On était à
La 7eme vague, festival au bord de l’océan

On est partis en vacances avant l'heure. Mieux que les plages de Hossegor ou la croisette à Cannes, on a pris le soleil et des surprises musicales à la 7ème vague les 30 et 31 mai, à Brétignolles-sur-mer. On peut enfin planter notre tente, la saison des festoches d’été est maintenant officiellement lancée !

Jour 1. 13h50, la camping du bonheur

Nous arrivons au camping de la 7e vague parmi les premiers. On est accueillis par une sympathique troupe de bénévoles qui décidément nourrissent une passion intense pour l'humour et la bière qui est d'ailleurs monnaie d'échange à l'entrée du camping. Nos deux bracelets de campeurs nous auront donc coûté 25cl de Leffe et quelques bonnes blagues avec une jeune babacool. Une fois les galères de montage de la tonnelle, de sardines égarées et de « le matelas ne rentre pas dans la tente » surmontées, il est temps de lancer l'apéro... qui va durer 2 jours.

21h32, le festival peace

Après avoir grillé au soleil toute l'après-midi et nous être fait transformer en indigènes par Jeanne, la toute jeune fille un peu fofolle qui s'est lancé dans le maquillage de masse au camping, nous sommes enfin devant la grande scène. Il n'y a pas grand monde encore et au premier rang nous voyons un mec de la sécurité siffler et pointer en direction d'un jeune insouciant qui est en train de consommer de l'origan roulé devant le début du set de Kanka (photo). On pense que c'est déjà la crise mais le type lui lance juste un « Eh ! Pss ! Pense à moi hein ? ». L'entente cordiale est déjà signée. Le groupe de dub nous livre une prestation qui s'accorde à merveille avec le soleil couchant sur l'environnement bucolique du festival.

22h59, une programmation molle

A la tombée de la nuit, les effets des stupéfiants se font ressentir chez les campeurs du public. Nous aidons une jeune Stitch seule et perdue, a chercher son panda dans la foule de lycéens bien éméchés avant de nous poser sur le côté de la scène, et observer le concert de Keziah Jones qui rassemble ce soir une belle foule dans une ambiance amicale mais pas franchement stimulante. Au début du concert de FFF (photo), nous rencontrons Xav qui nous dit avoir décidé de boycotter les concerts et préférer se balader en se faisant de nouveaux amis à la place. C'est vrai que bien que ce soit des bêtes de scène débordants d'énergie; Mais on a toujours du mal à accrocher au rythme de Marco Prince et ses compères.

02h27, l’electro n’est pas un plat qui se mange froid

La première journée du festival se termine à notre plus grand malheur avec la prestation plus que décevante de Bakermat (photo). Un set réchauffé digne d'un plat express de chez Picard mais qui à cette heure tardive de la nuit il passe crème auprès des festivaliers. Comme une soirée décevante ou plus personne n'a de batterie sur son smartphone et qu'on se rabat sur la playlist du weekend de Virgin Radio. Peut bien mieux faire.

Jour 2. 6h04, de bonne heure et de gueule de bois

Après une très courte nuit, on se fait réveiller par des festivaliers sur-motivés qui déclarent qu' « on n'est pas ici pour dormir » ! De toute façon, il fait déjà trop chaud pour rester sous les tentes et nous optons pour les navettes gratuites proposées par le festival pour nous rendre sur les plages de Brétignolles-sur-Mer et finir notre nuit face à l'océan en matant par la même occasion quelques surfeurs des sables de l'ouest (photo).

21h40, la made in France reprend le dessus

Nous arrivons sur les lieux du festival pour le début du concert de Kaly Live Dub qui monte en crescendo alors que le soleil descend sur l'horizon de Brétignolles-sur-mer. Le public et déjà chaud et un nuage de poussière s'élève sous les pieds des danseurs de dub endiablés. Un bon échauffement pour la soirée qui nous attend, qu'on soit dub ou pas, la pilule passe avec plaisir. C'est par la suite à Gaëtan Roussel (photo) de nous surprendre. Pour être francs, on n'était pas trop inspirés par cette partie de la programmation au départ mais quelle surprise de voir cet artiste donner tout son amour à ses musiciens et à son public et finir par nous convaincre de fredonner Inside, Outside et autres tubes qu'on ne connaissait pas à la base ! Dans le public c'est l'union inter-génerationnelle : un jeune homme devant nous fait monter une petite dame sur ses épaules pour qu'elle puisse admirer son artiste préféré aux premières loges. La foi en l'humanité revient dans nos cœurs.

23h51, le off qui déchire

On ne veut surtout pas perdre l'engouement engendré par le concert de Gaëtan Roussel et on se dirige vers la toute petite scène sur le côté du festival, celle où un sympathique DJ un peu « wesh wesh » fait perdurer le plaisir pendant les pauses (un peu trop longue) entre les performances. Certains festivaliers nous confieront d'ailleurs qu'ils préfèrent cette petite scène où on se trémousse sur Ska-P, les Beach Boys et Brodinski, aux gros concerts juste à côté. Le public est donc en ébullition à l'arrivée de Patrice (photo) qui débute le concert en beauté sur Alive. Qu'on connaisse les paroles ou pas, qu'on soit dreadeux ou punks, on se laisse aller sur la sweegae music jusqu'au moment de rédemption où on peut se lâcher tous en chœur sur Soulstorm en jouissance.

02h10, fin de partition

C'est le maestro de l'electro qui clôt le festival vendéen et achève définitivement nos pieds. On a nommé Gesaffelstein. Certes, encore un artiste qui ne communique pas directement avec son public mais qui transmet ses émotions tout comme lorsqu'il se lance dans un headbanging de haut niveau. Un set propre, des visuels impeccables, grand puristes de la musique que nous sommes, on est conquis. En fin de concert, il salue le public comme un chef d'orchestre et nous rentrons au camping en fredonnant Aleph qui ne nous quittera pas de la nuit.

Côté Scène

La confirmation
Gesaffelstein, le maître de la scène

La découverte
Kaly Live Dub, la dub posée et efficace

La claque
Gaëtan Roussel, à qui on redirait qu’on l’aime

La déception
Bakermat, un plat sans épices

Côté Festival 

On a  aimé :

Des bénévoles sympas, drôles, accueillants et … bons vivants !
- L'absence de queues si typiques dans les festivals, ici tout est plus smooth.
- Des prix franchement abordables autant au niveau des consos que de la     restauration.
- Des hordes de festivaliers déguisés comme des pros (big up à Stitch, aux têtes de gland et à au monsieur déguisé en douche !).
- Des concerts longs qui nous font dûment profiter des artistes programmés.

On a moins aimé :

Le manque de douches au camping et le dimanche matin qui sent le fauve.
- L’absence des stands de repos de la croix rouge, parce que trébucher sur des corps sans âme alors que les infirmiers sur le site désespérés n’y peuvent rien, c’est pas forcément agréable.
- Une programmation un peu étrange, passer de Kaly Live Dub à Gaëtan Roussel c'est violent.
- Un public sympathique mais malheureusement un peu mou dans la fosse à cause de l'abus de drogues.

Conclusion

Nos sacs à dos de festivaliers sont encore remplis de poussière et de sable en souvenir de ce bon weekend passé à Brétignoles-sur-mer. Beaucoup d'amour, de bière et de bonne humeur - et quelques coups de soleils accessoirement - qui resteront dans nos souvenirs. Un festival vendéén qui rend heureux.