On était à
Hellfest, une dixième pour l’éternité

La grande messe du Hellfest a sonné sa dixième aventure. Clisson a été pour quatre jours notre tombeau musical et festif, punk, rock et métal dans les oreilles. Un festival unique, à l’ambiance incomparable, au coeur de l’enfer. On vous raconte notre romance avec le diable.

Jour 1. 16h24, Attente aux portes de l’enfer

S’installer au Hellfest, ça se mérite ! Après quelques bouchons aux abords de Clisson, on met une bonne demi-heure à garer notre carrosse dans les parkings gratuits proposés. On a hâte mais on n’est pas les seuls : il nous faudra une bonne heure pour qu’on nous enroule nos bracelets autour du poignet, puis 25 minutes pour récupérer nos cartes Cashless, nouveau système de paiement dématérialisé. Le festival est déjà bondé, et les esprits s’échauffent pour les trois jours à venir.

19h10, premières gouttes de bonheur

Il fallait prendre 2 jours de RTT voir plus pour se poser tranquille au camping. Des festivaliers sont installés depuis la veille, et il nous faudra marcher pas mal de temps pour trouver une place entre charme et boue au Yellow Camp. On se dépêche d’aller faire nos premières courses à l’hyper du coin : il s’est mis aux couleurs du Hellfest, promo à l’appui, avec même une scène sur son parking. 20 minutes d’attente pour rentrer. Les cris des festivaliers qui ont la soif au ventre résonnent. La récompense suprême suivra : apéro le cul posé à nos tentes, avec bière Trooper d’Iron Maiden (photo). Le parfum festival commence à se faire sentir.

20h32, premier tour d’échauffement

Après avoir fait connaissance avec nos voisins venus en famille, on se dirige vers l’entrée du camping où plusieurs activités sont déjà ouvertes. De nouveaux stands de commerces en tout genre ont fait leur apparition, entre vêtements et goodies de métalleux. Quelques premiers concerts ont lieu au Metal Corner, chapiteau style fête foraine, tandis que le Hell Cult, espace VIP, est ouvert et réservé aux membres du fan club du Hellfest. On ira surtout découvrir la HellFire Tavern, une grande taverne en bois aux couleurs de World of Warcraft et Blizzard : un photomaton, un jeux de force avec une massue et des ordinateurs pour jouer à WoW ou HearthStone. Le paradis du geek. On rentrera un peu éméché mais gardant nos forces pour la suite de l’aventure.

Jour 2. 11h32, Welcome to the green Hell

Réveil au calme et à l’ombre. On est plutôt bien tombé au final car la majorité des zones du camping - White, Green, Red …-  sont en plein cagnard. A peine le temps d’avaler un petit dej’ qu'on se jette sur nos chaussures pour découvrir les terres principales du festival. Particularité clissonaise, les concerts commencent à 10h30. Direction donc les portes de l’enfer ! Le festival a troqué sa poussière asphyxiante contre des pelouses verdoyantes et un parterre tout beau tout neuf. La déco est toujours aussi impressionnante, des bars en taule rouillée jusqu’à la tête de mort géante et son bandeau pirate.

On va s’asseoir du côté des deux Main Stages, toujours côte à côte, qui se sont refait une beauté pour arborer un habit fantastique digne d’un parc d’attraction. Les français de No Return et leur trash métal seront les premiers à faire leur entrée dans nos oreilles vierges, avant Vulcain pour un hard rock des familles.

13h34, Cashless useless

Les stands merch’ sont déjà pris d’assaut, aucun doute que tout sera sold-out rapidement. On continue notre promenade pour aller vers la Warzone encore bien calme dans son coin derrière la grande roue. C’est là que nous jetterons notre dévolu sur un sandwich andouillette à 9€ … payable en liquide et rien d’autre. Et la révolutionnaire cashless alors ? Si ce n’est les bars et deux points de restauration, elle ne fonctionne nulle part. Dommage lorsqu’on a mis toutes nos économies dessus, pensant l’utiliser comme banquière maléfique durant trois jours.

Le son du concert de Twitching Tongues un peu trop violent pour notre pause repas, on ira se poser au Kingdom of Muscadet (photo), une petite forêt au coeur du festival, refuge d’un trop plein de soleil aux heures de pointes. Sans oublier de passer en prendre un vrai muscadet au gigantesque bar à vin aux tables en fût de chêne.  

16h02, Sodomie et fétus agonisant

On retourne aux campements accueillir le reste de notre bande, arrivé avec le Graal : la glacière. Quelques blanches plus tard, retour vers le festival où l’on entend Billy Idol entonner de loin le légendaire Dancing With Myself.  Après un court passage sur Sodom sur la Main Stage 2, on s’installe à la scène Altar pour Dying Fetus. Pour rassurer Christine Boutin et ses amis, il n’y eu aucun avortement pendant le concert, seulement de l’amour dans la sueur d’un pogo. La scène Temple est désormais côte à côte avec Altar, dans des tentes beaucoup plus aérées, avec un écran à l’arrière si l’on souhaite rester les fesses à l’air. Fini l’étouffement des années passées et l’air irrespirable de certains lives.

On prendra la route ensuite de la scène principale pour Motörhead (photo). Un rock métallique pur pour des vieux routards des tournées, mais une ambiance plutôt molle, côté scène comme public. L’ami Lemmy Kilmister est assez statique, avec une voix qui a du mal à percer nos tympans. Lamb of God remettra en route pogos et circle pits sur la scène adjacente. C’est l’heure de se soulager pour nous : il y a des toilettes un peu partout dans le festival, pour des temps d’attente relativement faibles.

20h41, Un choix dantesque

Il était temps de mettre en pratique les arguments de notre battle de la semaine : qui aller voir entre Alice Cooper et Cradle of Filth ? Notre petit groupe succombera à ce dilemme, tranché en deux. Sur la grande scène, on ira découvrir l’étrange et fabuleux Nightmare d’Alice (photo). Un show théâtral faisant raisonner les riffs hard rock, pour un Cooper un coup sous camisole, un autre la tête tranchée et brandie au public. On en prendra plein les yeux, et plein les oreilles jusqu’au School’s Out scandé par un public en transe. De l’autre côté, on se retrouvera sur la fin de Cradle of Filth : du dark, du goth, des cris, du maquillage pour un chanteur au top de sa forme. Une bon mélange entre musique d’église et gros métal qui séduira nos oreilles.

Mais c’est surtout Children of Bodom que l’on voulait voir. Ça court partout, guitare à l’équerre, chevelure dorée au vent ! Ça va vite, c’est propre, le chanteur a de la voix et ça headbang de tout les côtés, de quoi ravir les amateurs de death mélo sans soucis.

23h13, une flamme pour toutes les générations

La nuit tombée, on se permet un retour au camp pour ravitailler les esprits. Un “Hellfouée” huileux à souhait aux rillettes sur la route, et nous voilà revenu pour Judas Priest déjà entamé. La foule est compacte pour l’une des références mondiales de métal. Les tignasses blondes des musiciens répondent désormais au crâne chauve de Rob Halfrod, qui débarquera sur l’une des chansons en Harley, tout simplement. Moins de punch qu’il y a vingt ans c’est sûr, mais un Painkiller qui réveille toujours autant les morts.  

Les parents écoutaient Judas, les enfants sont eux devenus accros à Slipknot. Sur scène, leur leader Corey Taylor est survolté, à coeur de (re)conquérir le public français laissé en reste 11 ans plus tôt, au Fury Fest, ancêtre du Hellfest. Les masqués le feront bien, balançant la purée, enchainant leurs tubes de Duality à The Devil in I. Pendant ce temps-là, du côté de la War Zone, nous sommes désormais certain que les Dead Kennedys sans Jello Biafra, ce n’est plus la même chose. Ron Greer se révolte contre tout et contre rien sur scène, essaye de jouer le rôle du punk désabusé mais on a bien du mal à y croire. Un peu dégoûté, on choisit d’aller découvrir Shining, groupe norvégien de jazz électro métal qui en a dans le calbut’, lui. Un concept original et qui se prête parfaitement au headbang obligatoire de fin de soirée.   

03h45, Pogo sur Lady Gaga

Le festival ferme ses portes, mais la soirée continue au Metal Corner (photo). Il y a peu de gens par rapport à la masse de festivaliers déjà au lit ou en after camping. L’ambiance est détendue, d’abord sur du son métal, avec des jeunes femmes relativement dénudées jouant avec des bolasses en feu ou des scies à métaux, avant d’arriver sur un DJ set remixant riffs et classiques dancefloor, de Lady Gaga à ACDC, en passant par les Beastie Boys et Queen. Pas de boogie woogie, surtout du pogo pour vider les dernières forces.

En rentrant vers notre campement, des cris de spartiates affamés s’élèvent en coeur. On s’avance vers un attroupement d’une centaine de personnes le poing levé. Il est 4h du matin sur le Red Camp et des joutes chevaleresques à base de combat de caddie sont en cours, orchestré par un arbitrage à l’anglaise au mégaphone. Il n’est pas encore temps d’aller au lit.

Jour 3. 11h09, Happy Camp

Le réveil est plus tardif, et l’aurait été encore plus si un voisin n’avait pas commencé à jouer de la flûte à bec. Il est temps d’aller prendre une douche : 6€ pour un bracelet H2O et douches illimités... 1 heure d’attente pour les cabines privées, aucune queue pour les douches ouvertes, dites brésiliennes, notre choix est vite fait. Pas le temps d’être pudique. Sur le retour, on prendra un petit dej’ proposé sur le camping. L’ambiance est paisible même si les premières odeurs d’anis se font sentir (photo).

14h43, Xtrem dépouillage

Repas version pique-nique, puis direction le Hell City Square (photo), pour un Camden Town à la sauce Hellfest. C’est presque Disney, mais on s’y sent bien. Notre porte-monnaie beaucoup moins. Quand l’une achètera des Doc Martens, l’autre ira se faire raser les poils de la barbe, gratuitement. Le stand de billets early bird pour 2016 est déjà sold out. On finira rhabillé de la tête aux pieds grâce sous les deux tentes géantes de l'Xtrem Market : un cuir, un t-shirt Iron Maiden, une ceinture, des bandanas, un chapeau de cow-boy, une corne de viking, sans oublier les vinyles de nos groupes préférés… notre pouvoir d’achat se sent pousser des ailes.

16h45, une chaleur de bête

C’est l’heure d’aller décrocher la cire de nos oreilles. Les flammes du soleil de Lucifer ont eu raison de nos nuques et avant-bras colorés d’un rouge vif et écarlate. La chaleur est écrasante pour la deuxième année consécutive. Certains ont trouvé la solution : ils se trimballent dans leur plus simple appareil.

Et ce n’est pas Airbourne qui fera retomber la température. Nous avions déjà découvert la folle prestation de Joel O’Keefe et ses compères l’année dernière à Rock en Seine mais c’est sur la Main Stage du Hellfest qu’elle prend tout son sens. Et bien que les enceintes de la scène ne tiennent pas forcément la route et nous font faux bond au beau milieu du concert, le groupe s’occupera de l’animation du public tout le long, l'aspergeant de bière et démarrant des olas à tout va. De la bête, il y en a également sur la scène Temple avec FinnTroll (photo), pour une ambiance épique fantaisie avec ces finlandais aux oreilles pointues. On se rêve chevalier en train de trancher des têtes d’orques.

17h45, Montre moi ta grosse guitare

De retour sur les grandes scènes, nous voilà fin prêts pour Slash. Nos têtes bougent au rythme des riffs du monstre guitariste au chapeau haut de forme, un entrain qui nous pousse souvent à tenter de l’air guitare souvent bien laborieux. Il nous montrera toutes ses belles guitares, pour des titres de ses albums perso comme pour ceux des Guns. Un live un peu trop sage et rangé, alors qu’on aurait aimé avoir un peu plus de folie, du rock quoi ! Après une petite sieste sur le sol tremblant, c’est au tour des deux ultra barbus de ZZ Top de sortir leurs amis à 6 et 12 cordes. Leur concert est solide, solo après solo, riff après riff, fort d’un rock’n roll pur sans fioritures. Billy et Dusty sont stoïques, droits dans leur botte, et ont clairement la classe à Dallas.

23h15, le feu d’artifice des 10 ans

Retour au camping pour toper des affaires chaudes pendant Faith No More, moins à notre goût et de notre génération. On revient se poser au loin pour Scorpions, ayant entendu que quelque chose se préparait … Et boum ! Feu d’artifice magique et tonitruant (photo), réglé à la seconde près sur des classiques d’ACDC ou Queen, le tout pour fêter les 10 ans du festival. On aura nous aussi 10 ans pendant 25 minutes grâce au reflet des couleurs explosives dans nos yeux. Cornes du diable au bout de nos doigts, on a le sentiment et la fierté d’être un des frères de la famille Hellfest.

A notre surprise, Scorpions saura garder notre engouement. Plus rock et incisif qu’à la fête de l’Huma l'année dernière, les vétérans allemands vont jusqu’à emporter l’adhésion de tous sur Wind of Change et I’m Still Loving You, avant de remettre une couche de feu d’artifice avec Rock You Like A Hurricane. Ils sont finalement loin de la retraite. On s’attendait à plus de ferveur de notre part pour Marilyn Manson, pilier musical de notre jeunesse, mais son concert fut haché par des transitions silencieuses interminables. On n’a pas trop compris le sens de son concert, ne cherchant pas à gagner l’âme du public, il devait être sur une autre planète et nous a laissé en suspens en terminant son concert sans dire aurevoir.  Comme la veille, le métal corner - plus harcore ce soir - et les combats de caddie occuperont donc la fin de notre nuit

Jour 4. 12h09, paisible Clisson

Une odeur de poney mort s’impose un peu partout, et le soleil tape déjà à la porte de nos tentes. On bouge vite pour se prendre un café à l’ombre du côté de Clisson. 50 000 festivaliers se promènent chaque jour et pourtant la sérénité et le calme règne dans cette ville de 6000 habitants. 1000 d’entre-eux sont bénévoles sur le Hellfest. Si beaucoup de maisons semblent laissées à l’abandon pour le week-end, d’autres en profitent : pinte, kebab, falafel, stands de saucissons… les rues s’aménagent au rythme du festival.  

15h02, Hellfest, ton univers impitoyable

On remballe toutes nos affaires pour pouvoir repartir vers chez nous après les concerts. Un petit kilomètre de marche nous fera perdre quelques litres de sueur jusqu’au au parking. En revenant vers le festival, on croise comme depuis notre arrivée des personnages en tout genre, du sang à la main, la mort à l’esprit, jusqu’aux classiques Tortues Ninja, Spiderman. Chacun construit son look imaginaire, pour beaucoup ancré dans l’univers métal. La coexistence de tout ce monde pendant 3 jours est assez impressionnante et donne pas mal d’espoir, finalement.

17h32, A l‘abordage !

Notre premier concert du jour sera sur la WarZone avec les Ramoneurs de Menhirs. Il est presque impossible d’accéder à la scène, comme sur Body Count la veille où tout était complètement bouché, mais bien entraînés par les vikings du camping, nous parvenons à nous faufiler comme des sardines pour suer devant le groupe de punk céltique. Malheureusement au Hellfest, quand il y a beaucoup de monde devant une scène, ici en l’occurrence plus que la population de Clisson-même, on entend bien plus mal le son et on a du mal à valser en rythme.

On quitte les Ramoneurs pour aller se placer devant l’un des concerts que l’on attendait de pied ferme, nous avons nommé Alestorm (photo) ! Cinq pirates sur scène pour en animer des milliers d’autres en bas. L’ambiance est parfaite, tout le monde chante, sourit, saute de partout, à l’intérieur du chapiteau comme devant les écrans dehors, et les slams foisonnent, sur des bateau gonflable ou à dos de requin. On chavire avec eux, on lève notre verre où la bière se transforme en rhum. Le concert ne durera malheureusement que 50 minutes... on en redemande, moussaillon !

20h32, Le repas des gaulois

On méritait bien un bon repas après ça. Et ce n’est pas la nourriture qui manque au Hellfest. La zone restauration est toujours là, avec un choix dithyrambique de plats, allant de la Thaïlande au Sud Ouest. On optera pour les saveurs d’Argentine, et des assiettes boeuf - saucisses - côtes porc et frites BBQ (photo). Ce n’est pas donné, mais on en a pour son argent.

Puis quoi de mieux qu’un bon Limp Bizkit pour digérer ? Fred Durst n’a rien perdu de son côté badass des années 2000 et parvient même à lancer le plus fou des moshs du festival. Il nous sert tous ses classiques sur un plateau et en rajoute un peu avec quelques belles reprises comme Rage Against The Machine ou Metallica. On est conquis.

22h32, un dernier pogo pour la route

Ca sent la fin, on est crevé. Mais aucune raison de ne pas d’aller jeter nos forces dans un énième pogo sur In Flames, métal mélodique qui n’empêche pas de rentrer dans l’épaule de ton voisin. D’autres iront sur la Warzone voir NOFX pour se finir les jambes et la nuque. De ce côté là, on a droit au bon vieux classique : des blagues bien grasses, de l'impro à tout va, quelques insultes envers Fred Durst et beaucoup de jump. Punk is not dead !

Le point d’orgue de cette soirée devait être Korn. Du retard, des problèmes à l’allumage, une coupure de décibels, et un show manquant de volonté et d’envie. Le public répond pourtant présent, donnant de la voix, remuant sa tignasse une dernière fois. On laissera Nigthwish pour s’en aller avant les bouchons. Les traits tirés, des coups de soleil dans le dos, l’envie pressante de prendre une douche, mais des souvenirs gravés dans nos mémoires pour longtemps.

Le Bilan

Coté scène

La classe à barbe
ZZ Top, du bon rock pour du riff impeccable

Le papi qui déchire
Alice Cooper, dans un show théâtral unique en son genre.

La meilleure ambiance
Alestorm, folle ambiance pirate, rhum et bonne humeur

The King in the North
Children of Bodom, les rois du death mélo venus de Finlande.

Nos souvenirs de jeunesse
Slipknot et Limp Bizkit, performants et au rendez-vous de nos attentes

La surprise fédératice
Scorpions, plus hard rock et réunissant Clisson à l’unisson

Le coup de vieux
Motorhead, plus assez de carburant dans la Harley

La déception
Dead Kennedys, n’est pas punk celui qui râle sur tout.

Côté festival

On a aimé :
Une programmation au top pour les 10 ans, pour les punks, rockeurs et métalleux en tout genre.
Un festival qui rassemble en une même famille toutes les générations.
Des festivaliers à fond dans l’aventure, déguisement à l’appui, et vraiment réceptif à tout ce qui se passe
Un site restructuré pour le confort des festivaliers.
La très bonne qualité sonore des scènes, malgré quelques coupures de son.
La déco : on est totalement absorbé par l’univers des lieux

On a moins aimé :
Il faut prévoir un budget conséquent pour le Hellfest, sans compter le prix de la place, avec beaucoup de choses en plus payantes (douches, carte de paiement, verres non consignés …)
La frustration de devoir louper énormément de concerts.
Pas assez de zone “chill” dans le festival. Le Kingdom of Muscadet est finalement peu reposant
Le Cashless, plus de la moitié des stands dans le festival ne l’acceptent pas

Conclusion

Les festivaliers sont au Hellfest comme des poissons paisibles dans un océan sans barrières. Ils vivent à fond l’expérience rock et métal d’un bout à l’autre. N’importe qui ne peut pas se payer le festival, mais celui qui le fera ne le regrettera pas. A peine 10 ans d’existence et le Hellfest s’impose désormais comme immanquable dans l’agenda d’une année. Un univers imaginaire dans les flammes de l’enfer pour une énergie qui n’a jamais été aussi humaine et vraie.

Récit et photos : Morgan Canda, Kilian Roy et Anja Dimitrijevic