Actualités
Top 10 des découvertes aux Inouis du Printemps de Bourges

3400 groupes inscrits, 32 sélectionnés pour jouer à Bourges et deux vainqueurs. Ils nous ont étonné, électrisé, surpris voire fait rire pendant les Inouis du Printemps. Top 10 des coups de cœur de la rédaction pour des groupes, à inclure dans votre playlist.

1 / Lior Shoov en toute simplicité

Faire de la musique avec seulement sa voix et un sac en plastique, oui c'est possible. Et Lior Shoov, cette artiste israélienne nous apprend l'humilité, avec pour seuls instruments sa voix, son corps, ses ukulélés, ses cloches et autres objets rapportés. Un savoureux silence accompagne sa performance dans la salle, le tout berçé par des petites sources lumineuses venues des quatre coins de la scène. Elle, qui a pour habitude de jouer dans la rue, se sent ici comme une grenouille sur un nénuphar. 

2 / PiraTs, rap sans filet

Oubliez les Dj aux platines et les basses pré-enregistrés, Pira TS s'amuse en trio avec son rap moderne et tranchant. Chacun tient sa partition : l'un raconte les histoires avec son flow, l'autre souffle les riffs mélodiques avec sa flûte traversière, alors que le dernier crache son beatbox, micro dans la main gauche et looper dans la main droite. Une interaction constante pour un sacré crew sachant mêler finesse, hip-hop et sourire. 

3 / Le volcan Milan

Coucou, tu veux voir ma grosse batterie? Avec Milan, c'est elle qui est au centre du duo, imposante de ses caisses claires, sa grosse caisse et ses symbales scintillantes. Un son brut au plus proche des instincts bestiaux d'un rock composé au fond d'une cave humide, une dose d'énergie qui remonte des entrailles blues-punk, et vous avez le groupe en live. Il était 13h, et notre estomac en oubliait presque de gargouiller pour laisser nos oreilles en paix. 

4 / Dandyguel et BlakPheno les jongleurs de mots

Ces deux-là sont sans doute les plus grands dragueurs de cette édition des Inouïes. Même si leurs textes manquent parfois de subtilité, ils les clament avec un flow certain, à destination de la gente féminine. Une fille à même eu le droit à son poème perso. Avec un beat s'inspirant d'influence antillaise ou jazz, ils profitent aussi de leur venue à Bourges pour tenter une petite impro freestyle sur un mot donné par le public. C’était « baguette », et ce ne sont pas les punchlines qui ont manqué. Chapeau Dandyguel. 

5 / Les révoltés du N3rdistan

La sélection "musique urbaine" des inouïes nous aura décicément séduite par son multiculturalisme et son invitation au voyage. Au tour du hip-hop clamé en marocain du chanteur afro-survolté de N3rdistan d'enchanter notre après-midi découverte. Ou plus à nous révolter sans trop savoir pourquoi. On sort des sentiers battus, sans anglais ni français, et on se laisse aller vers des mélanges de chants orientaux, de sons des cordes d'une Kora et de musiques électroniquement innatendues. 

6 / Voyage pour le Groenland

A quand s'arrêtera l'immigration sonore canadienne chez nous ? Bon, ce n'est pas à cause Groenland que l'on décidera de fermer nos frontières musicales. Une formule pop efficace qui marche dès les premières notes, un refrain entêtant, et l'impression de la lueur d'un lever de soleil au-dessus d'un glacier. Violon, violoncelle et ukulélé complètent ce mini-orchestre à cinq pour un groupe qui ne devrait pas tarder à entrer dans nos bandes FM.  

7 / Tricodpo, joyeuse troupe créole

Le soleil était réapparu sur Bourges, et ils y sont sans doute pour quelque chose. La Réunion s'est invitée sur Bourges, et nous a surtout emmené faire un tour sur son île avec Tricodpo. Une recette de cuisine pour commencer, une musique entre jazz et folk teintée d'aventures dépaysantes avec des chansons chantées en créole. On ne comprend pas grand chose, mais on ressent tout, surtout lorsqu'ils reprennent dans leur langue Lilly de Pierre Perret, chanson au discours universel et à l'émotion intacte.  

8 / Le Common Diamond, la perle électro

Rien de très excitant sur la scène électro de cette année. Quoique, entre deux djs jonglant sur leur MPC, on a trouvé Le Common Diamond. Éclairés par leur diamant lumineux, ils s'aventurent avec aisance dans le mode électro pop revisité des années 80. Étonnant de voir l’évolution d’un groupe vu sous la forme d’un duo dans une petite salle il y a quelques années devenir  un quatuor sur la scène du 22.

9 / Tous en chœur pour Vilain

Les boîtes à rythme de Vilain ont quelques atouts magiques : nous faire voyager dans le temps tout en nous gardant les pieds au XXIème sicèle. Trois garçons au choeur pour une chanteuse forment ce quatuor lillois à la frontière entre nostalgie d'une pop sixties et d'une autre plus moderne et virtuelle. Pas si vilain que ça, finalement. Plutôt mignon, en fait.

10 / By The Fall, poésie acoustique

Ils sont deux sur scène, guitares à la main. By The Fall vient en toute simplicité nous susurrer de beaux textes à l’oreille. Une petite pause folk plutôt bien venue qui sait parfois s’accompagner de guitares électriques, dans un mouvement sombre et ténébreux faisant grincer dans nos esprits le nylon de leur instrument. 

Les Groupes Radio Elvis et Last Train ont remporté les prix 2015 des Inouis du Printemps de Bourges.