On était à
Les Vieilles Charrues, summer of love

Aller vivre 4 jours au fin fond de la Bretagne dans un champ pour écouter de la musique très fort en buvant de l’alcool. Quelle idée de hippies démodée ! C’est pourtant ce que nous avons fait avec 280 000 festivaliers : en route dans le van direction Carhaix pour tester ce Woodstock du 21ème siècle. Peace & Love, mon frère ?

Jour 1. 19h24, on the road again

Cheveux dans le vent, lunettes de soleil rondes accrochées au nez et sourires goguenards, nous partons depuis Paris pour un trip de près de 8 heures. Motivés ? Affirmatif. Il faut dire que les Vieilles Charrues et nous, c’est une histoire qui dure depuis 5 ans maintenant. Il est 18h quand notre bolide débarque dans Carhaix à la vitesse de l’escargot à la recherche de son parking chéri. Nous sommes dans la ville, certains sont à 2 ou 3 km du site, mais pas de panique, il y a des navettes pour tout le monde. Cette année, beaucoup de choses ont été modifiées dans les accès au festival et c’est sans broncher que l’on se rend dans la nouvelle entrée du camping située plus à l'est. Une initiative intéressante qui permet aux festivaliers de rejoindre plus facilement leur campement. Et qui permet aussi de ne pas faire la queue avec les gens qui veulent eux simplement entrer dans le festival. Habile.

Rendez-vous au même emplacement que d’habitude, tout au fond de la plaine en zone 12 pour plus de calme la nuit et le matin, zone rebaptisée cette année “Camping Zen” pour ceux qui veulent dormir et s’enjailler tranquillement. Il est 20h30, notre baraquement est établi, notre mojo est au maximum, le temps semble clément même sans soleil, on est donc prêt à entrer dans le vif du sujet, même si on vient subrepticement de louper Lamomali de M et Deluxe, programmés bien trop tôt pour nous… Dommage. 

21h25, me gustas tu

Allez, on ne va pas se mentir, l’année dernière c’était Hô Chi Minh pour récupérer de la nourriture et des breuvages aux Charrues. Du coup on s’est préparés comme des soldats de l’amour à devoir patienter plusieurs longues minutes pour des ribs, une crêpe ou un verre de cidre. Armés de notre puce Moneiz qui concentre toute notre fortune, dûment rechargée la veille via l’application, on s’approche de la première pinte du festival. Et là, une vague de paix nous éclabousse devant des comptoirs plutôt libres. On respire de ce qui sera une tendance globale sur la fête, on ne fait plus la queue des heures durant pour se sustenter. Petit bémol, il n’y a pas de dé-consigne sur les verres. Cela entraine surtout les gens à abandonner leurs verres et le gâchis de plastique sera partout présent sur l’édition. Passée notre frustration, la plaine de Kerampuilh s’ouvre à nous. Sa beauté, sa grandeur. Le décor est discret mais réussi, le site, toujours aussi agréable est même cette année élargi avec le Park du Château. Au loin, une voix nous crie “Bienvenido Tijuana”, comme la promesse d’un réconfort amical sur la grande scène du festival. Pas de doute, le summer of love peut commencer.

23h45, avoir confiance dans la justice

Si Manu Chao nous livre un show millimétré et jouissif attendu, qui nous plonge directement dans une ambiance festive digne des plus grandes scènes du monde, il faut avouer que notre esprit est plutôt à la découverte de ce qui suit. Programmer PNL en festival en Bretagne, qui plus est lors d’une thématique Hippie, c’est un paradoxe bien alléchant, limite un trip LSD. Après une entrée molle, à base de sons de foule enregistrés en background, une sorte de magie opère. On se rapproche du coeur de la foule et une ambiance, une atmosphère prenante que les festivaliers s’approprient et reflètent nous prend. Pour des gars dont le son parait très peu approprié à des scènes de festival, on ne peut que saluer l’audace de les programmer. Quelques pizzas fort appréciées plus tard, on s’élance vers la grande scène où Justice conclut assez magistralement la soirée. Il y a de la place, on danse, les gens sont heureux, on en prend plein la vue en termes visuel, bref le nirvana est proche.

Jour 2. 11h12, turpitudes de la vie de bohème

On a eu bien chaud la veille dans un festival assez survolté. Du coup le réveil au camping Zen est assez glacial. Il faut dire que le thermomètre est au plus bas. Conséquence, on est si bien dans la tente qu’on y reste jusqu’à 11h30, les pieds en éventail. Et puis d’un coup l’appel du ventre, du café autant que celui de l’hygiène se font fort. Oui mais voilà, la vie de bohème, c’est pas si facile. Des douches, il n’y en a qu’une ridicule petite trentaine, à l’autre bout du camping (30min allez-retour de marche quand même), et en plus elles sont froides ! Le petit déjeuner, il n’est servi que jusqu’à 12h pétantes, ça va être short. Ca ne loupe pas, on voit le stand petit dej se fermer devant nous et on se réconforte comme on peut grâce aux verres de lait gratuits. M’enfin, pas de café le matin, on n’est pas venu ici pour souffrir ! Du coup errant tels des zombies dans le village camping, on saute sur des chips offertes, on regarde le ballet des gens qui viennent recharger leurs téléphones avec un habile système de batteries portables et on regarde avec les yeux vitreux de belles parties de baby-foot

14h21, si tu cherches un peu de gaieté, viens donc faire un tour à Carhaix

Seuls ceux qui ont expérimenté les Vieilles Charrues savent que la ville de Carhaix vit pendant quatre jours une frénésie bordélique jouissive et bon enfant qui rend l’expérience festivalier encore plus forte. Chaque garage devient un bar, chaque cagibi un stand de merguez, chaque poulailler un espace détente avec des chaises longues. Et cette année ne déroge pas à la règle. Des milliers de festivaliers s’abreuvent de bière peu chère, de musique mythiques dans des rues où la faible circulation des riverains subit les blagues potaches d’une France déchaînée. On vient y préparer son festival, attendre l’ouverture des portes, danser la macarena… On aura même le luxe d’y manger de délicieux KimBap coréens à un prix dérisoire. Bref Carhaix, c’est l’esprit hippie joyeux dans toute sa splendeur.

17h12, le dernier des mohicans

Vers le milieu de l’après-midi, on est de retour sur la plaine du festival. On se dirige vers la troisième scène, plus intime et bien connue des amateurs de bières bretonnes. Les gens sont déjà nombreux à apprécier le live de Songe qui invite les festivaliers à la retrouver le soir pour faire la fête au camping 10. Puis vient le tour de Bachar Mah Khalife qui malgré la beauté de son live et un spectacle réalisé spécialement pour les festivals de cet été, ne parvient pas à nous emporter. La faute peut-être à un son assez mal réglé. On se décale sur Kerouac où Faada Freddy termine son concert toujours aussi impressionnant et motivé, pour une dose soudaine de dopamine dans nos corps.

Mais l’important est ailleurs : l’icône Renaud (photo) est attendu d’une minute à l’autre. L’ambiance est lourde lorsque Mister Renard fait son entrée. Sa première chanson “Toujours Debout” est catastrophique, il n’a plus de voix, tient difficilement debout (publicité mensongère), les festivaliers se regardent circonspects devant un tel spectacle. On se surprend pourtant à rester et à rentrer petit à petit dans le live. On s’habitue à sa voix morne. On prend plaisir à écouter son répertoire sublime - s’appropriant les paroles de Morgane de Toi, Manu, Mon HLM, Manhattan Kaboul ou Mistral Gagnant - magnifiquement exécuté par ses musiciens qui jouent comment si leurs vies en dépendaient. On sort plutôt heureux de ce concert. Comme quoi, les vraies stars ne meurent jamais.

21h10, pas de tour préliminaire pour les hippies

Bon ok, on s’est laissé sérieusement émouvoir par Renaud, mais notre énergie physique, elle, crie famine. Après le coeur, le corps veut parler, sauter, se dépenser. Du coup, direction MHD (photo) qui du haut de ses 22 ans croque la Bretagne d’un coup de dents avec son afro-trap surexcitée et son charisme scénique déjà incroyablement développé. On est comme pris dans une vague de beats survoltés portées de main de maître par cet artiste assez unique dans sa génération. Rien à dire, on se dépense pleinement, même les vieux hippies font péter l’arthrose. Et ça, ça donne faim ! On laisse Phoenix pour du jambon grillé, des ribs, une paella, une salade bio, une part de phare aux pruneaux, des nems végétariens et des falafels du côté du nouveau stand végétarien. Nous sommes plus que deux à manger, rassurez-vous. Fini l’attente - plats en main en 2 minutes - et place à une bouffe enfin à notre goût, toujours un à prix plus qu’abordable (4 à 6€). Certains trouveront même les crêpes bonnes.

00h25, du camping au paradis

La soirée bat maintenant son plein. Les festivaliers les plus jeunes attendent de pied ferme l’arrivée de la révélation électro de l’année 2016, on a nommé le jeune Kungs. Monté sur son promontoire visuel, arboré de cinq magnifiques jet à vapeur, il s’élance sur la piste pour faire chavirer nos coeurs. Et bien, c’est raté... Utiliser des musiques connues et les remixer toutes de la même manière ça ne fait pas un bon live. Ajoutez à cela une fâcheuse tendance à baisser le son de sa musique n’importe quand pour nous parler, en mode gérant d'auto-tamponneuses à la fête de l’andouille de Vire, on est fortement circonspects. D’autant que sur ses chansons connues, les chanteuses et les cuivres qui l’accompagnent pour de vrai auraient pu servir à un beau spectacle. Occasion manquée. Ceux qui eux ne ratent pas leur prestation, c’est bien Die Antwoord (photo). Mise en scène crepy à souhait, ambiance incroyable, présence sur scène déchaînée, ils nous emportent avec eux jusqu’à 3h sans sourciller, un plaisir à l’état pur. Gefeliciteerd (cherchez pas, ça veut dire félicitations en néerlandais)

Jour 3. 11h58, sportifs à l’ouest

C’est à coup de palet breton qu’on se fait réveiller. C’est pas le Viet-Nam, mais nos voisins sont déjà sur le pied de guerre, canette à la main. Cette fois-ci, pas question de louper la fin du petit-déjeuner : c’est le ventre plein qu’on fera la révolution. Café, jus d’orange, corbeille de fruits, et verre de lait gentillement distribué par les agriculteurs du coin, on s’installe au coeur du nouvelle espace à l’entrée du camping : une plaine verdoyante où se croisent les rêveurs matinaux et les sportifs du dimanche. Les clubs de foot de la région - Lorient, Brest, Guingamp - ont investi les lieux, et proposent quelques activités sportives à base de ballons. Football plaisir, on se prend à rêver chausser les crampons de Stéphane Guivarc’h au stade du Roudourou. Ou qu'il nous construise une piscine pour aller se rafraîchir un coup.

16h43, un nouvel espace de liberté

De retour de Carhaix, pour une nouvelle aventure dans la ville la plus festive de France, on passe enfin par l’entrée principale. On entre sans aucun soucis, mais la sécurité fouille comme si nous étions de dangereux manifestants, avec palpage de testicules en règle. Peace Man ! Notre chemin nous amène directement vers le Park du Chateau, espace conquis cette année par le festival : il n’est sans doute pas anodin à la respiration générale que connaissent les Charrues cette année. Un DJ mixe dans une tour, tandis que certains profitent sous des brumisateurs, et de quoi courir tout nu dans l’herbe pour une jolie photo devant le “#Charrues”

17h45, breizh beer

Comment être un bon hippie sans une bonne bière locale ? Grâce au festival, les brasseries du coin tournent à plein régime : d’abord la Coreff, bière emblématique de Carhaix, proposée cette année également en version IPA. Mais aussi un tas de références du côté du stand des bières bretonnes de la scène Grall, de la rousse à la brune, ou non loin de la scène Gwerning, avec la Lancelot ou la Britt au programme. La Kro fait grise mine devant ce soulèvement populaire, avec une pinte sur chaque stand à 5 euros pétante. On attaque nos romances musicales du jour avec les Naïve New Beaters, toujours drôles et piquants, pour des hits aux vibes 100% summer of love. Suit Royal Blood, pour du rock brut : à seulement deux sur scène, ils envoient un son lourd comme jamais. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.

20h35, de la puissance à la désillusion

L’amour, la paix, mais aussi de la puissance et des doléances : Kery James (photo) serait sans nul doute désigné porte-étendard du mouvement hippie en 2017. Il sait haranguer les foules, il sait les galvaniser, et sait manier ses rimes et ses beats pour transformer l’énergie d’une foule en revendications vigoureuses. Une belle ambiance, 2-9, c’est le Barça. Après quelques sons d’Arcade Fire, on se laisse porter par la tombée de la nuit jusqu’à la tranquillité du Fest Noz et la pause repas. De quoi reprendre des forces avant l’une des artistes les plus attendues, M.I.A.. Et là, coup de froid. Un show mou, du play-back, nos deux pieds restent collés au sol, où est la Bad Girl ? On tient 30 minutes avant de déguerpir.

01h25, expérimentons la nuit électrique

On se réfugie sur French 79, sur la scène Graal : son house et dance entraînant, cidre en main, on se laisse emporter pour un style qui tranche avec ses compères. Les belles lumières qui éclairent la pelouse du fond de la scène nous aident aussi à nous transporter, façon planage en toute légalité. Au tour de l’un des pionniers de l’électro, Jean-Michel Jarre, de monter sur scène : rare en festival, on voulait vraiment voir ce qu’il avait à nous raconter. De la musique ultra expérimentale, où il faudrait sans doute avoir un peu d’opium dans le nez pour rentrer totalement dans le projet. On dévie notre balade électronique sur Comah (photo), pour de la techno minimale qu’il appelle “progressive”. On se laisse porter par la synergie ambiante, sans trop de convictions mais avec l’envie de bouger. L’heure aussi d’une fringale à résoudre, soit par des nuggets, soit un panini 3 fromages, soit un potatoes burger, amenés tout chaud dans nos gosiers. De retour ensuite dans les travées du camping, la soirée continue. Les rencontres et discussions se font au détour d’un chemin, les bouteilles s’échangent de main en main. Sous les pavés du camping, la fête.

Jour 4. 14h15, ça sent le taureau ici

A se prendre pour des hippies, nous voilà sales et fatigués. Les lingettes font à peine le travail nécessaire, et le shampoing sec rentré en douce (#Rebel) joue juste le rôle d’une odeur citronnée dans nos cheveux gras. Pas de répit pour ce dernier jour, on se pointe directement au festival à l’ouverture. La Femme lance les hostilités, et ils sont dans un bon jour : après quelques déceptions à leur côté, voilà qu’ils sont motivés, habillés en basque pour une heure bien en jambe. Une pena géante s’organise - décidément - même dans la foule. On se pose ensuite devant la grande scène pour accueillir Seasick Steeve, débarquant tranquillement à bord de son tracteur (véridique). Longue barbe blanche, son blues et ses blagues donnent le sourire à tout le public, et ses sonorités venues du far west américain nous émoustillent. Arizona forever.

16h43, reprendre des forces

Totalement lessivés. Le summer of love se transforme en road trip pour trouver du café. On les enchaîne, avachi sur les tables en bois proche de Gwerning, sirotant un jus d’orange pressé pour retrouver quelques vitamines. Ce n’est pas FFF sur la scène Kerouac qui réussiront à nous réveiller, malgré une vitalité toujours affichée. Pas facile de trouver de quoi se motiver, les jambes sont lourdes, l’esprit ailleurs, et notre foie a pratiquement fermé boutique.

17h46, on s’était dit rendez-vous dans 10 ans

On les attendait de pied ferme. Comme toute la Bretagne, d’ailleurs. Le concert évènement, le Jimmy Hendrix 2017, c’était le retour sur scène du groupe Matmatah (photo). En quelques minutes, les plaines du festival sont irrespirables : le concert lancé, les jambes trépignent. Leurs nouvelles chansons s’enchaînent : elles sont bien, mais laissent le public de marbre; revendiquant clairement le retour aux fondamentaux. Un peu dans le formol pendant une heure, c’est seulement sur la fin que la poussière monte. On s’abandonne ensuite sur Speed Caravan, un groupe musicalement très intéressant qui nous fera lever notre nez de notre galette saucisse.

20h31, un final en apothéose

Finalement, nous voilà remotivés. Vivant sans temps mort et jouissant sans entrave ! La foule est toujours compacte sur la grande scène pour accueillir Macklemore & Ryan Lewis (photo). Et quel show ! Aussi fédérateurs qu’un Stromae quelques années auparavant, les rappeurs américains font danser et sauter le public sans retenue, pour des tubes autant populaires que bien ficelés, avec des chorégraphies sans lourdeur ni vulgarité. Leur plaisir communicatif d’être ici se ressent, et emporte avec lui toutes les Charrues. C’est sur la scène Graal, avec Wax Tailor et Acid Arab, qu’on terminera notre festival : le premier nous fera triper, bien plus à l’aise sur une petite scène que sur la grande de Solidays, le second nous fera nous envoler et lâcher nos dernières gouttes de carburant. Deux sets intimes et revigorants qui nous font finir le festival sur une vibe des plus Peace & Love.  

Le lundi matin, on repartira la tête dans les nuages. Mais un cauchemar s’entremêle sur les dernières lignes de l’histoire : le camping est une poubelle à ciel ouvert. On arrive presque à deviner le contour des tentes ayant pris la fuite grâce aux déchets laissés sur place. Pas digne d’un festival qui se veut être le numéro 1.

Le Bilan

Côté concerts

La claque
Macklemore & Ryan Lewis, show heureux, dansant et fédérateur

Les confirmations
Kery James et Acid Arab, deux styles pour deux lives à ne pas manquer en festival

L’émotion
Renaud, toujours debout, rassurez-vous

Les valeurs sûres
Manu Chao, Justice, Die Antwoord, toujours un régal d’être devant leur live

DJ Camping
Kungs, on l'attend du côté du camping 8 l'an prochain, la scène en palette est prête

L’emploi fictif
M.I.A., était-elle vraiment en Bretagne ?

La découverte
Seasick Steeve, plaisant et rythmé, un joli moment

Côté festival

On a aimé :
- La nouvelle disposition des accès : plus fluide pour le camping comme pour l’accès au site du festival 
- Plus d’espaces dans le festival, grâce aux nouvelles zones aménagées (Park du château, entrée du camping)
- Une succulente programmation, avec enfin une juste place pour le rap et le hip-hop, et un public comme toujours sur-motivé
- Une offre de bières locales ultra-fournie et accessible, et une offre de restauration plus adaptée et qualitative que l’an dernier, avec enfin la possibilité de manger sans attendre 1 heure entre 19 et 23 heures.
- La superbe ambiance dans Carhaix
- Des prix très abordables : 5 € la pinte (pas de hausse pour les bières spéciales), des plats de 4 à 6 € … que demande le peuple ?

On a moins aimé :
- Pas assez de douches au camping : des trucs simples en extérieurs, à 2-3 endroits ... facile à mettre en place non ?
- Interdiction de plus en plus contraignantes : pas de diable pour le camping, pas de bouteille d’eau sur le site … la sécurité oui, mais jusqu’à quel point ?
- Pas de déconsigne sur les verres
- Une déco qui pourrait être encore plus poussée dans le thème choisi
- L’état du camping le lundi matin : un vrai désastre écologique …  A qui la faute ? Festivaliers ? Organisation ? Bref, il faut agir l’an prochain.

Conclusion

Notre road trip aux Vieilles Charrues s’est encore transformé en un géant espace de défouloir festif. De l’amour, de la liberté, des câlins et de la poussière, le festival a réussi la prouesse d’aller encore plus haut, se renouvelant tout en gardant les bases de son identité. La programmation éclectique nous en a fait voir de toutes les couleurs, et la joie de vivre bretonne de tous les sentiments. Le mouvement hippie s’est éteint, celui des Charrues ne fait que commencer.

Un récit d’Addi Aouragh et Morgan Canda
Photos de Jaufret Havez / Photo du Park du Châteur par Nico M (Charrues Officiel)