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Sarah Schmitt succède à François Missonnier à la direction de Rock en Seine

Six mois après le rachat du festival par le patron de la banque Lazard Matthieu Pigasse , le directeur et cofondeur François Missonnier se voit remplacé.

Une page historique se tourne ...

François Missonier avait cofondé l'événement avec Christophe Davy et Salomon Hazot en 2003. C'est Sarah Schmitt, jusqu’ici son adjointe qui sera à la tête du festival, l'un des plus grands en France et qui avait rassemblé 110 000 personnes sur son édition 2017 fin août. Un changement historique à la fois pour Rock en Seine et l'univers des festivals puisque c'est la première fois qu'une femme dirigera un des géants du domaine. Sarah Schmitt n'en est pas moins une habituée puisqu'elle était directrice de la salle de concerts et night-club le Nouveau Casino à Paris jusqu'en 2008 avant d'être directrice de production pour Europavox et Rock en Seine. François Missonnier, de son côté, « se consacrera à d’autres projets dont Europavox », explique la holding (société-mère) de Matthieu Pigasse. Europavox est un autre festival qu'il avait fondé en 2006 à Clermont-Ferrand.

... et laisse planer de nombreux doutes

Ce changement de direction interroge sur la direction que va prendre le festival dans son actionnariat. Libération  affirmait fin mai que Matthieu Pigasse désirait revendre des parts au promoteur américain AEG (Anschutz Entertainment Group), un leader mondial des salles de spectacles et de manifestations sportives. Un fait que LNEI (Les Nouvelles Editions Indépendantes, holding de Matthieu Pigasse) a confirmé, déclarant être en négociations avec le géant américain. Une décision qui fait déjà jaser et inquiète puisque l'un des événements les plus célèbres de France pourrait être controlé par la suite par les américains selon leur part. Alors que l'implantation d'un autre géant américain, le Lollapalooza à Paris, avait déjà fait coulé beaucoup d'encre en juillet dernier, nul doute que Rock en Seine n'a pas fini de rajouter de l'huile sur le feu.

En espérant que cela ne vienne pas perturber l'édition 2018.

Crédit photo : Rock en Seine

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