On était à
Reperkusound, quand Lyon vibre pendant 3 jours

Pour la troisième année consécutive, on profite de notre long weekend pascale pour prendre notre dose de décibels du côté de Lyon. Entre les violons de Worakls, la moustache de Deluxe et le set endiablé de Dirtyphonics, retour sur trois nuits au Reperkusound.

25 mars, 23h30, tour de chauffe 

Comme les années précédentes, on choisit le tram pour se rendre au double mixte. Après un voyage dans la bousculade et les chants paillards, on découvre une grosse foule à l’entrée du festival. Le flux est plutôt bien géré, même si on arrive tout juste pour les 10 dernières minutes de Thylacine (photo). Comme pas mal de monde, on aurait dû s'y prendre plus tôt et quitter le centre ville de Lyon avant... Les dernières minutes du set du jeune Angevin donnent envie, la prochaine fois on n'en ratera pas une miette. On profite de la fin du concert pour jeter un oeil sur les lieux. En haut, l'organisation est identique à l'an dernier, la décoration en moins. En bas, la salle est coupée en deux pièces. On découvre la Moon Stage devant Theorist Ofc.

01h40, Efix balade sur le soleil

Après une première bière, 6€ plus un gobelet consigné à l'image du festival, on se pose dans la Solar pour le show du Français Efix (photo) accompagné d’une violoniste et d’un guitariste. Le trio nous livre une deep House sensuelle et progressive dans une performance live qui n’est pas à déplaire. Seul bémol, la puissance du sound-syteme. Au niveau de la régie, le son manque d’impact et on a du mal à réellement en profiter malgré les mythiques enceintes Funktion-One. Avantage quand même, ce n'est pas ce soir que l'on va perdre des points d'audition, et c'est tant mieux.

02h45, sortez les violons avec Worakls

On se réjouit à l’idée de revoir Worakls (photo) en formation “band”. Découvert aux dernières Trans musicales avec ses instruments, on est surpris de le voir uniquement entouré de violons. Même si, comme à son habitude, le set est excellent est bien ficellé, il reste freiné par les interventions bien trop nombreuses des cordes et un éclairage blanc enlevant tout relief en première partie de set. Dommage, on aurait aimé que ça tape un peu plus pour fêter la fin de semaine. Peu importe, c'est sur Rose qu'on se rattrapera avant de rentrer direction Lyon.

26 mars 00h30, session dub avec Kanka

Un classique. Comme la veille l'arrivée est tardive et on passe à côté de Guts. Une fois n'est pas coutume, c'est en bas qu'on attaque vraiment notre soirée, sur la Solar pour la dub de Kanka photo). Fans de ses albums on n'est moins convaincu par le live qui ne nous transcende clairement pas. Comme le premier jour,  le son manque de punch. A l'étage, c’est bien plus rempli que la veilles, les flux pour passer d’une scène à l’autre sont plus compliqués et les jeunes Lyonnais(es) n'hésitent pas à jouer des coudes pour se frayer un chemin. On aura laissé pas mal de gorgées de bière sur le sol à ce petit jeu...

01h30: Hillight Tribe comme à la maison

Le groupe tête d’affiche Transe du festival est là. Habitué du Reperkusound, Hillight Tribe (photo) distille le didgéridoo sur les percussions en transmettant une énergie qu’eux seuls connaissent!  La salle est à son comble, que l'on n'aime ou pas le didgéridoo, ces mecs restent des machines à épuiser une foule. Sans aucun doute un des sets les plus efficaces du weekend.

02h45, Dirtyphonics comme à L.A

Il est moins de deux heure, heure d'hiver, quand on tombe par hasard dans la Solar Stage. Devant nous, The Noisy Freaks, une découverte à la sauce électro funk dans la lignée de Gramatik. On est peu nombreux, mais le set nous ambiance comme rarement ce weekend ! Plus qu'un échauffement avant un des noms les plus attendus  du festival: Dirtyphonics (photo). Pendant une heure, les deux showmans  français maintenant installés à L-A  fracassent la Main Stage en mixant drum&bass, dubstep et trap. "On a fait 22h d'avion pour venir jouer en france" hurlent-ils, mais cela n’a pas eu l’air de les fatiguer ! Nous, ils nous ont mis une claque, parfait pour se finir sur le set, lui aussi bien énervé, de Comah

27 mars 00h30, le live du weekend

Après un apéro du dernier jour qui s’éternise on arrive au Double Mixte pile à temps pour Deluxe (photo). La salle se remplit très vite dès les premières notes du gang des moustachus. Le concert est bien rodé et maîtrisé. Le groupe nous en balance plein les oreilles avec leurs morceaux et quelques passage drum&bass et dubstep histoire de nous faire sauter encore un peu plus. Les tubes s'enchainent, le grovve s'execute, nos jambes n'arrêtent pas de bouger, et on prend notre pied ! Les concerts avec instruments se sont fait rares ce weekend, on en profite jusqu'au bout.

2h35, N’To efficace

Depuis le début du festival on croise un public très jeune dans les salles du Double Mixte. On vieillit sûrement... et en même temps, on avait probablement moins de 20 ans lors notre premier "Reperku". Devant N'To (photo) c'est donc une foule de post-ados qui profite du live perc parfaitement orchestré. Posés en fond de salle on profite aussi bien du jeu de lumières que des sons deep house du marseillais. Un live efficace qu'on a déjà hâte de revoir et qui mériterait d'être plus présent sur nos affiches de festivals cet été.

4h30, Vandal nous termine

Une fois n'est pas coutume, c'est sur Vandal (photo) qu'on termine notre soirée. Lui qui nous avait achevé aux Transmusicales et au Cabaret Vert cet été, et qu'on avait eu l'occasion de croiser à cette occasion nous sort un set bien plus bourrin qu'à son habitude. Une preuve que le dj sait s'adapter en fonction de son public. Notre dernière dose de gros beats du weekend avant un dernier retour vers la capitale de la nouvelle région Rhône Alpes Auvergne. Tranquillement.

Le Bilan

Côté concert

La valeur sûre
Deluxe, toujours aussi bon sur scène

Les mecs de L.A
Dirtyphonics, les gars, ne changez rien !

Les fous du didgéridoo
Hillight Tribe, on se revoit l'an prochain au même endroit ?

En attendant Louise Attaque ?
Worakls, trop de violons cassent le violon...

La découverte:
The Noisy Freaks, c'est frais, c'est bon

Côté festival

On a aimé:

- Les flux bien gérées même si les escaliers à la descente sont souvent saturés
La pinte à 6€, c’est honnête
- La charte graphique de l'édition, soignée et moins chaotique que les années précédentes

On a moins aimé:

- Les “commerciaux” devant la salle. Un vrai quartier d’affaire nocturne...
Les marres d'urine dans les toilettes extérieurs. Mieux vallait prévoir des palmes
Le manque de décoration dans des salles sans âme

Conclusion

Comme chaque année le Reperkusound aura animé notre long weekend et nous aura fait débuter la semaine suivante encore plus fatigués qu'on avait terminé la précédente. Sur le papier moins "paillette" que les années d'avant, la programmation nous aura fait passer de bons moments entre des valeurs sûres annoncées et des découvertes bien trouvées. Bloqué dans cet horrible Double Mixte sur le campus de la Doua, on ne voit pas comment mieux organiser l'événement qui fait parti des incontournables lyonnais depuis plus de dix ans.