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Les 8 choses qui montrent que tu as vieilli en festival

Ton iPod se remplit des différentes programmations, tu penses à une bière fraîche toutes les 20 minutes et tu cries APÉRO dans ton bureau chaque matin ? Pas de doute, tu rentres dans cet état euphorique bien connu des festivaliers à l'approche des grands rendez-vous de l'été. Mais si cette excitation estivale n'a pas changé depuis tes premiers festivals, il y a bien quelques indices qui montrent que tu fais désormais partie des vieux routards. Compilation non exhaustive à la gloire des anciens combattants.

Ton camp de base ressemble à un Sofitel (le premier jour)

Tu t'es longtemps contenté du strict minimum, mais cette époque et les Converses qui vont avec est derrière toi. Finis les chariots uniquement remplis de packs de bière, maintenant tu penses au moins à prendre une tente. Mieux que ça, ton matelas est en velours de yack et ton duvet est fourré en plume d'oie AOP. C'est simple, ton lit est tellement douillet que t'as plus peur qu'on te pique ton oreiller que ton portable. Certains diront sans doute que tu vieillis voir que tu t'es embourgeoisé, mais d'après toi cette pergola en ronce de noyer n'a rien d'ostentatoire, c'est juste la base.

Tu prends des douches

Dire que la douche n'était pas ta priorité il y a quelques années, c'est un doux euphémisme. Non seulement tu ne prenais pas de serviette, mais en voyant la file d'attente pour les douches, tu frôlais le malaise, d’autant que faire la queue pour autre chose qu'une bière te rendait fébrile. Désormais la douche fait partie intégrante de ton plan anti gueule de bois et tu y vas avec les claquettes spéciales piscine. Pire, tu ne taxes même plus de gel douche, tu as une trousse de toilette. Ça en deviendrait flippant.

Tu essayes de manger plus sain

De là à dire que tu manges du tofu à 4h du mat, faut pas déconner, mais disons que tu te limites à deux kebabs par jour. Pour mettre toutes les chances de ton côté et tenir la dragée haute à la jeune garde, tu commences à te dire qu'attaquer la journée par des chips et un hot dog, c'est pas forcément la meilleure idée. Tu as donc pensé à prendre des trucs que tu peux laisser sous la tonnelle sans peur du vol, à savoir des pommes, des bananes ou du melon. Et comme ça pourrit au bout de deux jours, tu auras tout le loisir de te faire un petit dèj nuggets-frites le dernier jour...

Tu bois de l'eau (en cachette)

Tu as longtemps cru que ceux qui te conseillaient de boire de l'eau au milieu de ta cuite étaient soit des abrutis, soit des faibles, soit des personnes payées par ta mère pour que tu t'hydrates en festival. Et bien aussi surprenant soit-il, ces inconnus te voulaient du bien et tu as fini par le comprendre. Évidemment le ratio reste nettement en faveur de l'alcool, mais tu es reconnaissant de cette amie silencieuse qu'est devenue la petite bouteille d'eau que tu n'utilises plus uniquement pour arroser la foule à ta guise.

Tu reviens avec pas (ou peu) de jetons

Dépité de voir cet argent gâché dans ta poche sur la route du retour, tu es carrément anéanti de voir un PEL de jetons dans le vide poche de ton salon toute l'année. A ce prix-là, ce n’est pas un t-shirt du festival que tu aurais pu ramener, c'est carrément la grande scène ! Il en aura fallu des années pour que tu aies enfin la force et la lucidité de ne pas t’enflammer le dernier jour à reprendre 20 jetons pendant le dernier concert. Désormais le mot d'ordre c'est la mise en commun plutôt que la compèt du plus fauché dans la voiture. Et pour le souvenir on se contentera du bracelet.

Tu t'habilles in-te-lli-gent

Dans un souci constant de confort, tu as sacrifié tes Converses et autres tongs pour des chaussures qui peuvent laisser penser que tu t'es perdu au milieu de ta rando. Paré à toutes éventualités, tu as évidemment prévu les bottes en caoutchouc, le pantalon de pluie, le poncho intégral imperméable et le tuba pour respirer sous l'eau. C'est bien simple, à côté de toi, un scaphandrier passerait pour un nudiste. Ce n'est pas que tu as renoncé au style, tu laisses simplement parler l’expérience. Et coup de bol, les bananes reviennent à la mode cet été, donc pour une fois tu vas pouvoir lier l'utile à l'agréable.

Tu commences toutes tes phrases par "ça me rappelle..."

Les jeunes ont la MD, toi t'as les souvenirs. Du coup pour impressionner les jeunots et attirer la chair fraîche, tu racontes tes soirées inoubliables où Dick Rivers finissait au camping et le coup où le sosie officiel du batteur des Red Hot t'a payé une bière. Et pour raconter tes mémoires, la moindre opportunité est la bonne, et ça commence souvent devant un urinoir à 3h du mat' d'ailleurs...

Tu détestes les smartphones

L'évolution, qui s'applique bizarrement aussi aux festivaliers, veut que tu deviennes un petit peu con en vieillissant. Rien de méchant, juste quelques pensées aigries envers tous ces jeunes qui dégainent leurs smartphones dès que le guitariste commence un semblant de solo. Non seulement tu trouves ça con de suivre le concert sur un écran de 5 pouces, mais en plus ça te gâche la vue. Et si tu râles pour un téléphone, tu es à deux doigts d'écrire un manifeste contre les fameuses perches pour lesquelles tu envisages un tout autre usage. En bref, tu regrettes amèrement cette époque où tu pouvais venir avec ton chevalet et retranscrire au fusain tes plus profondes émotions... une putain de belle époque.