Interviews
Von Pariahs : « on rêverait de jouer à l’ATP Festival »

Ils font partis des groupes révélations de l'an dernier. Pur produit de la scène Nantaise, aidé par un chanteur natif de Jersey, le groupe de rock enchaîne les dates dans l'Hexagone. On a profité de leur passage aux Giboulées pour poser quelques questions à Sam et Théo.

Tous les festivals : Première fois aux Giboulées ? Vous connaissiez le Creusot ?

Sam : Non mais on est habitué aux endroits reculés de France. On est originaire de Vendée, les petits festivals comme ça qui font bouger pas mal de monde on connait. Ce n’est généralement pas les pires en plus ! S’il y a que ça dans le coin et que c’est une équipe bien motivée, ça peut être plutôt bien !

Vous étiez à Bourges au mois d'avril, c’était votre premier festival de l’année ?

Sam : Ce soir c’est notre 4ème festival il me semble, on a fait le festival du Schmoul en Bretagne et un autre mais je ne sais plus ! On est à 60 concerts depuis octobre, ça s’enchaine bien.

C’est nouveau pour vous du coup de tourner autant ?

Sam : On a toujours fait beaucoup de dates, c’est nouveau parce qu’on joue vraiment dans des endroits plus confirmés, pas forcément dans des SMAC modernes, hyper clean et sans histoire. On aime bien les endroits alternatifs qui sortent de l’ordinaire.

 Vous avez une grosse liste de festivals de prévu cet été…

Théo : Oui, on participe aux détours de l’Adami donc on est dans tous les festivals partenaires. On sera aussi au Paleo, au Montreux Jazz, aux Nuits Botaniques, aux Vieilles Charrues, à Osheaga à Montréal.

C’est la date que vous attendez le plus ?

Sam : Montréal ça me fait vraiment kiffer ! Le Canada m’attire personnellement de base et la programmation est d’enfer, y’a pleins de bons groupes dans les petits noms et les grands noms ont de la gueule avec Outkast et Nike Cave! J’adore !

Théo : Montréal c’est une ville où il y a plein de choses qui se passent au niveau de la scène actuelle. Ça me donne envie d’en savoir plus sur cette ville.

Ça sera l’occasion de découvrir des groupes, vous allez souvent devant la scène pendant votre tournée ?

Theo : Oui toujours, ça se passe toujours comme ça depuis le début. On va toujours voir d’autres groupes car on est avant tout passionné de musique !

Donc en tant que spectateur c’est quoi votre meilleur souvenir de festival ?

Sam: Les Eurockéennes l’année dernière.

Théo : Pareil pour moi. On a joué le vendredi mais on a fait les 3 derniers jours, la programmation était malade !

Sam : Après en tant que spectateur pour moi, il y a la garden nef party. On l’a fait 3 fois de suite, il n’y avait jamais un groupe à jeter c’était vraiment tout ce qu’on aime !

Theo : On se connaît depuis longtemps, on a fait notre culture musicale ensemble et ce festival a été un moteur !

Vous aimeriez bien y jouer ?

Théo : Oui carrément, on verra bien si ça se fait.

Et dans quel festival vous esperez être programmé?

Théo : Le Atp festival! C’est un festival qui se passe un peu partout dans le monde, il y a des éditions en Island, en Hollande à New-York ! Ça coûte un peu cher mais le logement est pris en compte et ça se passe toujours dans des salles atypiques qui ont une jauge pas énorme où tu vois une programmation de folie. La crème de la crème du rock indé. En termes de reconnaissance, ça me ferait vraiment plaisir !

Sam : j’aimerai faire le Glastonbury. Le public chante les paroles, l’atmosphère est dingue. N’importe quel festival en Angleterre me parait dingue ! Je viens de Jersey justement en Angleterre et il y a un petit festival que j’ai fait il y a 6 ans en tant que spectateur, j’ai halluciné. J’ai jamais vécu une ambiance aussi folle, c’était bourré de monde mais tout le monde chantait les paroles, sautait en même temps et tout ça dans le respect !

Cela vous donne envie de vous exporter un peu plus en Europe et dans le monde?

Théo : Oui carrément, je pense qu’on a vraiment une musique qui peut s’exporter facilement, ça peut parler à pleins de gens et on chante en anglais !

Sam : On est entrain d’essayer de monter quelques dates en Angleterre pour la fin de l’année, on espère que ça va le faire !

Parlons de votre pochette d’album, pourquoi un fantôme ?

Théo : Ce n’est pas des fantômes, c’est ce que tu veux y’a pleins de gens qui voient des choses différentes ! C’est une photo de l’œuvre de Théo Mercier intitulée "La famille invisible", c’est un Français assez jeune qui a exposé au Lieu Unique à Nantes. On a vu son expo et son travail nous a beaucoup plu.

Sam : Le coté énigmatique, froid et humour noir avec les lunettes de soleil nous plaisait bien. On ne voit pas forcement ce genre de pochette, on voulait que l’album ressorte dans un bac à disque.

Avant vous vous appeliez Fat Panda, c’était original et ça ressortait comme nom ! Vous avez changé parce que ça ne faisait pas sérieux ?

Sam : Oui c’était un peu trop rigolo comme nom ! La vrai raison est qu’on a changé de bassiste et de line up du coup on a changé de nom, c’était plus le même projet.

Et puis le bambou dans les loges avant les concerts c’était un peu lourd…

Théo : À l’époque on n’avait pas de loge et quand on avait à manger c’était du pâté de foie avec du pain rassis!

Sam : Et encore c’est quand on avait de la chance ! 

 

Propos recueillis par Quentin Thomé et David Beltramelli