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A Panoramas, la sono se branche d’abord sur les voitures

Le parking au Pano, c’est the place to be, l’étape à ne pas rater à Morlaix pendant le festival. Hôtel, garde-manger, cave à vins, boîte de nuit et lieu de rencontres, le parking remplit à lui seul toutes les attentes d'un festivalier.

Sur le parking n°2, une sono installée dans un coffre de voiture crache un électro entêtant. Directement connectée à la batterie de la petite 206 verte foncée, elle ambiance les festivaliers avant d’entrer sur le site.

Il est 20h, et Panoramas, avant tout, c’est ça : un parking bondé de voitures et de camions en tous genres, qui servent à la fois de frigo pour stocker les bières, de lit pour rentrer dormir après les concerts et surtout, de lieu de rencontre. « C’est ce qu’on préfère à Panos », s’exclame Richard, 23 ans, à côté de son petit van, resté blanc malgré la poussière. « On rencontre des gens ici. Par exemple, j’ai vu une fille qui habite à deux kilomètres de chez moi dans la Sarthe ! », explique son acolyte Julien, un verre en plastique à la main.

Des groupes Facebook pour s'y retrouver

Les deux jeunes sont équipés : une bâche à tendre entre les camions pour se protéger de la pluie, des chaises dépliables et une table où sont posées toutes sortes de bouteilles d’alcool. L’attirail complet d’un apéro entre amis au camping. « Cette table, elle a fait tous les festivals, même le Sziget », souligne Richard avec fierté.

A côté d’eux, un groupe de jeunes brestois bouge au rythme des basses. « C’est la cinquième année d’affilée que je viens », précise Gaël, étudiant ingénieur à la pointe de la Bretagne. Pour lui aussi, le parking est une étape qu’il ne raterait pour rien au monde. « Ici, on s’entend parler  et on ne se perd pas au moins ! Pour se retrouver, on a carrément fait un groupe Facebook. Comme ça, les voitures sont les unes à côté des autres », explique le jeune homme de 22 ans, lunettes de soleil vertes flashy sur la tête.

Si l’argument de l’ambiance prime, le parking est aussi pratique pour les jeunes fêtards. Il faut dire que le camping se trouve à une vingtaine de minutes à pied du site. De quoi décourager, même les plus valeureux, à quatre heures du matin, après une soirée passée à se trémousser devant les concerts. Les voitures remplacent donc les tentes. « On ramène tout le matériel parce qu’on n’habite pas loin, c’est facile. Moi, j’ai la couverture de ma mère, tout va bien », rigole François, 23 ans, casquette rouge vissée sur la tête.

Quand le parking se transforme en camping

D’ailleurs, plusieurs drapeaux bretons flottent au vent, accrochés aux portières tels des trophées. Pas étonnant, quand environ un tiers des festivaliers vient du Nord-Finistère et un autre du Grand-Ouest.  Le parking présente aussi l’avantage –non-négligeable- d’être gratuit : pas besoin de payer le supplément de quelques euros demandé pour installer sa tente au camping.

A l’inverse du site où les salles de concerts sont plongées dans le noir, le parking lui, est éclairé par la lumière du jour. Au plus grand plaisir des festivaliers qui ont décidé de se déguiser pour l’occasion et paradent entre voitures, packs de bières et sacs poubelles. L’un d’eux, Pierre, leggins vert et chapeau de fleurs, sera une tulipe géante pour la soirée. Un autre, Kévin, a cousu des tubes fluo sur sa veste. Mais si le parking semble être un atout clé du festival, il pourrait bien le concurrencer.

D’ailleurs, le groupe de Brestois a raté le début de Parov Stelar, programmé à 21h45 le samedi. « On ira après, on est bien là », concluent  en souriant les jeunes Bretons. Il leur restera encore toute la nuit pour profiter des concerts…