On était à
3 jours sur les Bords de la Garonne pour Garorock !

Garorock, le genre de festival qui arrive à vous faire pointer du doigt Marmande sur la carte de France. Petite ville avec un certain charme désuet où des milliers de festivaliers sont venus mettre un peu d’ambiance pendant trois jours pour la 17ème année ! 

Vendredi, fin d'après-midi. L’accès au site est étrangement facile grâce aux bonnes indications des agents de l’ASVP. Sortie d’autoroute, voiture garée au parking en 30 minutes, montre en main. C'est plutôt rare d'entrer si vite sur un festival un vendredi soir ! 

Asaf Avidan et Die Antwoord pour le show

La journée démarre sur les chapeaux de roue avec The 1969 Club, jeune groupe breton plein d’énergie, mais qui malheureusement se retrouve en manque de spectateurs ! Dommage, mais étant donné le talent du groupe, ils auront vite l'occasion de blinder les salles.

Direction la scène Garonne pour un des premiers évènements du festival : Asaf Avidan ! Le jeune Israelien, révélation de l'an dernier nous a sorti un show de qualité. Rien de nouveau à cela, son concert sonne comme du Big Brother and the Holding Company ! Mention karaoké pour One day / Reckoning Song chantée par le public en coeur grace à ses 200000 passages à la radio !

Toujours sur la même scène, après un rapide detour par la scène de La Plaine (pas un grand détour puisque c'est juste à côté ! très pratique d'ailleurs !),vient l’explosion: Die Antwoord ! Il n’y a pas à tortiller du… (enfin vous connaissez la suite): le meilleur concert de cette première journée de festival. On n’a plus sur scène des chanteurs, mais de véritables acteurs, qui tiennent leur show à bout de bras. Fatty Boom Boom, Baby's On Fire, Enter The Ninja... Tous les tubes y passent, les déguisements en plus, et les images obsènes sur l'écran en bonus ! On ressort de là tout étourdi et bien épuisé !

Saez et Skip&Die pour l’ambiance

Le lendemain, le réveil se veut difficile, mais au vu du programme, nous voilà repartis sur le site. On voit sans regarder Patrick Watson et Willy Moon sur les deux grandes scènes du festival. On s'est plus attardé sur Saez. On y allait pas vraiment convaincus, mais il nous a étonnement surpris par son énergie et certains morceaux sonnent comme du Noir Désir. Le point d'orgue du concert: Pilule où le public est à 200% avec le chanteur. Il nous a fait changé d'avis ! Fin du concert, on a à peine le temps d'aller voir la fin des très bons trois derniers accords de Fidlar (oui on est plutôt lent pour aller de scène en scène !), qu'on se retrouve devant l'un des concerts qu’on attend le plus.

Après une attente qui se veut électrique, à 21h50, sur la petite scène, les Skip&Die ont sorti un des plus beaux shows du festival et ont clairement retourné la plaine ! Notre voisine de pogo nous a sorti qu’elle pourrait "lécher les pieds de la chanteuse tellement c’était bon", et malgré l’importance qu’on apporte à l’hygiène, on a bien compris l’idée ! Le concert est un enchainement de tubes sortis de leur génialissime album. Mention toute particulière pour Anti Capitalista, chanson la moins "bien" de l’album, qui s’est transformée en une bombe tout droit sortie des années 80. Comme si 2 Unlimited avait refait un tube puissance mille ! On est ressorti de là en trans’ et vibrant d’un tel moment.

Encore sous le choc, on se retrouve plus que par hasard devant Skip the Use. Des mélodies accrocheuses et super énergiques, un chanteur charismatique, ça marche toujours ! Resté sur la forte impression de Skip&Die, à garder un Skip pour cette soirée on opte quand même pour & Die (mais on a pas eu à faire ce choix !).  A noter, leur reprise de Smell Like Teen Spirit qui a ravi les trentenaires et les novices. Hésitant entre Bloc Party et Dope D.O.D, on choisi de se faire surprendre par les Néerlandais au gros son. Bilan : des basses à faire bouger les pieds involontairement et une coupe de cheveux qui nous a fait un peu peur (sans parler de l'oeil de verre). Le mélange hip hop dubstep de fin de soirée qu'on autoproclamerait "Hip Hop Boum Boum", et qui fait accourir les retardataires en manque de sueur et de sensations fortes. C'est efficace et ça bouge dans le public: de quoi nous achever pour un deuxième jour, malgré la présence du maitre de la techno du moment Paul Kalkbrenner. On nous a dit par la suite qu'il avait assuré, et on n'en doute pas ! On se jettera sur sa prochaine date !

Les survivants pour JC Satan

Le Dimanche est le jour des survivants, la fatigue est dans les cernes de tout le monde. Beaucoup d’enfants. Beaucoup, beaucoup d’enfants même. Comme si toutes les grossesses involontaires des festivaliers du camping avaient éclos dans la nuit ! Ambiance familiale donc. Pour en revenir à la musique, le premier groupe de cette ultime journée fut JC Satan, très bon et surtout empli d'un humour détonnant, plein d’autodérision et de sarcasme, parfait pour une bonne fin de weekend ! Un groupe local qui fait déjà le tour des festivals, on entendra beaucoup parler d'eux !

Lilly Wood and the prick prend le relai pour une succession de morceaux pas franchement entrainant malgré la voix de la chanteuse. Après un petit décalage sur la droite (appelé pas chassé lors de l'entrainement de foot) les Espagnols de The Excitements font le boulot mais ne nous ont pas vraiment excité. Pour des questions d'horaires et d'obligations professionnelles on doit quitter Garorock, la mort dans l'âme de ne pas assister à un des moments du festival : Iggy And The Stooges, et de rater Airbourne et Laurent Garnier. On quitte donc Garorock après trois soirées intenses et un petit goût de reviens-y... mais avec un peu de repos ! On réserve déjà notre dernier weekend de juin pour l'an prochain !

 

Côté concerts

La claque : 
Skip & Die, encore et toujours.

La découverte : 
The 1969 club et JC Satan, les groupes français des années à venir.

La confirmation : 
Die Antwoord, pour bouger son fatty boomboom : parfait.

La déception : 
Wax Tailor, on s'attendait à mieux...

Côté festival 

On a aimé :

- Les deux scènes principales qui s’enchainent dans un timing tip top.

- La petite pluie rafraîchissante pour Skip & Die.

- Les papis scotchés aux bancs, aux abords du site, en train de se moquer des festivaliers avec un putain d’accent !

- La prog : Skip & Die, Paul Kalkbrenner, Iggy et Die Antwoord dans le même festival : Merci !

On a moins aimé :

- Un public très jeune (ou alors c’est nous qui vieillissons trop vite !)

La conclusion

Marmande, du Bordeaux, et une bonne programmation ! Un bon mix pour un début d’été en musique sur les bords de la Garonne, de rock, de l'éléctro et des très bonnes découvertes. Une des plus belles progs du dernier week-end de juin sans aucun doute.