste émergeant de la scène psytrance du sud-est de l’Angleterre et membre de la famille Bom Shanka, réveille le public avec ses longues lignes de basse, avant une sieste bien méritée dans la nuit de plus en plus fraiche au milieu des montagnes !

Le final dans la boue

Samedi on se réveille sous un temps plutôt maussade. Des averses commencent à tomber et la brume nous cache le paysage. Le sol devient très vite boueux devant Groove Inspektorz. Heureusement les Chill-Out sont là pour nous maintenir à l’abri et au sec. La pluie ne baisse pas le moral des festivaliers prêts à tout pour continuer à danser !

Le temps se calme, direction la scène alternative avec B-Brain. De la Dub à la Drum and Bass, ce Grenoblois et membre actif du label Hadra, nous fait voyager au rythme de ses platines. Après ça, retour sur la grande scène pour un peu de Trance progressive avec !Fuckyeah!. Un live plein de « peps » qui remet les festivaliers en forme malgré le froid de plus en plus présent qui laissera place à la pluie pendant Hoodwink, contraignant les festivaliers à s’abriter de nouveau. Le festival se transforme en champs de bataille impraticable. Mais on ne le redira jamais assez, il en faut plus pour démotiver les manifestants qui ne cessent de danser. 4h00, la Bass Music de Itchy & Scratchy résonne sur la scène alternative. Un Dj Set détonant et varié, parfait avant d'aller se coucher !

Dimanche matin, après la plus froide des nuits de l'Hadra, direction la grande scène pour le live tant attendu du groupe A-Team, issu d’une collaboration entre deux grands artistes du monde de la Trance (Bliss & Painkiller). S’enchainent le Dj set Natron et le live de Spirit Architect. Malgré le temps, les festivaliers affluent devant le show. De notre côté on profite des derniers instants du festival avant de reprendre notre navette, on aura bien mérité notre nuit au sec !

 

Côté concert 

-    Les révélations :
Opal Adn, MayaXperience, Ils ont su se démarquer des autres avec une musique trance plus propre et aux sonorités différentes.

-    La confirmation :
Secret vibe. Ils confirment leurs talent avec un des lives les plus réussis du festival !

-    La claque :
A-Team. On s’est levé à 9h dimanche pour aller taper du pied devant ce groupe de DJ et on a pas été déçus ! Basses entrainantes, rythme fluides et chaleureux, que demander de plus ?!

Côté festival 

On a aimé :

-    Le beau temps des deux premiers jours
-    L’accueil des organisateurs de l’Hadra (Nicolas Forgeron et Philippine Lauraire)
-    Le peu d’attente pour le bar, l’entrée, le bus, les toilettes, …
-    Les décorations grandioses 
-    La diversité sur la scène Alternative
-    Les cendriers portables
-    L’espace de covoiturage pour repartir
-    Le village et ses multiples activités
-    L’application mobile pour suivre en temps réel la line up
-    Un immense espace pour se sentir le plus libre possible
-    Un paysage magnifique
-    La convivialité des festivaliers et le partage de chacun.

On a moins aimé :

-    La pluie sur les deux derniers jours
-    Les problèmes avec les appareils à cartes bancaires (réseaux saturés, etc)
-    L’odeur des toilettes … !

La conclusion

Le Hadra festival confirme bien son rang de plus grand festival de musique Trance en France tant par sa diversité d’artistes (plus de 25 pays étaient représentés) et par sa pluridisciplinarité en accueillant vidéastes, plasticiens et danseurs venus du monde entier. De la trance pour tous les goûts, une décoration en parfaite adéquation avec l’ambiance du festival, une très bonne organisation, tous les ingrédients étaient rassemblés pour passer un moment inoubliable ! On peut d’ores et déjà affirmer qu’on sera de retour l’an prochain !